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  • : A Livre Ouvert...
  • : Des lectures en tout genres, des auteurs, des avis subjectifs totalement assumés, un prix chimérique, des challenges auxquels je ne peux résister, des swaps et pleins d'autres choses sympas. Il y a de tout dans ma bibliothèque. Bienvenue et bonne visite alivreouvert@hotmail.fr
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30 avril 2006 7 30 /04 /avril /2006 05:14
DAYS de James LOVEGROVE
Ed Bragelonne/319p
Trad : Nenad Savic
Chez Days, vous pouvez tout acheter : un livre rare, un tigre albinos, les filles du rayon Plaisir. Tout...pourvu que vous disposiez de la somme sur votre carte de crédit. Car Days est le plus grand magasin du monde, presque une ville sur laquelle règnent sept étranges frères dont les noms sont les jours de la semaine. Ce matin Frank a décidé de démissionner. Il travaille chez Days à la sécurité. Il a le permis de tuer. Mais il ne peut plus se voir dans un miroir. C'est dit, ce sera son dernier jour. Au contraire, Linda vient enfin d'obtenir sa carte Days et a hâte de jouir de son nouveau droit d'acheter. Un jour comme les autres...ou presque. Les rayons Livres et Informatique se déclarent une guerre sans merci pour garder leur espace. La vente flash au rayon Cravates fait des blessés. Des individus sans histoire se croisent et se percutent. Il suffit d'un grain de sable dans les rouages d'une vie pour basculer dans le drame. C'est un jour dans la vie de ces gens-là que raconte Days, minute par minute. Des gens qui vivent dans un supermarché. Comme vous ?
 
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur a une vision assez peu glorieuse de notre avenir où prédomine une seule valeur absolue, le mercantilisme. Le chiffre sept est une véritable obsession, sept frères, sept étages, et 666 rayons (comprenez ce que vous voulez), 44 chapitres, bref, inspiration biblique sans doute. Il faut voir les frères Days se livrer à leur rituel quasi religieux de l'ouverture du magasin A lire ce roman, on comprend très vite que les personnages sont sous l'égide d'un dieu mais pas le vieux barbu sur son nuage, celui du dollar, du yen ou de la Livre sterling et que c'est un dieu sans miséricorde aucune. Mais n'allez pas croire, que ce roman est déprimant au possible, car l'auteur raconte avec un humour certes grinçant, l'opposition entre les Technoïdes (rayon informatique) et les Rats de bibliothèque (rayon Livre) qui va très vite dégénérer grâce au bon soin du chef du rayon livre Mlle Dalloways qui potasse dans son coin L'art de la guerre de Tsun Hsu et l'art de fabriquer les bombes artisanales, le couple Trivet dont les tribulations risquent de mettre à mal leur couple et leur compte en banque et peut-être même leur vie, la pitoyable existence du septième fils Days imbibé d'alcool qui va mettre le feu aux poudres. Pas de référénce technologique, pas de vaisseau, d'extraterrestre bref, de la sf qui devraient satisfaire même les plus réfractaires au genre.
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