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  • : A Livre Ouvert...
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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 02:45
 
 
 
LE CAS AKE EDWARDSON
 
Erik Winter officie au commissariat de Göteborg,   Gravite autour de lui, les membres de son équipe. Halders qui depuis son divorce est en colère du matin au soir et du soi au matin, pestant contre le monde entier, les femmes et ces étrangers qui n’ont rien à faire en Suède. Pas de chance pour lui, il fait équipe le plus souvent avec Aneta Djanali (une femme et dont les parents viennent du Burkina Fasso). On pourrait croire que c’est la guerre entre ces deux là : et bien qui croyez vous se trouvait le premier au chevet d’Aneta victime d’une agression raciste en exigeant la tête des coupables, hum ,…et oui Halders lui-même. On croise aussi le jeune inspecteur Bergenhem, jeune marié et futur papa angoissé dans le premier tome. Lui il se demande s’il fera un bon policier, un bon mari, un bon père bref il se cherche au risque de se perdre tout court. Le pasteur Hanne officie quelques jours par semaine dans le commissariat. Elle est une sorte de confesseur, guide spirituel, psychologue, ou seulement une oreille attentive. C’est dans son bureau, qu’ils viennent tous un jour pour craquer, raconter, chercher un peu de réconfort. Il arrive qu’elle soit mêlée à l’enquête en cours.
 
 
Aucun des personnages récurrents de la série ne reste totalement le même d’un volume à l’autre. Les affaires sur lesquelles ils travaillent ont des répercussions sur leur vie et leur comportement. parce que oui, ils ont une vie en dehors des de leur travail. Parfois, elle est étroitement mêlée aux enquêtes en cours. D'où l'aspect feuilleton de la série. Winter va t'il se décider à quitter son état de célibataire pour la belle Angela ? On sait bien nous qu'entre Halders et Aneta c'est plus qu'une histoire d'amitié. Et Hanne comment gère t'elle la crise d'adolescence aiguë de sa fille Maria ? Autant de questions qui font que l'on attend le volume suivant pour savoir ce qu'ils deviennent tous ces gens.
 
Et il y a les intrigues. Dans les romans d’Edwardson, on ne résout pas une enquête criminelle en quelques jours. On suit la procédure, on cherche des indices matériel, on écoute les témoins. On n’est pas dans un film ou une série télé où la solution doit apparaître à la fin des 52 minutes de rigueur. On sait que cela va prendre du temps pour coincer le criminel, qu'il va falloir étudier chaque rapport, réentendre plusieurs fois les témoins, faire des recoupements, travailler en équipe où chacun a plus ou moins sa spécialité, Bergenhem par exemple n’a pas son pareil pour faire ressurgir des souvenirs enfouis dans la mémoire des témoins.  
DANSE AVEC L'ANGE
 ed 10/18/429p
 
Un jeune suédois est assassiné à l'arme blanche dans une petite chambre d'hôtel à Londre. Parallèlement, à Göteberg en Suède, c'est un jeune anglais qui est tué de manière similaire : un seul et même assassin pour ces meurtres ? Avec l'aide d'un commissaire anglais chargé de l'enquête à Londre, le commissaire Erik Winter et son équipe tentent de le découvrir.
Palpitant à souhait. L'auteur prend le parti de raconter l'enquête de façon procéduriaire (empreintes, recueil de témoignage, autopsie, analyses diverses, etc...) et de multiplier les points de vue tout au long de l'enquête. On fait ainsi connaissance avec chaque inspecteur faisant partie de l'équipe de Winter, on connaît leurs doutes, leurs peurs, leur colères, les motivations qui les poussent à continuer. On finit par avoir de la sympathie pour eux. Bien entendu le personnage principal Erik Winter est plus présent que les autres  parce que c'est le patron quand même. Il a également la malchance d'avoir hériter d'une mère appréciant trop l'alcool et qui passe son temps à l'appeler sur son portable à toute heure du jour et de la nuit. Moi les passages avec maman Winter m'ont quand même bien fait rigoler je l'avoue. Grâce à ces personnages, l'auteur nous dépeint une société suédoise très loin de l'idée que l'on s'en fait. Vous avez commencé à perdre vos illusions sur la Suède en lisant Mankell, vous allez définitivement les enterrer avec Edwarson.
 
UN CRI SI LOINTAIN
Ed 10/18 -520p
Le corps d'une femme est retrouvé dans un fossé près d'un lac, le commissaire Winter interrompt ses vacances pour prendre l'affaire en main à commencer par identifier l'inconnue. Parallèlement Göteborg est devenu une vrai poudrière, agression raciste, fusillade en plein centre ville entre bandes rivales, prise d'otage, autant de crise à gérer pour la police.
L'intrigue devient de plus en plus passionnante. Le commissaire et son équipe qui est moins présente que dans Danse avec l'ange sont toujours aussi intéressants à suivre dans leur enquête comme dans leur vie privée. On ressent l'ambiance particulièrement oppressante dans laquelle évolue les personnages, car en plus de devoir gérer une affaire criminelle qui s'avère de plus en plus compliquée, la ville semble être en ébullition permanente ce qui rend le travail de l'équipe de Winter encore plus dur.
 
OMBRE ET SOLEIL
Ed 10/18 -474p
 
Appelé au chevet de son père mourant en Espagne, le commissaire Winter se retrouve dès son retour à Göteborg avec une affaire criminelle des plus sordides, un double meurtre. Mais il se pourrait fort bien qu'il soit lui-même la véritable cible de l'assassin.
Un volume plus tourné sur l'introspection des personnages, l'évolution de leur relation familiale avec en toile de fond un meurtre énigmatique et violent. J'apprécie le côté réaliste de cette série, Les inspecteurs et même le commissaire,ne sont pas des surhommes qui résolvent un crime en quelques jours. L'enquête se poursuit pendant plusieurs mois comme c'est le cas le plus souvent dans la réalité. Les personnages sont des êtres humains normaux et nous sont donc plus proches. Et puis, il y a quelques touches d'humour bienvenues dans cette atmosphère un peu glauque instauré par l'auteur. Encore un très bon cru ce troisième tome des enquêtes du commissaire Winter.
 
JE VOUDRAIS QUE CELA NE FINISSE JAMAIS
Ed JC Lattes/392p
 
C'est l'été à Göteborg et il fait chaud. Cela n'empêche pas l'équipe du commissaire Winter d'être sur le pied de guerre, le corps d'une jeune femme a été retrouvé dans un parc et le meurtre présente des similitudes avec une affaire non résolue cinq années auparavant.  
 Le plaisir que l'on peut prendre à lire cette série c'est que les personnages évoluent au fil des tomes, les enquêtes précédentes laissent des marques et modifient leur comportement. Ils ont aussi une vie en dehors du commissariat et parfois cela a une influence sur leur travail. Et puis il y a l'intrigue souvent tordue à souhait et dont la résolution tient en quelques mots : patience, ténacité, observation du moindre détail. On fait la connaissance dans ce volume d'une nouvelle venue Sara Helander dans la sphère du commissaire qui promet d'être intéressante à suivre. Encore un très bon opus de cette série attachante.
 NB : L'évolution de la langue suédoise a fait quasiment disparaître le vous d'où les passages au tutoiement  qui peut surprendre dans certaines situations.
VOILE DE PIERRE
Ed JC Lattès/526p
Trad (suédois) : Philippe Bouquet
 
Deux enquêtes en parallèle. Erik Wnter part en écosse pour enquêter sur la disparition inquiétante du père d’une ancienne petite amie. Aneta Djaneli, est sur une affaire de violence conjugale qui pourrait bien cacher autre chose d’encore plus sordide.
 
L’ensemble est plutôt verbeux et j’ai trouvé ce tome en deçà de la qualité des autres. Les enquêtes s’engluent toutes les deux dans de longs trop longs délayage et bref ça n’avance pas beaucoup. Certes, les histoires précédentes ne brillaient pas non plus sur la rapidité des événements mais on ne retrouve pas dans ce tome l’aspect équipe et procédure. J’ai plutôt eu l’impression qu’il manquait un tome avant celui-ci car il est fait allusion à une affaire qui a eu d’énormes répercussions sur la psychologie des personnages, d’où l’impression d’être un peu perdu et de ne pas tout saisir du texte. Cela dit, pour le coté feuilleton, on est bien servi avec le retour du commissaire MacDonald rencontré dans Danse avec l’ange, et surtout ce que j’attendais depuis le début de la série, le couple hypothétique que l’on pressentait a franchi un grand pas dans leur relation. Le brave Bergenhem continue à traverser sa crise de couple et sa crise personnelle tout court. Dommage que le pasteur Hanne soit moins présente également. Un épisode moins prenant que les précédents et j’espère que la suite effacera ma petite déception pour celui-ci.
 
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commentaires

Y
Yes !!
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C
Moralité il faut toujours acheté par deux les 10/18 pour vaincre une malédiction.
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Y
Dans le cadre de l'opération, si vous achetez 2 10/18v vous en avez un gratuit, j'ai hérité d'un edwardson et devine quoi : c'est le premier... peut être que j'ai vaincu ma malédicion personnelle. en tout cas ta critique fait passer ce roman sur le haut de la pile :-)
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C
Cathulu, les grands esprits se rencontrent. <br /> Cuné, un autre essai et il sera peut-être transformé.<br /> Gachucha, suis les épisodes dans l'ordre si tu veux savourer le côté feuilleton de la série.<br /> Anjelica, pas de quoi ! Edwardson fait partie de mes auteurs polars chouchous.<br /> Un-psy, merci, mais la reconnaissance ne vient jamais de son vivant et j'espère avoir encore quelques années devant moi.<br /> Katel, vive Mankel et vive le polar à la suédoise.
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K
Voilà qui me changera des lectures de Mankel!!! Je ne connaissais pas cet auteur de polar suédois. Merci chimère pour cet article complet et alléchant à bien des égards. J'aime lire les articles sur les séries de romans ou polars...j'ai ainsi un large aperçu de l'univers de l'auteur sans pour autant avoir l'impression d'en lire un résumé!<br /> je note tout cela dans ma LAL.
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