DERNIERS ECHAUFFEMENTS AVANT LE SIGNAL DU DEPART

 

D’ici quelques heures, ce sera le grand départ pour le marathon Nano. Entre deux assouplissements de poignets et relaxations des cervicales et des épaules, je suis partagée entre l’envie de commencer là tout de suite maintenant car l’attente commence à devenir longue et pesante et l’envie de retarder encore la date fatidique parce que non je ne suis pas prête, je n’y arriverai pas, mon plan détaillé est nul. Toutes les excuses bidons sont passées. Je crois sincèrement que cela ira beaucoup mieux quand je pourrais me coltiner avec le texte que j’ai en tête, et les sacs de nœuds qui vont découler de l’imagination détraquée de mon cerveau. Passons au détail technique

 

Plan détaillé chapitre par chapitre : c’est fait ! Mais un chapitre pose problème et pourrait bien bloquer toute l’histoire, tant pis je trouverai une solution en cours de route. J’espère.

 

Les personnages : je crois que je n’ai pas d’anonyme parmi eux. Certains ont changé de noms, d’âge ou de profession mais tous sont plus ou moins prêts.

 

Les lieux : aïe il me manque quelques noms de villes mais je trouverai quelque chose.

 

Le matériel à portée de main:

 mon plan détaillé imprimé,

la liste des personnages

une carte griffouillée n’importe comment pour visualiser les déplacements, avec des ronds pour les villes, une hachure pour les frontières, des triangles pour les montagnes, et des pointillés pour le trajet emprunté.

un dictionnaire,

mon mantra nano (Je peux y arriver ! Je peux y arriver ! Je peux y arriver !) défile sur l’écran de veille de mon ordi et j’ai trouvé un joli fond d’écran nano pour me motiver,

une clé USB indispensable,

un stock de thé conséquent et une cure de vitamines et magnésium.

Les numéros d’urgence comme sos auteurs en détresse, quelqu’un à le téléphone d’un bon psy sur Bordeaux ?

 

On peut donc dire que je maîtrise jusque là la situation. La panique commencera au premier novembre quand il va vraiment falloir s’y mettre. J’ai du reste l’intention de commencer symboliquement la première page à minuit avant de reprendre un horaire plus décent. Qui veut me suivre ?

 

Et les héros de cette histoire ? Pour l’heure, ils ne se doutent pas que très bientôt leurs vies ne seront plus jamais les mêmes. Mais en ce jour de printemps, il n’y aucun signe annonciateur de la moindre bifurcation dans le destin de chacun. Par exemple, Siobal l’héroïne de l’histoire, à cet instant s’acquitte de son travail dans un des ateliers de l’Université. Un travail qu’elle a quasiment terminé à son grand soulagement. Pour elle c’est un jour comme les autres et pourtant dans quelques heures, elle va bientôt partir pour une quête qui s’annonce périlleuse. En attendant, elle peste contre l’intendante Malvinia et ses idées tordues de gestion des stocks. Maîtresse Malvinia qui du reste à cet instant précis traverse la cour intérieure en direction de l’atelier avec en tête des directives à transmettre à son employée sur la façon d’exécuter le travail. Plus loin dans un autre bâtiment, le Maître de la section Recherche, Chasse et Récupération, Koetbert s’entretient dans son bureau avec un magicien du nom de Beregic qui a une requête à formuler. Erabert, un excellent élément de la Sécurité de l’université est également présent. Dans une autre région du royaume, au même moment, Agualinde d’Erephys est occupée dans une des bibliothèques de sa tour. Elle cherche à percer le mystère de la langue originelle, celle qui devait être parlée par les dieux. Elle est aussi très préoccupée par le silence épistolaire trop long d’un de ses correspondants et ami. Plus au Nord, dans une ville frontalière avec le royaume d’Azpar, un dénommé Ogalic tente d’expliquer aux hommes de la Milice qu’entrer par effraction chez la riche veuve où il a été pris en flagrant délit de vol n’est pas un crime mais une simple méprise. Et dans Azparhan, la capitale d'un royaume dévasté par la guerre civile, un dragon d’or et de feu a pris son envol depuis la tour d’un palais. Les habitants qui peuplent encore la ville, n’en sont même plus surpris. Cela fait des années que des dragons sillonnent le ciel d’Azpar pour le compte d’une sinistre puissance qui a la main mise sur tout le royaume. Et quelque part, bien caché à l'abri de tous, un mystérieux grimoire attend…

 

 

BONUS DE FIN D’ARTICLE

 

 

Et oui en exclusivité mondiale, pour vous fidèles lecteurs ou visiteurs occasionnels, l’aperçu de la couverture du nouveau chef d’œuvre de Chimère après son best seller « Monique Michû » . Bien entendu, vous n’échapperez pas à l’inévitable bandeau qui fait plus vendeur paraît-il. Cette belle image s’affichera en plus petit dans Au fil des pages avec chaque jour le compte des mots, un bref résumé du chapitre en cours et la dernière phrase où s’est arrêtée l’histoire. Je vous gâte trop non ?