30 juin 2006
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SOIXANTE-NEUF TIROIRS de Goran PETROVICEd du Rocher/305pTrad (serbe): Gojko Lukic et Gabriel IaculliAvant toute chose, je voudrais remercier Papillon pour avoir attirer mon attention sur ce livre. Merci donc, parce que je dois reconnaître que je ne lui aurai accordé aucun intérêt. En effet, ni le titre ni la couverture (du moins celle de l’édition Du Rocher) ne m'auraient attirée. Et pourtant cela aurait été une grave erreur de passer à côté de ce roman qui est vraiment envoûtant et fascinant dans l’idée qu’il développe. De quoi ça parle ? Et bien, de cette drôle de tribu que représentent les lecteurs.Et si l'on pouvait entrer directement dans le livre que l'on lit, rencontrer les lecteurs qui lisent en même temps que vous les mêmes pages ? Adam étudiant en lettres fait parti de ces privilégiés. Travaillant comme correcteur, il se voit proposer par un couple étrange de remanier un manuscrit d'un auteur inconnu. C'est alors, que dans les pages de ce livre, il croise une vieille dame excentrique et sa demoiselle de compagnie, un ancien agent de la police secrète, et d'autres lecteurs du manuscrit qui a la particularité de ne présenter aucune action et aucun personnage seulement des descriptions d'un lieu.Oh que voilà un roman que je ne peux que recommander aux fondus de lecture. D'abord, parce qu'il parle des livres et de cet état de plongée totale dans l'univers d'un auteur au point d'en oublier le reste. Sauf que là, l'idée est poussée jusqu'au bout, En soixante-neuf chapitres, nous pourrons faire connaissance avec Adam, la jeune fille qui apprend l'anglais, une vieille dame excentrique, une cuisinière un peu sourde, un ancien agent de la police secrète, un professeur, l'auteur du livre et son histoire, tous ces gens sont des lecteurs qui mènent une double vie, celle du quotidien et celle où ils partent dans ce monde parallèle qu'est la lecture. L'aspect fantastique n'est absolument pas outrancier, il coule de source et même les allergiques à ce genre devrait y trouver leur compte. Et puis j'ai été charmée par l'écriture qui a un je ne sais quoi qui vous accroche. Assurément, Goran Petrovic va faire parti des auteurs que j'ai envie de découvrir pour peu qu'il existe d'autres titres traduits de celui-ci.