28 octobre 2006
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LES COURS PARTICULIERSDU PROFESSEUR TADANOde Yasutaka TSUTSUIEd Stock/353pTrad (japonais) : Jeanne Cotinet et Tadahiro OkuLe professeur Tadano enseigne la littérature comparée à l'université de Meiseda. Il est aussi auteur de romans sous un pseudonyme. Un jour, il apprend qu'il est lauréat d'un prestigieux prix littéraire et c'est le début de la panique. Car il est extrêmement mal vu pour un professeur d'université d'être aussi auteur de romans et c'est la fin de sa carrière si cela se sait.Le quatrième de couverture parle d'une désopilante satire des milieux universitaires japonais ou les inénarrables aventures d'un professeur loufoque et il faut bien le reconnaître j'ai vraiment ri de bon coeur. A la lecture de ce roman, on apprend beaucoup de choses sur les universités au japon (avec beaucoup de notes de bas de page), et notamment que les pires manoeuvres politiques en période d'élection ne sont rien du tout à côté de ce qui se passe dans leurs murs et puis j'ai pris des cours très intéressants sur le post structuralisme ou l'herméneutique, oui de vrais cours enfin à la méthode Tadano c'est à dire plutôt décoiffants. Enfin, j'ai adoré suivre ce pauvre professeur tentant d'éviter le naufrage universitaire en préservant coûte que coûte son anonymat d'auteur (il n'y parviendra pas de toute façon). A côté de ça, on apprend comment obtenir une promotion ou la perdre, chanter dans un bar à karaoké en compagnie d'éminents professeurs et maîtres de conférence, survivre à une réunion de travail, et se sortir des griffes d'une horde de journalistes. Le remède idéal à la morosité. Oh et méfiez-vous, si quelqu'un vous approche avec un sac de sable jaune dans les mains, fuyez vite !Comme chacun sait, un cours d'université commence avec 12 minutes de retard et se termine 12 minutes avant l'heure. Quiconque ne respecterait pas cette règle coutumière ne saurait passer pour un professeur digne de ce nom auprès des étudiants. C'est la raison pour laquelle, comme les autres, Tadano termina avec exactement douze minutes d'avance son cours de littérature comparée. Il quitta la salle 726 bâtiment 49, et sortit dans le couloir. C'était son premier cours d'un nouveau semestre mais bien entendu Tadano s'était contenté de reprendre ses anciennes notes, vieilles de cinq ans et remontant à l'époque où il n'était que maître de conférences (extrait)