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A Propos De

  • : A Livre Ouvert...
  • : Des lectures en tout genres, des auteurs, des avis subjectifs totalement assumés, un prix chimérique, des challenges auxquels je ne peux résister, des swaps et pleins d'autres choses sympas. Il y a de tout dans ma bibliothèque. Bienvenue et bonne visite alivreouvert@hotmail.fr
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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 03:00
L’ABBAYE DE NORTHANGER de Jane AUSTEN
Ed Gallimard/296p
Trad : Pierre Arnaud

L-abbaye-de-Northanger.jpg
 
Catherine Morland a beaucoup étudié pour devenir une héroïne de roman digne de ce nom à force de lecture de romans où d’innocentes mais néanmoins très braves jeunes filles arpentaient les couloirs de sombres châteaux et cryptes parsemés de dangers mortels. Et l’occasion se présente de faire ses preuves. Les Allen, amis de sa famille, se proposent de l’amener en séjour avec eux à Bath. Elle y fait du reste la connaissance d’un jeune homme dont la famille vit dans l’abbaye de Northanger.
 
Une vraie parodie de romans gothiques où cette pauvre Catherine se ridiculise comme elle peut. D’autant que l’auteur ne cache même pas qu’il s’agit là d’une fiction et d’une fiction qui règle son compte à bien des clichés littéraires de son époque. Catherine, n’a peut-être pas la finesse et l’intelligence d’Elisabeth mais elle a quand même son caractère et une imagination débordante qui lui joue bien des tours. Comme de bien entendu, on retrouve une histoire d’amour contrarié pour raisons financières, un beau portrait de la vie dans une station balnéaire, et des bals, des promenades en cabriolet, des lettres des uns et des autres, et on y est bien et encore mieux on s’y amuse. C’est un récit pétillant plein de bonne humeur et très malin. Jane Austen y défend l’art de la fiction romanesque et tourne en ridicule cette manie qu’ont les auteurs de ne pas prendre le roman en tant que genre au sérieux et de le dénigrer constamment tout en continuant d’en écrire.
 
Oui des romans ; car je refuse de suivre cette coutume mesquine et maladroite si répandue parmi les romanciers, qui consiste à dénigrer par une censure méprisante les œuvres dont ils contribuent eux-mêmes à accroître le nombre. Ceux-là vont jusqu’à rejoindre le clan de leurs pires ennemis pour proférer à l’égard de tels écrits les condamnations les plus sévères et à n’autoriser jamais leur héroïne à les lire. S’il lui arrive par mégarde d’ouvrir un roman, celle-ci ne manque jamais de le feuilleter avec dégoût. Hélas ! Si l’héroïne d’un roman ne peut pas être défendue par l’héroïne d’un autre de qui peut-elle espérer protection et respect ? (extrait)
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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 02:24
PRISONNIERS DU PARADIS d’Arto PAASILINNA
Ed Denoël/237p
Trad (finnois) : Antoine Chalvin

prisonniers-du-paradis.jpg
 
Suite à un orage très violent, un avion amerrit en catastrophe, près d’une île. Les passagers survivants vingt huit hommes et vingt six femmes s’organisent comme ils peuvent pour survivre.
 
A première vue, on pourrait se croire dans le feuilleton Lost, sauf qu’ici il n’y a pas de trappe et que les personnages sont du genre plus truculent, des bûcherons finnois distillant de l’alcool et ouvrant Le café de la jungle, des suédoises créant un centre de planning familial, un déserteur de l’armée indonésienne se mettant en ménage avec une des prudes infirmières suédoises, une petite société plutôt sympathique qui redécouvre la vie avant la télévision, la technologie ultra poussée, la pollution, etc…On se doute que ramener ce petit monde vers la civilisation ne va pas être simple du tout. Pourquoi quitter le paradis on se le demande ?
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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 10:30
LA DAME QUI AIMAIT LES TOILETTES PROPRES
 de J.P DONLEAVY
Ed Calman Levy/158p
Trad : Pierre Guglielmina

La-dame-qui-aimait-les-toilettes-propres.jpg
 
Jocelyn Guenevere Marchantières Jones, depuis son divorce, est en pleine dégringolade, ruinée par son homme d’affaire, abandonnée par ses enfants, elle envisage le suicide après une carrière peu brillante de serveuse et la tentation de se prostituer. Son obsession est de pouvoir utiliser des toilettes propres lors de ses pérégrinations en ville et les meilleures se trouvent dans un salon funéraire…
 
Les tribulations de cette pauvre Jocelyn découvrant qu’elle n’est décidément pas faite pour être pauvre et ses ruses pour se glisser dans les toilettes d’établissement comme un hôtel ou un funérarium sont du genre ironique. Le portrait peu reluisant des riches relations de l’héroïne qui semblent ne plus s’apercevoir de sa présence depuis sa déchéance est assez réjouissant dans le ridicule et l’ironie mordante. Voilà, une dame qui ne quitte jamais son verni de femme du monde en toute circonstance.

 

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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 03:12
LA FENETRE PANORAMIQUE de Richard YATES
Ed Robert Laffont/529p
Trad : Robert Latour

La-fen--tre-panoramique.jpg
 
Franck et April Wheeler ont aménagé dans un pavillon de banlieue avec leurs enfants. Mais leur couple est sur le point de se désagréger, usé par la monotonie du quotidien.
 
Les problèmes de couple, et les remises en question personnelle d’un employé modèle qui s’ennuie dans son travail pour une grosse entreprise, ce n’est vraiment pas mon truc. Mais quand en plus, il n’y a rien dans le style ou l’intrigue qui vient titiller mon imagination et ma curiosité, cela devient un vrai calvaire à suivre jusqu’au bout. Je l’ai fait, rapport au challenge abc, mais je n’en retire rien du tout. C’est plat et terne jusqu’à la fin, les personnages m’ont paru inintéressants. Bref, je suis sûrement passée à côté du message que transmet le récit dommage sans doute mais je ne renouvellerai pas l’expérience avec cet auteur. Sauf à garder ce titre sous le coude en cas d’insomnie persistante.

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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 12:06
a-blog-ouvert.jpg

Depuis quelques temps, A Livre Ouvert…est en repos le dimanche. J’ai finalement décidé de m’octroyé un week end à moi sans avoir à me creuser la cervelle pour mettre en ligne un avis de lecture tous les jours y compris le samedi et le dimanche. Donc, un petit article par jour pendant la semaine et relâche le samedi et le dimanche désormais pour éviter l'usure et le ras le bol. Sans compter que la masse de blogs que je consulte régulièrement, c’est aussi du temps que je prends sur mes lectures, et sur d’autres activités. Alors voilà, je préfère laisser reposer deux jours par semaine ma créativité et en profiter pour me concentrer sur celle de mes petits camarades de jeu et intervenir de façon plus active sur leur terrain de jeu à eux.
 
J’ai commencé à mettre à jour mes liens et je n’ai pas fini. Et puis j’ai ouvert une autre rubrique, une sorte de panneau d’information à gauche baptisé provisoirement Pour Info. Pour l’instant, j’y ai placé les sorties poches de titres qui me tiennent à cœur et que je recommande mais ensuite, j’aimerai ouvrir cette rubrique aux autres. Vous avez l’intention d’organiser un swap lecture, vous avez connaissance d’une manifestation autour du livre intéressante, d’initiatives bloguesques autour de la lecture, laissez-moi un message avec toutes les informations et je ferai de mon mieux  pour que l’annonce soit faite avec un lien vers votre blog ou site. Vu le nombre ahurissant de spams qui pullulent dans ma boîte aux lettres et parce que j’ai tendance à virer les courriers indésirables sans ouvrir, je vous suggère de donner un titre clair à votre message pour éviter qu’il ne soit jeter avec les autres. Merci d’être patient également, je ne suis pas une entreprise à centaines d’employés. Donc, je fais avec mes petits moyens et le temps libre dont je dispose.
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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 02:46
DRACULA de Bram STOKER
Ed J'ai lu/506p
Trad : Lucienne Molitor

dracula.jpg
 
A partir de journaux intimes, lettres, articules de presses, télégrammes, voici l'histoire du Comte Dracula, vampire de son état, ayant quitté la Transylvannie pour l'Angleterre afin de conquérir le monde et d'un petit groupe de courageux résistants...
 
S'il est un classique, parmi les classiques de la littérature fantastique Dracula a droit au titre. Le style m'a parfois un peu hérissé (langage trop précieux et artificiel, et les réflexions sur la faiblesse des femmes, argh...) mais l'histoire devient vite prenante si on passe sur ces petits détails. Le fait est que je me suis retrouvée assez admirative devant l'énorme travail que l'auteur a dû fournir pour assembler les lettres, articles, journaux intimes afin de rendre cohérente son intrigue. Une histoire qui tient bien le lecteur jusqu'au bout. J'ai particulièrement apprécié L'appendice au roman : L'invité de Dracula.  

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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 03:23
1275 ÂMES de Jim THOMPSON
Ed Folio/248p
Trad : Marcel Duhamel

1275-ames.jpg
 
Nick Corey est le shérif d’une petite ville, plutôt occupé à éviter les corvées de sa fonction. Cependant, il a ses problèmes comme tout le monde. Une femme qui lui mène une vie d’enfer, le frère de sa femme légèrement demeuré, une maîtresse qui le colle un peu trop et l’amour de sa vie qui refuse de lui parler. Heureusement Nick est un gentil garçon qui sait très bien comment arranger les choses dans sa ville.
 
Au début, du roman on a l’impression d’avoir à faire un brave gars pas très malin sauf qu'il faut se méfier des apparences et ce brave Nick va en faire la brillante démonstration dans les pages qui suivent. C’est assez jubilatoire de découvrir comment ce shérif un peu trop mou aux yeux de ses concitoyens parvient à ses fins en manipulant tous ceux qui l’approchent. Cynisme et humour noir sont réunis dans ce petit polar à l’intrigue accrocheuse. On se rend compte très vite que la morale et la justice n’ont pas grand chose à faire dans ses pages là. D’ailleurs, ce sont des notions quasi inexistantes voire totalement pervertie quand on découvre comment le personnage principal les interprète à sa sauce pour notre plus grand plaisir.
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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 03:23
JONATHAN STRANGE ET MR NORRELL de Susanna CLARKE
Ed Robert Laffont/848p
Trad : Isabelle D. Philippe

Jonathan-Strange-et-Mr-Norrell.jpg
 
Au XIXème siècle, l’Angleterre connaît un regain d’intérêt pour la magie grâce à Mr Norrell, le seul magicien à réellement la pratiquer et qui met son talent au service de la nation pour contrer Napoléon et son armée. Bientôt un autre magicien Jonathan Strange devient son disciple et ami avant de devenir son ennemi.
 
Il faut savoir prendre son temps pour cet énorme roman, prendre son temps et ne pas espérer de l’action, des rebondissements, du suspens à toutes les pages. Il faut surtout savourer le ton ironique, délicieusement humoristique et la galerie de personnages qui gravitent autour des deux magiciens. Non ce roman n’a rien à voir avec Harry Potter et si vous le lisez dans cette optique vous allez forcément être déçu. J’ai adoré, la façon qu’à l’auteur de présenter son histoire comme une interprétation de faits ayant réellement eu lieu. On ne compte pas le nombre de fois où des formules du genre « vous n’êtes pas sans savoir » ou « comme on vous l’a enseigné à l’école » sont employées concernant la magie et les activités de Mr Norrell et son disciple Jonathan Strange. Du reste les notes de bas de page font sans cesse référence à des ouvrages ou des biographies de ces personnages si illustres. L’atmosphère de l’époque est bien rendue avec juste ce qu’il faut de décalé pour installer le surnaturel dans le récit. Chaque digression finit par prendre son sens et par avoir une utilité dans la trame du roman. Le duel de magiciens est très très bien vu dans l’origine du conflit et son développement. On peut faire un parallèle avec la psychanalyse et le hiatus entre Freud et Jung qui ont finit par se brouiller et par être à l’origine de deux branches de cette discipline. Mr Norrell et Jonathan Strange c’est un peu pareil, l’un et l’autre n’ont pas la même conception de la magie et finiront par rompre leur coopération. Eux-mêmes seront à l’origine de deux courants dans la magie, avec les norrellistes d’un côté et les strangistes de l’autre. Intelligent, ironique, une intrigue très fine dans l’analyse psychologique de ces deux magiciens antagonistes mais qui finalement ne peuvent se passer l’un de l’autre, ce livre est à lire mais en prenant son temps et sans en attendre du merveilleux et du surnaturel à chaque page sous peine d’être déçu.  
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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 13:36
LE TUEUR AVEUGLE de Margaret ATWOOD
Ed Robert Laffont/588 p
Trad (anglais Canada) :Michèle Albaret-Maatsch

Le-tueur-aveugle.jpg
 
Laura Chase est l’auteur d’un seul roman Le tueur aveugle publié après sa mort. C’est sa sœur Iris veuve d’un homme politique influent qui s’est chargée de faire publier l’ouvrage et a fait de sa sœur un auteur culte. Mais, l’histoire des sœurs Chase n’est pas du tout ce qu’elle semble être.
 
C’est un récit labyrinthe, fait des souvenirs d’Iris la survivante de toute l’histoire, d’extraits du roman de sa sœur, de journaux, lettres, autour de la famille. Un tour de force dans la construction du roman car bien évidemment, rien n’est ce qu’il semble être, tout est là mais caché. Bien que vers la moitié du récit, on finit par se douter que le récit est un trompe l’œil et que derrière l’écran de fumée se cache une autre histoire dont on devine les tenants et aboutissants, on ne peut s’empêcher d’aller jusqu’au bout pour vérifier notre hypothèse. Les personnages sont suffisamment intrigants pour tenir l’histoire et faire en sorte que le parti pris de l’auteur de rester énigmatique sur son récit et de jouer avec le lecteur accroche. A condition de jouer le jeu bien sûr.  

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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 03:13
DIEU ET NOUS SEULS POUVONS de Michel FOLCO
Ed Point Seuil/309p

Dieu-et-nous-seuls-pouvons.jpg
 
Bon alors ça commence par un massacre celui des bourdons d'une ruche ayant perdu leur utilité de fécondation au XVIIème siècle et ça se termine sur l'annonce d'une autre boucherie plus grave, la première guerre mondiale. J'aime beaucoup ce genre de parallélisme dans un bouquin. Sinon, l'histoire est en deux temps, une première partie compte les origines de la famille Pibrac en se basant sur la vie du fondateur de cette étrange lignée d'exécuteurs : Justinien. La deuxième partie se situe dans les années précédant la première guerre mondiale où les descendants de Justinien continue de perpétuer la tradition. 

Un sujet original et peu commun Une écriture très vivante et ironique avec un humour noir bienvenue (mention spéciale à la mort de Justinien le 7ème je crois qui meurt dans un "accident de travail"). J'aime bien l'idée qu’au départ le fondateur de la lignée n'était pas très enthousiaste à l'idée de devenir bourreau pardon exécuteur des hautes oeuvres et qu'il le fait pour échapper aux galères qui est une condamnation à mort certaine (et oui tuer ou être tué choisis ton camp). Voilà un héros qui se retrouve à faire un choix moral très important dont il ne semble pas mesurer toutes les conséquences. Et puis que dire de l'invraisemblable galerie des personnages de la lignée Pibrac (Ah, le fameux Justinien le vengeur). Le fondateur en lui-même est bien plus intéressant : le mystère de sa naissance peut-être. J'ai envie de savoir si on en apprend plus sur lui dans les autres tomes. Donc oui je lirai la suite avec plaisir
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