12 juin 2006
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LE TEMPS N’EST RIEN d’Audrey NIFFENEGGEREd J’ai lu/522pTrad : Nathalie Besse et Jean Pascal BernardPetite tranche de vie : Samedi dans le TGV, 'tite Chimère vient de commencer Le temps n’est rien d’Audrey Niffenegger, elle arbore au bout de quelques pages, un sourire béat totalement crétin. Page 60, gloussements débiles qui doivent surprendre la totalité du wagon mais je m’en fous, je suis en pleine euphorie. Ce qui fait que je n’ai pas lâché le livre avant la dernière page même si j’ai dû m’interrompre pour descendre du train…. Revenons à l’histoire.Nous avons tous eu déjà cette impression d’avoir rencontré une personne quelque part avant ou de l’avoir connue dans une autre vie….Et si c’était dans un autre temps ? Quand Henry, bibliothécaire voit arriver Claire une artiste séduisante, il ne peut croire à l’incroyable : ils se connaissent depuis des décennies, même s’il ne s’en souvient pas. Car Henry est atteint d’une maladie qui le propulse dans le temps. Il a rencontré Claire alors qu’elle était enfant et va sans cesse partir et revenir à des époques de leurs vies respectives. L’histoire folle et romanesque d’un amour absolu et éternel.Histoire totalement folle certes mais qui tient tellement bien la route que l’on ne décroche plus jusqu’au bout. L’idée de base est exploitée de façon astucieuse et avec beaucoup d’invention. Pas d’incohérence dans le récit, tous les évènements s’ajustent jusqu’au bout. L’histoire est racontée à deux voix celle de Henry et de Claire. Pour Henry et Claire la vie de couple n’a rien de banal. Il peut disparaître à tout instant, son autre moi d’une autre époque peut prendre sa place, même leur mariage est un vrai casse tête. Elle, elle l’attend, toujours. C’est difficile, d’être abandonnée ainsi. J’attends Henry sans savoir où il est en me demandant s’il va bien. C’est difficile d’être celle qui reste (extrait). C’est que la vie pour une Personne Chrono Déficiente (c’est le nom scientifique du dérèglement génétique d’Henry) n’est vraiment pas simple. Il faut lire le chapitre où Henry adulte enseigne à Henry enfant les règles de base de la survie à savoir : Ces leçons me donnent assez mauvaise conscience. D’un côté je m’inculque des techniques de survie aussi urgentes qu’indispensables-le cycle comprend également des leçons de vol à l’étalage, de cassage de gueule, de crochetage de serrures, de comment grimper aux arbres, de conduite, d’effraction, de plongeons en benne et de comment transformer en armes des trucs aussi improbables qu’un store vénitien ou un couvercle de poubelle. D’un autre côté, je corromps mon jeune être innocent. Mais bon, il faut bien que quelqu’un s’y colle (extrait). Tendre, drôle, émouvant, c’est un vrai roman d’amour, et les éléments fantastiques du récit sont intégrés comme des faits « normaux » dans la trame. Il paraîtrait que ce livre va être adapté au cinéma, et je serai assez curieuse de voir le résultat sur grand écran. Vous voulez de belles émotions et une belle histoire d'amour, vous savez ce qu'il vous reste à faire.