NOUVELLES OCCITANES DU MOYEN
AGE
Ed Garnier Flammarion
Pages :269
Bilingue : ancien français/français moderne : Jean Charles Huchet
Format poche
Genre : littérature médiévale
Vrai bonne déception. Enfin, on ne peut pas toujours tomber sur de bonnes choses quand on pioche un peu au hasard de ses
découvertes en bibliothèque. Alors qu'est ce que ce recueil là ? Un ensemble de textes en langue occitane du XIIIème siècle qui se situe entre la poésie lyrique et le roman en prose. En fait de
nouvelles, nous avons deux bons textes plutôt longuets pour des nouvelles, et deux autres plus taillées dans ce format. L'ennui c'est que je n'y ai pas trouvé un grand intérêt.
Avril s'en allait et mai arrivait : En gros et pour résumer, près de 90 pages de verbiages
sur..euh....sur quoi au fait ? C'est l'histoire d'un troubadour qui après avoir bourlingué de cour en cour finit par décrire au narrateur ce qui pour lui est la quintessence de la noblesse : à
savoir un baron, un roi, un seigneur qui loue son art, le paie et le nourrit à sa table. Lui ou un autre de ses confrères d'ailleurs. Une sorte de revendication syndicale avant l'heure.
A l'époque où l'on était gai : cela commençait bien, façon roman courtois un chevalier épris d'une
dame de haute naissance et bien entendue mariée. Il lui fait la cour, il voudrait aller plus loin et ces deux là se tournent autour et se lancent dans des discours fors alambiqués. Et comme
visiblement, ils n'ont pas de vocabulaire, ils passent leurs temps à émailler leurs arguments avec des poèmes et des citations de poètes. En gros, l'auteur a voulu étalé son incroyable culture
lyrique et je ne sais même plus comment ça se termine cette affaire là, tellement ces références parasitent tout le texte.
Le jaloux puni : bon alors là, il y a une histoire, une vraie intrigue et tout et tout. Moralité de
l'histoire, les maris ne devraient pas s'en faire toute une montagne si leurs femmes vont voir ailleurs. A noter que c'est plutôt novateur cet encouragement à l'adultère de l'épouse quand on
connait les réalités de l'époque, cela prête à sourire et à taxer l'auteur d'hypocrisie.
La nouvelle du perroquet : un perroquet se lance dans un discours sur l'amour avec lui-même. On tourne
en rond pendant quelques pages, mais comme c'est la nouvelle la plus courte, le supplice est moindre.
Sans regret, ce livre part dans mes oubliettes, cela collera bien à l'ambiance moyenâgeuse du reste.