LE CODEX DU SINAÏ (LE QUATUOR DE JERUSALEM 1)de Edward WHITTEMOREEd Robert Laffont (Ailleurs et demain)/297pTrad Jean Daniel BrèqueSoit un anachorète albanais qui découvre par hasard le plus ancien manuscrit de la Bible en totale contradiction avec ce que l’on en connaît et qui décide de réaliser le plus grand faux de l’Histoire afin qu’elle demeure telle que nous la connaissons. Soit un excentrique lord anglais Plantagenêt Strongbow, géant de deux mètres trente arpentant le moyen orient avant d’écrire une somme en trente trois volumes sur le sexe et d’acquérir tous les biens de l’Empire ottoman, soit un vieil antiquaire à Jérusalem, âgé de trois mille ans défendant la ville contre tous ses envahisseurs, soit un jeune irlandais en lutte contre l’oppresseur anglais obligé de fuir à Jérusalem déguisé en religieuse avant de se lancer un temps dans le trafic d’arme avec Stern, le fils de Strongbow hanté par son rêve d’une Jérusalem réunissant les trois religions en harmonie. Est-ce que cela ne ferait pas une bonne histoire ?Ce premier roman d’une série de quatre tomes dont deux sont déjà parus en français est du genre : Inclassable, improbable et totalement excentrique et j’aime. J’aime l’entrecroisement autour de Jérusalem entre 1840 et 1942 d’une foule de personnages complètement oui dingues, hors normes dont les destins se mêlent, se font échos ont une existence d’aventuriers marginaux à qui il arrive des histoires totalement folles. C’est drôle et tragique à la fois, et ça se lit avec jubilation. C’est très bien écrit avec une évidente jubilation par son auteur et j’ai très envie de découvrir la suite Jérusalem au poker où une partie de poker mettant en jeu la ville sainte va durer douze ans. Je ne peux que vous encourager à un faire abstraction de l’hideuse couverture (Ailleurs et demain et J’ai lu sf semblent concourir au titre des plus laides illustrations de livre), deux faire abstraction du fait de la publication dans une collection sf d’un texte qui n’est absolument pas de la sf. Parce que si vous aimez lire des histoires qui sortent de l’ordinaire ce quatuor de Jérusalem est fait pour vous.Et si vous n’êtes pas convaincus écoutez ça !JERUSALEM AU POKER (LE QUATUOR DE JERUSALEM 2) d’Edward WHITTEMORE
Ed Robert Laffont/461p
Trad : Jean Daniel Brègue
Dans une boutique de Jérusalem, trois hommes, Cairo Martyr vendeur de poudre de momies, O’Sullivan marchand d’amulettes sacrilèges et Munk Szondi trafiquant d’armes ont entrepris une partie de poker qui va durer douze ans à laquelle toutes les fortunes se pressent d’y aller se faire dépouiller. Enjeu de la partie : Jérusalem.
Revoilà la bande de cinglés plus quelques nouveaux dans cette seconde partie et nous sommes encore embarqué dans des histoires folles et une galerie de personnages tous plus démesurés que jamais. Un baron japonais converti au judaïsme, partisan sioniste réfugié en tant que moine nestorien dans un monastère chrétien et pratiquant le tir à l’arc, des femmes d’une même famille baptisées Les Sarah qui représentent un groupe financier des plus importants et qui occupent les hommes de la famille à des petits commerces et à la musique bref plus on plonge dans cette saga et plus on est transporté ailleurs, dans un monde fais de coïncidences fabuleuses, d’aventures incroyables et de personnages improbables mais tellement fascinants. On y croise encore La fameuse Bible du Sinaï, que tout le monde cherche sans jamais trouver et on se perd avec bonheur dans l’imagination fertile de l’auteur. Qui va remporter la partie et obtenir le contrôle de Jérusalem ? Qu’espèrent accomplir ces trois hommes qui se sont lancés ce défi un peu fou ? Que vont devenir Maud et son fils Bernini ? Une partie des réponses se trouvent à la fin, les autres sont pour les volets suivants. Une chose est certaine Le quatuor de Jérusalem est une expérience littéraire vraiment hors norme.