Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

A Propos De

  • : A Livre Ouvert...
  • : Des lectures en tout genres, des auteurs, des avis subjectifs totalement assumés, un prix chimérique, des challenges auxquels je ne peux résister, des swaps et pleins d'autres choses sympas. Il y a de tout dans ma bibliothèque. Bienvenue et bonne visite alivreouvert@hotmail.fr
  • Contact

Archives

21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 07:09
HABITUS de James FLINT
Ed Au Diable Vauvert/719p
Trad (anglais) : CLARO
 
Autour de trois personnages, l’auteur fait voyager le lecteur des années 50 aux années 80 sur fond des grandes avancées technologiques de l’époque, de l’aventure spatiale, de la biologie, des mathématiques, de l’astrophysique, de l’informatique et une pointe de mysticisme.
On y croise donc Laïka, le premier être vivant envoyé dans l’espace par les Russes, une chienne qui contrairement à l’idée répandue n’est pas morte du tout et continue de voyager dans son habitacle autour de la Terre et observe les évènements, Joël un génie cherchant à relier la science et Dieu issu d’une communauté juive hassidique ultra orthodoxe, Judd un américain fruit d’une union mixte, d’un milieu aisé et artistique, cherchant dans le jeu, à se trouver lui-même, une anglaise Jennifer, véritable lolita qui séduira les deux hommes et sera le lien entre les personnages puisque les deux hommes ne se rencontreront jamais mais auront en commun, un lien génétique particulier.
La particularité de ce roman est de nous faire découvrir trente années dans la vie de trois individus très particuliers par le biais de la science qui est étroitement mêlée et de façon très naturelle à l’histoire qui est racontée sans être un procédé artificiel. C’est réellement passionnant bien que les derniers chapitres m’ait paru un peu trop extravagants mais après tout très logique dans la continuité du récit ce qui fait que j’ai légèrement décroché à ce moment là. Cependant, l’histoire de ces trois personnages est intéressante et les explications scientifiques très bien intégrées au récit. On assiste même à une hallucinante rencontre entre un ovule et des spermatozoïdes ce qui donne lieu à une incroyable fécondation et une gestation tout aussi phénoménale.
Un roman très curieux dans sa forme et dans son fond, fascinant sauf pour la fin en ce qui me concerne mais qui m’a donné envie de découvrir l’auteur et ses autres titres.
Partager cet article
Repost0
13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 06:41
LA POMME de Enis BATUR
Ed Actes Sud/236p
Trad (turc) : Ferda Fidan
 
A partir du tableau de Courbet : L’origine du monde, se développe toute une série d’interprétation de l’œuvre et de son impact. Depuis Khalil Cherif Pacha le commanditaire à aujourd’hui, l’auteur multiplie et entrecroise des hypothèses, s’interroge sur l’opportunité d’écrire ce livre, et en vient à développer toute une théorie sur la genèse appelée théorie de la pomme. C’est un livre singulier mais passionnant sur l’art en général et sur la fabrication d’un roman. Au fond, nous avons là des débuts, des bribes de fictions ou bien une page plus essayiste, autant de pistes qui auraient pu conduire à autant de livres différents si l’auteur avait choisi telle idée plutôt que telle autre, un livre sur la rencontre Courbet-Pacha, un livre sur les pérégrinations du tableau, un essai sur l’art et la représentation du nu, un livre sur le péché originel, un livre sur la vie de Khalil Cherif Pacha, un livre sur la vie de Courbet, un livre sur…et ici c’est un mélange de toutes ces idées, ces débuts d’intrigues mais très liées les unes aux autres avec les interrogations de l’auteur sur ce qu’il écrit, sur l’interprétation des lecteurs, un livre étrange dont on peut difficilement en parler mais qui donne envie de découvrir l’auteur dans ses autres livres.
 
 
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 02:51
BRÛLONS TOUS CES PUNKS
POUR L’AMOUR DES ELFES
de Julien CAMPREDON
( Nouvelles)188p
 
Choisi pour son titre invraisemblable, et élu bon recueil de nouvelles après lecture. Dans ce livre tout est bon, y compris la note de l’éditeur, celle de l’auteur, la petite nouvelle sur le rabat de la couverture, etc…La plupart des nouvelles sont à la limite du grand n’importe quoi et les heureuses associations d’images parfois absurdes créées par l’auteur sont d’un grand régal. Désormais, vous ne verrez plus jamais une agence nationale pour l’emploi, un musée, un rond point, des vendanges comme avant la lecture de Brûlons tous ces punks…car ce livre dévoile pour le coup un certain nombre de faits peu connus et totalement fantastiques sur ce qui peut bien s'y passer. C’est souvent très drôle, pertinent dans l’ironie mordante et drôlement bien écrit. Voilà à lire d’un coup ou à picorer de temps en temps, ….
 
 
Partager cet article
Repost0
8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 05:28
CONTOURS DU JOUR QUI VIENT
de Léonora MIANO
Ed Plon/275p
 
Au Mboasu pays africain imaginaire ruiné par une guerre, Musango est accusée de sorcellerie par sa mère et chassée de la demeure familiale.
 
Musango voyage et découvre un pays qui écrase sans état d’âme la jeune génération et broie ainsi son avenir tout entier. Un roman très fort émotionnellement et avec une belle écriture. On est facilement emporté dans ce Mboasu, la ville de Sombé, le fleuve Tubé et les personnages sont fascinants tant les figures bienveillantes qui protègent plus ou moins la petite fille durant son périple que celles malveillantes qui vivent de trafics et profitent de la misère pour faire régner la terreur. Une ambiance fin de monde mais avec l’émergence d’un faible espoir de renouveau tout de même. Un beau roman en tout cas avec un sujet pas facile. Pas de misérabilisme à outrance non plus. C’est sobre, poétique aussi. A découvrir.
Partager cet article
Repost0
28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 00:00
NOCES TARDI VES de Anne Marie LON
Ed Gaïa/269p
Trad (danois) : Inès Jorgensen
 
Edith Tonnesen, une vieille dame de quatre vingt quatre ans, encore alerte, fait une promenade en forêt en été lorsqu’une mauvaise chute l’empêche de se relever. Durant six jours, Edith vivra au rythme de la forêt et des souvenirs.
 
Un beau roman basé sur un fait divers avec le personnage d’une femme très indépendante ce qui l’a amenée à des choix de vie peu communs. Au rythme des mouvements des petits animaux et insectes de son coin de forêt où elle se trouve bloquée, Edith suit les tours et détours de sa mémoire et observe ce qui l’entoure sans appréhension. J’ai aimé le côté descriptif de la nature qui se mêle aux souvenirs d’Edith et du coup j’ai très envie de lire son autre roman traduit : La danse des nains
Partager cet article
Repost0
20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 00:05
SEMPRE CARO de Marcello FOIS
Ed Points/118p
Trad (italien) Serge Quadruppani
 
Fin XIXème, en Sardaigne, Zenobi un jeune berger a pris la fuite après avoir été accusé de vol d’agneaux. C’est l’avocat poète Bustiani qui est chargé d’assurer la défense. Mais comment y parvenir quand le suspect refuse de se livrer et semble détruire les preuves qui pourraient l’innocenter.
 
J’avais déjà lu et trouvé intéressantes Petites histoires noires de Fois, j’étais donc curieuse de retrouver cet auteur dans un autre univers policier, le XIXème siècle, la Sardaigne et la première histoire mettant en scène un avocat qui préfère les longues promenades et la poésie aux plaidoiries mais qui s’obstine quand même à mener à bout son enquête pour sortir son client récalcitrant d’un très mauvais pas, car très vite les meurtres se succèdent et les choses deviennent bien plus compliquées qu’il ne paraissait au départ. Un bon petit polar dans un cadre peu usité avec une écriture proche de celle de Camilleri d’ailleurs celui-ci s’est chargé de la jolie préface. Seul bémol, l’alternance des deux narrations qui perd un peu le lecteur dans le récit, difficile de savoir qui parle mais cela ne m’empêchera pas de lire les autres livres de cette tétralogie et les autres romans de Fois.
Partager cet article
Repost0
19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 03:00
LA SAGA DES FIERS-A-BRAS
de Halldor Kiljan LAXNESS
Ed Anacharsis/382p
Trad (islandais) Régis Boyer
 
Dans l’Islande médiévale Thorgeir et Thormod, frères jurés, tous deux nourris aux anciennes légendes décident de devenir eux aussi des les héros d’une grande saga, l’un comme grand guerrier et l’autre comme scalde. Le problème c’est que ces deux abrutis n’ont pas compris que le monde a changé
 
Les vaines tentatives de ces deux acolytes pour renouer avec la tradition vont les amener à suivre les derniers soubresauts de la vague d’invasion vikings. Dans un monde plus ou moins pacifique, où il vaut mieux savoir pêcher, cultiver ou être artisan, les héros anciens n’ont plus leur place, ni même les dieux anciens, le christianisme s’est parfaitement substitué à eux. Ecrit dans le style même de ces sagas dont les héros raffolent ce roman décrit une partie de l’histoire islandaise et des royaumes scandinaves. On y voyage également dans les pays où les vikings feront souches avec plus ou moins de bonheur : Normandie, Groenland, Russie…Par ailleurs, on y découvre que finalement c’est plus par les ruses, la corruption, les manœuvres diplomatiques que les choses fonctionnent plutôt que la force brute. Ce qui n’empêchera pas les deux idiots de massacrer des pauvres paysans au nom de la tradition qui veut que les braves obtiennent richesses par le combat. Ce récit livre finalement des portraits d’individus qui vont à reculons dans l’histoire en marche.

 
Note biographique : Halldor Kiljan Laxness (1902-1998), prix Nobel en 1955 est « l’enfant terrible » de la littérature islandaise. Il a construit dans ces romans un monde littéraire unique qui compte notamment La cloche d’Islande, Lumière du monde et Gens Indépendants.
Partager cet article
Repost0
21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 03:29
UN CHOEUR D'ENFANTS MAUDITS
de Tom PICCIRILLI
Ed Folio sf/297p
Trad : Michelle Charrier
 
A KingDom Come bourgade du sud des Etats Unis, Thomas veille sur ses trois frères reliés entre eux par le crâne. La famille de Thomas fondatrice de la ville est aussi la seule source de richesse de la ville et son ancienneté fait que de nombreux secrets semblent se cacher dans les murs du manoir familial où Thomas est régulièrement visité par des fantômes.
 
une ambiance bizarre, inquiétante, limite hallucinatoire. Thomas est-il victime d'hallucinations ou bien voit-il réellement le fantôme de cet enfant mort qu'il avait trouvé autrefois dans le marais ? Qu'est-il donc arrivé à sa grand-mère retrouvée poignardée une faucille en plein coeur sur le toit de l'église ? Son père est-il responsable de la disparition mystérieuse de sa mère ? En tout cas, le lecteur lui nage en plein brouillard et rencontre des personnages plus tordus les uns que les autres. A Kingdom Come, le monde moderne n'existe qu'en surface, en dessous, c'est le règne des sorcières qui vivent dans le marais, d'un ordre monastique créé par un pasteur ex alcoolique dont le fils a sûrement été touché par dieu pour parler dans des langues inconnues tout en convulsant, et rien ne se passe comme ailleurs. Une petite fille  amnésique est retrouvée sur une dalle qui aurait servi à des sacrifices, Velma Coots l'une des sorcières veut s'approprier le pouvoir de Thomas et lui a refilé sa fille en cadeau pour un service qu'il lui a rendu, tout en se coupant les doigts en sacrifice pour calmer une tempête. Ne cherchez pas une histoire logique, tout est raconté de façon confuse, comme on peut sauter d'un sujet à l'autre dans une conversation ou un rêve mais si vous êtes sensible aux atmosphères étranges limites dérangeantes, ce petit roman va certainement faire votre bonheur.
Partager cet article
Repost0
11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 00:00
MMA RAMOTSWE DETECTIVE
d'Alexander Mc CALL SMITH
Ed 10/18 250p
 
Mma Ramotswe a ouvert une agence de détective à Gaborone capitale du Botswana : L'agence n°1 des dames détectives.
 
Il règne dans ces pages une bonne humeur malgré quelques zones d'ombre (telle que la sorcellerie) qui vous font tourner les pages le sourire aux lèvres. Mma Ramtoswe résout les énigmes avec parfois des méthodes bien à elle mais très efficace. Mais, le plus grand atout de ce livre, c'est l'ambiance générale, le quotidien d'une femme indépendante qui a décidé de se construire une vie bien à elle. On suit avec plaisir, les premières affaires pas toujours glorieuses de l'agence, les affres de l'angoisse de Precious Ramotswe devant le manque de bénéfice, et la galerie de personnages qui défilent dans son bureau, sans oublier les enquêtes toutes menées avec sérieux même les plus bizarres. Un bon premier tome qui donne envie de découvrir les autres titres de la série.
 
 
LE CLUB DES PHILOSOPHES AMATEURS
d'Alexander MCCALL SMITH
Ed 10/18 285p
Trad : François Rosso
 
Isabel Dalhousie la présidente du Club des philosophes amateurs assiste à une soirée à l'opéra quand un jeune homme fait une chute mortelle en tombant d'un balcon sous ses yeux. Miss Dalhousie a des doutes sur la thèse de l'accident.
 
Premier tome d'une toute nouvelle série et ma foi l'ambiance est différente de celle où vit Mma Ramotswe. Nous sommes donc dans la très conservatrice Edimbourg où Isabel Dalhousie entreprend une quête de la vérité, thème majeur de cette histoire, pour savoir ce qui est vraiment arrivé à ce jeune homme. Tout au long de l'intrigue, elle s'interrogera sur l'éthique et le bien-fondé de la vérité car est ce que toutes les vérités sont bonnes à dire ? Entre sa nièce qui a placé sa confiance dans un homme volage et plus intéressé par son argent que par elle, l'ex petit ami de sa nièce dont elle est amoureuse, sa gouvernante qui a des avis tranchés sur tout, la tranquillité nécessaire pour développer une bonne réflexion philosophique semble bien compromise surtout quand un meurtre s'ajoute à vos préoccupations. Un début prometteur pour cette série, le personnage d'Isabel est très intéressant avec ses zones d'ombre personnelles et les personnages qui gravitent autour d'elle sont attachants. A noter, que 10/18 a placé en fin du livre, le premier chapitre d'Amis, amants, chocolat la suite des aventures d'Isabel Dalhousie.
 
 
Il s’agit des premiers tomes de deux séries de cet auteur à découvrir. J’avoue ma préférence aux enquêtes de Mma Ramotswe, l’ambiance est disons moins conventionnelle que celle dans laquelle vit Isabel Dalhousie. Mais, il faut reconnaître que l’utilisation d’une philosophe pour résoudre des enquêtes criminelles et plutôt bien trouvé. La morale de Miss Dalhousie ne coïncide pas toujours avec celle des autorités judiciaires. Dans l’ensemble, ces deux univers très différents l’un de l’autre sont intéressants à découvrir.
Partager cet article
Repost0
5 octobre 2006 4 05 /10 /octobre /2006 00:00
STRINDBERG ET L'ORDINATEUR
de Lars GUSTAFSSON
Ed Presses de la Renaissance/132p
 
Il s'en passe des choses à l'université d'Austin, Texas. Une découverte littéraire pourrait bien bouleverser des certitudes devenues vérité acquise avec le temps,  Wagner se met de la partie en déclenchant par oeuvre interposée des manifestations estudiantines, et un ordinateur manque de déclencher la 3ème guerre mondiale...quant au professeur Gustafsson, le voilà qui se passionne pour le tennis.
 
 Le regard suédois sur la vie dans un campus universitaire américain avec en prime, un humour très second degré plutôt réjouissant, c'est ce que ce petit roman offre au lecteur. L'auteur décide de se mettre en scène dans ce roman dans le rôle d'un professeur à l'université d'Austin. On déguste avec plaisir les improbables suites d'évènements qui conduisent l'intrigue dans des situations de plus en plus rocambolesques, voire surréalistes. Je ne connaissais pas du tout cet auteur mais ce livre m'a donné envie de découvrir le reste de sa production littéraire.
 
 

Note biographique : Lars Gustaffsson romancier, poète et philosophe suédois est né en 1936. Traduit dans de nombreux pays, il est considéré comme l'un des plus grands écrivains suédois.
Partager cet article
Repost0