26 septembre 2007
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LE MALHEUR D'ETRE UN SKRAKE de Kjell WESTÖEd Gaïa/449pTrad : suédois (Finlande) Philippe Bouquet
Viktor le narrateur est revenu à Rabergä dans la maison parentale où il écrit l'histoire de sa famille. C'est à travers celle-ci que s'inscrit aussi celle de la Finlande des années 50 aux années 90. Mais, il écrit surtout sur son père Werner atteint d'une malchance chronique qui le conduira de catastrophe en catastrophe tout au long de sa vie et jusqu'à sa mort à devenir la risée de toute la ville. Car c'est cela Le malheur d'être un Skrake, une forme de malchance qui vous poursuit jusqu'au bout.Il y a Bruno le grand-père, mystérieux au passé obscur, son frère Léo qui croit ferme à l'existence des extraterrestres, Werner, le père figure centrale du roman, écrivain qui a eut un certain succès, ancien lanceur de marteau, Viktor le fils qui a réussit dans la publicité et qui veut faire le point sur sa famille. Autour, il y a les femmes, Maggie la grand mère, Vera la mère, Janna ou Jinx, ou Sabba qui change de prénom comme de chaussette, l'amie-amante de Viktor et puis il y a la Finlande, sa communauté svédophone, son histoire que l'on connaît très peu finalement et qui se mélange à celle de la famille Skrake. Avec un père comme Werner, autant dire que la vie de Viktor n'a pas été simple, et ce pauvre homme a atteint son pic de malchance avec l'aventure du Grand Jet qui vaudra à son fils d'être l'objet de bien des vexations. Mais c'est raconté avec tellement de tendresse et d'humour que l'on se prend d'affection pour cette famille pas comme les autres. Sans compter que l'auteur distille les indices et les mystères avec beaucoup d'habileté, de quoi vous acccrocher jusqu'au bout. Un roman construit comme un puzzle à déguster sans modération.Et alors que assis à mon bureau Billnäs, je tente de me remémorer les année, qui dans ma vie, ont suivi le Grand Jet, il y a deux titres auxquels j'en veux terriblement d'avoir déjà été utilisés : Cent ans de solitude et La Conjuration des imbéciles (extrait)