
Bon, on le sait, Jacques Poulin est un auteur que j'aime beaucoup beaucoup et ce livre ci ne change pas mon opinion sur son oeuvre : une ode aux petits plaisirs simples de la vie, contempler un paysage, déguster une tasse de thé ou de café, lire, observer des hirondelles en migration ou parler aux chats. Il y a toujours des chats chez Poulin, et Hemingway et un minibus volkswagen aussi. Ah non pas dans ce livre là.
Donc Marine d'origine irlandaise s'est installée dans un chalet près d'un étang sur l'île d'Orléans grâce à Jack Waterman un auteur dont elle veut traduire un de ses livres en anglais. Jack vit dans un immeuble à Québec. L'histoire commence quand un petit chat noir tout maigre fait son apparition dans le jardin du chalet. Il appartient à une jeune adolescente qui apparemment va très mal comme en témoigne le petit mot sur le collier : « Je m'appelle Famine. Je suis sur la route parce que ma maîtresse ne peut plus s'occuper de moi ni d'elle même. Le vieil auteur et la jeune traductrice se mobilisent avec l'aide d'un ancien détective privé pour lui venir en aide. Au bout d'un moment, le fil conducteur devient secondaire parce qu'on est pris par chaque petit moment de vie de cette traductrice qui va réciter des passages de l'oeuvre d'Isabelle Eberhardt à des chevaux de courses à la retraite. On y parle livres, écriture, traduction et auteurs aussi avec suffisamment de talent pour donner envie de découvrir Anne Hébert ou Hubert Mingarelli. On se sent en sécurité dans ces pages et avouez q'un peu de douceur ça fait du bien beaucoup de bien de temps en temps.