Note de l’éditeur :
1198. Enlevé par des inconnus, Roncelin vicomte de Marseille a disparu. Sept compagnons partent à sa recherche. Parmi eux, Hugues de Fer ancien croisé, le médecin Averroes (de son vrai nom Ibn Rushd), un frère et une sœur saltimbanques romains et le meilleur archer d’Angleterre Robert de Locksley… A leur tête Guilhem d’Ussel joueur de vielle et fine lame. Mais dans cette équipée, certains semblent être animés de toute autres desseins…Quelles sont les véritables raisons de leur venue à Marseille ? Quel est le rôle des consuls de la ville ? Pourquoi ces écorcheurs qui rôdent dans les campagnes ? La riche ville phocéenne attire bien des convoitises, à commencer par celle du pape Innocent III…
Dans une ambiance du contexte médiéval de l’époque très bien rendu, l’histoire parvient à rester captivante. On suit avec plaisir les actions des personnages, et leurs motivations parfois conflictuelles les unes envers les autres. Car tout le monde ou presque a des choses à cacher à ses compagnons de route. Qui sont réellement ces jongleurs romains ? Que vient réellement faire Guilhem d’Ussel dans cette affaire ? Y a-t-il des traîtres parmi eux ?
De fait, la tension monte et plus le plan d’évasion d’origine semble compromis et amène à en improviser d’autres pas toujours heureux, plus j’ai vite tourné les pages pour savoir. Il y a plusieurs énigmes policières dans ce roman ce qui ajoute du potentiel dans la liste des coupables, mais même si mes suspects personnels étaient les bons au final, j’ai passé un bon moment grâce aux doubles jeux des personnages, leurs personnalités et les retournements de situation qui s’enchaînent sans temps mort. Du coup, ma curiosité est piquée et je me lancerai avec plaisir les routes avec Guilhem singulier personnage dont j’apprécie le sens pragmatique et l’esprit affuté.
Seul petit bémol, ma lecture a été gênée par la répétition des mêmes informations sur les personnages ou sur les événements qui conduisent à cette expédition de secours. Au tout début, on nous présente les personnages : qui ils sont, d’où ils viennent, quels secrets ils cachent ou pas et puis ces mêmes informations sont ressortis à chaque fois que les dits héros se rencontrent les uns, les autres, une fois, deux fois, trois fois, pareil pour le récit de l’enlèvement et des meurtres qui l’ont accompagné. C’est énervant et ça alourdit inutilement le récit. Mais passé outre ces détails, je suis entrée de plein pied dans un univers très bien décrit et documenté et une histoire passionnante à suivre.
L’auteur a eu la bonne idée de démêler le fictionnel du réel dans une petite postface ce qui se révèle une bonne idée pour se donner envie de découvrir un peu mieux cette période de l’histoire.