Des lectures en tout genres, des auteurs, des avis subjectifs totalement assumés, un prix chimérique, des challenges auxquels je ne peux résister, des swaps et pleins d'autres choses sympas. Il y a de tout dans ma bibliothèque. Bienvenue et bonne visite alivreouvert@hotmail.fr
Lorsqu'une jeune dame du monde désargentée a le bon sens de répondre favorablement à l'affection qu'elle inspire à un aristocrate d'âge avancé, veuf et pourvu en outre d'une belle situation financière, l'on observe en général que l'union est fort intelligemment assortie pour les deux parties. La dame accède à u rang qui suscite tant la jalousie que les félicitations de ses amies tandis que le gentleman se voit offrir pour ses vieux jours les présents de la jeunesse, de la joie de vivre et de la beauté (extrait)
Jane Austen se voit invitée par son amie Isobel fraichement marié au vieux comte
Lord Scargrave à séjourner quelques temps dans la maison familiale Scargrave Manor. Or au cours d'un bal pour fêter le récent mariage, l'époux est pris de malaise et décède dans la nuit. Sa mort
semble cependant suspecte. Très vite Isobel et Fitzroy Payne neveu et héritier du défunt se retrouvent accusés d'avoir assassiner le comte pour pouvoir officialiser leur amour et jouir de la
fortune et du titre du mort.
Voici donc la première enquête de Jane Austen qui s'annonce des plus périlleuses. Si au départ, l'ambiance à
Scargrave Manor semble des plus normales compte tenu des circonstances, très vite, elle a tendance à s'envenimer et à devenir étouffante. Jane relate donc dans son journal les événements, les
portraits des gens vivant dans la maison et tous susceptibles d'avoir de sérieux mobiles pour le meurtre et faire accuser Isobel et le nouveau comte. Car, rien de tel que les histoires de famille
pleines de rancoeurs, litiges financiers, et autres joyeusetés dans le genre noeud de vipères pour vous faire apprécier une intrigue des plus savoureuses. Une histoire aux racines des plus
sordides certes mais qui vous accroche et vous fait tourner les pages pour savoir qui est l'infâme meurtrier, le tout dans un style qui n'est pas sans rappeler celui de l'auteur (la vraie Jane).
Les petites notes de bas de page indiquant qu'il manque là une page dans le journal, ou que Fitzroy a servi de modèle pour Darcy, vous donnent un petit air véridique des plus agréables et les
indications sur certaines spécificités de l'époque sont appréciables. L'idée de base de faire de Jane Austen une femme qui résout des énigmes criminelles est bien exploitée.