Ed 10/18 502p
Trad (suédois) : Marie-Hélène Archambeaud

A l'hôtel Revy, hôtel à la réputation sulfureuse, le corps d'une jeune femme Paula Ney a été trouvé dans la chambre numéro 10, pendu. Il ne s'agit pas d'un suicide mais d'un meurtre. Le commissaire Winter fait alors un parallèle avec une de ses premières enquêtes en tant qu'inspecteur, enquête non résolue : la disparition d'une femme qui avait pris une chambre dans cet hôtel, la numéro 10. Encore une affaire qui va s'avérer bien sordide.
Winter le retour ! Et en grande forme puisqu'on suit pas à pas une histoire bien complexe et que tout doucement indice par indice, intuition par intuition, interrogatoire continu des témoins, l'équipe se rapproche de la vérité. On y découvre également un pan du passé d'Erik Winter, sa première rencontre explosive avec Halders son coéquipier, sa première rencontre avec la femme de sa vie et la mère de ses enfants Angela, sa première enquête aussi avec cette disparition dont il soupçonne qu'elle cache un meurtre sans jamais trouver une brèche pour le confirmer. Le récit passe alternativement entre l'enquête actuelle et le passé. J'ai eu un peu de mal à me faire à ces allées et venues dans le temps qui ne sont jamais annoncées mais au final, on voit bien comme certaines choses du passé refont surface dans le présent et pourrait bien donner la clef de l'énigme. Et l'auteur montre aussi l'évolution de la montée de la violence et de la criminalité en vingt ans. Le reste de l'équipe n'est pas négligée bien entendu, dans l'enquête comme dans leur vie personnelle bien que ce soit surtout Halders, Biegersson, et Ringmar qui sont plus présents cette fois-ci. Je suis plutôt satisfaite de cette histoire plus passionnante et intense que la précédente qui m'avait semblé bien verbeuse pour pas grand chose. Là enfin, je me suis bien triturée les méninges pour tenter de deviner le fin mot de l'histoire et c'était bien.
Pour les autres titres de la série c'est par là
CE DOUX PAYS d'Ake
EDWARDSON
Ed 10/18
Pages : 411
Trad (suédois) : Marie-Hélène Archambeaud
Format poche
Coll : domaine policier
Genre polar
De retour de vacance en Andalousie, le commissaire Winter enquête avec son équipe sur le meurtre de trois hommes abattus dans une épicerie. Deux d'entre eux étaient des réfugiés
kurdes. Quand les témoins se volatilisent et ne veulent rien dire, il devient très difficile de résoudre l'affaire.
D'abord c'est quoi ce changement de style dans la couverture ? Ce nouvel habillage me plaît moyen. C'est en fait la photo qui me gêne, trop passe partout, et je cherche toujours le rapport avec
l'histoire. Visiblement, on a voulu donner un petit côté urbain désespéré à la série mais bof quoi...ça ne m'évoque pas grand chose. Mais l'important n'est pas le flacon mais ce qu'il y
a dedans n'est ce pas ?
C'est reparti pour une septième enquête de ce cher commissaire Erik Winter que l'on sent un peu au bout du rouleau dans cet épisode là. Je me suis bien inquiétée pendant toute ma lecture au vu
des symptômes qu'il présentait et je reste angoissée pour la suite des événements. La fine équipe est de nouveau sur un casse-tête quasi insoluble vu le peu d'enthousiasme des témoins à donner
des informations. Apparemment, il se passe de trucs pas nets dans les quartiers d'immigrés. Les gens ont peur et tout le monde se tait. Petit à petit des éléments transparaissent et on finit par
comprendre de quoi il retourne exactement. Je trouve dommage que le monologue qui apparaît en filigranne tout au long du récit donne trop de détails sur la personne qui raconte et forcément j'ai
su de qui il s'agissait et cela m'a amené direct à l'assassin mais je ne vous dirai pas qui c'est na. Entretemps, j'aurai fêté la Saint-Jean à la suédoise, et c'était sympa, vu comment évoluait
le couple Halders-Djaneta, ce que deviennent les filles d'Erik et Angela et ça aussi c'état bien. J'attends donc de savoir si mes pires craintes concernant Winter vont se réaliser, si Fredriks et
Aneta vont envisager un mariage ou un enfant ou les deux, si en fait plein de choses...
PRESQUE MORT d'Ake EDWARDSON
Ed 10818
Pages : 573
Trad (suédois) : Marie-Hélène Archambeaud
Format poche
genre : policier
Une voiture abandonnée sur un pont où un coup de feu a été tiré, la même arme a servi a criblé de balles une maison puis à tuer le propriétaire plus tard dans la voiture d'un politicien connu. Quel lien existe t-il entre tous ces évènements et y a t-il un rapport avec la disparition d'une jeune fille il y a plus de trente ans ?
Oh que c'est sombre et désespéré. Amis dépressifs passe ton chemin. Visiblement si le commissaire Winter et son équipe patauge pas mal dans l'histoire c'est que chacun d'eux semble vivre une crise identitaire et/ou de couples, bref ça ne va pas fort dans le commissariat de Göteborg, même Winter se met de la partie en étant victime de crises migraineuses extrêmement douloureuses et que comme tous les mecs, pas question de voir un docteur des fois que cela le soulagerait d'avoir un traitement efficace. L'écriture très elliptique est parfois une gêne pour comprendre le récit car on change de point de vue de façon assez abrupte et assez souvent. Cela dit c'est efficace pour donner une atmosphère pas très joyeuse à l'intrigue.Mais, j'aime assez ce ton crépusculaire d'autant que cela colle bien avec la triste nouvelle pour les fans de Winter : Presque mort est l'avant dernier tome de la série. A part ça, on se doute déjà de qui est l'assassin dès le premier tiers du roman, le plus important est donc de nouer les fils entre eux et de reconstituer le puzzle du comment et pourquoi on en est arrivé là. Le final ne laisse pasWinter au mieux de sa forme physique et psychologique. Pas sure qu'il s'en remette de cette affaire là.
PS: rien à faire, les nouvelles couvertures ne me plaisent pas du tout du tout.