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L’ŒUVRE DE DIEU, LA PART DU DIABLEde John IRVINGEd Point Seuil/724pTrad : Françoise et Guy CasarilA Saint Cloud’s, un orphelinat du Maine, le Docteur Larch accouche les femmes qui vont y laisser leurs enfants non désirés. Il pratique aussi en toute illégalité des avortements. Mais à Saint Cloud’s, un des orphelins Homer Wells pose problème, réfractaire à l’adoption, il se sent chez lui à l’orphelinat. Homer Wells suivra t-il la même voie que celui-ci ?J’aurais du commencer par ce livre pour bien débuter avec John Irving. J’ai beaucoup aimé le récit dense à souhait et les personnages, surtout les personnages qui ont tous une histoire et une personnalité très intéressante. Même les petits rôles sont soignés. On se passionne pour tout ce petit monde et on aimerait bien savoir ce qu’ils sont devenus après la dernière page. Sur les deux romans lus d’Irving, il semblerait que les hommes dans ses récits aient du mal à assumer leur paternité. Bogus dans L’épopée du buveur d’eau, ne veut pas d’un deuxième enfant et son premier est élevé par un autre père. Ici, Larch n’a jamais voulu fonder une famille, Homer a un fils qu’il dit avoir adopté, et il est beaucoup question d’avortement parce que le père n’a pas voulu de l’enfant, intéressant comme thème. Donc, un très bon roman avec une histoire passionnante, des rebondissements parfois tordus mais j’aime bien ce genre de chose donc c’est tout bon, des personnages qui vous accrochent bien, à conseiller.NB : il y a une chose qui me chiffonne un peu mais c’est du pinaillage en règle. C’est du côté de la traduction. Le titre L’œuvre dieu (l’accouchement), la part du diable (l’avortement) est suffisamment clair à comprendre quand on entre dans l’histoire. Le problème c’est que l’expression la part du diable n’est jamais employé ailleurs que dans ce titre. Il est toujours question de l’œuvre de dieu, et de l’œuvre du diable dans le récit jamais de la part (je vous l’avais dit que je pinaillais sur un détail). A croire que la traduction du titre n’a pas été faite par les mêmes personnes. Je suis un peu perplexe…mais c’est un bon roman quand même.