PELAGIE ET LE BOULEDOGUE BLANC de Boris AKOUNINE

Ed 10/18 346p

Trad : (russe) Alexandre Karvoski et Odette Chevalot

 

Dans la province russe de Zavoljsk à la fin du XIXème siècle Monseigneur Mitrophane archevêque charge la jeune soeur Pélagie de découvrir qui cherche à tuer les chiens de sa tante, des bouledogues blancs. Celle-ci, a la réputation d'être un détective hors pair en dehors de sa maladresse, son manquement aux règles du protocole religieux et sa manie du tricot.

 

Elle est bien sympathique cette religieuse orthodoxe qui n'hésite pas à se lancer dans des cascades improbables et à quitter l'habit pour se vêtir en grande dame afin de servir la cause de la vérité. Car derrière un apparent acharnement sur de pauvres animaux se cache des crimes bien plus atroces. J'ai beaucoup aimé l'ambiance plutôt légère du roman avec ses références à la littérature russe où j'ai cru reconnaître un peu de Gogol dans le système narratif et du Dostoïevski aussi lors d'une énorme digression d'un chapitre qui ne sert absolument rien à l'intrigue mais qui en révèle plus sur Mitrophane qui devient de plus en plus sympathique au fil des pages et sa manière d'éduquer le gouverneur de la province. J'ai dû en rater plein d'autres. Autre idée plutôt intéressante faire s'achever le livre en coupant la phrase qui sera certainement achever dans le second tome. C'est intriguant et accrocheur pour la suite. Une affaire à suivre donc.

PELAGIE ET LE MOINE NOIR de Boris AKOUNINE
Ed Presses de la Cité/429p
Trad (russe) :Alexandre Karkovski et Odette Chevalot

A La Nouvelle Ararat où se trouve un ermitage dédié à Saint Basile, il se passe des choses curieuses. Saint Basile serait de retour sous la forme d'une ombre noire de moine et sèmerait la panique à chacune de ses apparitions. Folies, suicides, et pourquoi pas meurtres suivent de près ce mystérieux moine noir. Pélagie, la religieuse adepte du tricot (mais sans aucun talent dans l'harmonie des couleurs) se rend sur place pour mener l'enquête.

Deuxième aventure de la très sympathique Pélagie, qui démarre tout juste au moment où se termine le procès qui clôt la première. Toujours adepte du déguisement, c'est en qualité de veuve Pauline Andreivna Goupiline, une élégante dame de Moscou venue faire une retraite spirituelle, qu'elle poursuit les apparitions fantomatiques du moine noir. J'aime bien le style de l'auteur qui imite le ton des classiques russes. Là j'ai pensé à Gogol par exemple et ses contes dans Les soirées du hameaux. Et puis, les personnages de Pélagie, de Mitrophane et même ce pauvre Berditchevski sont tous attachants dans leurs caractères. J'attends la suite que je lirai avec plaisir je pense car j'ai trouvé ce deuxième tome plus intéressant que le premier.