LA JUSTICE DE L’INCONSCIENTde Franck TALLISEd 10/18 443pTrad (anglais) : Michèle ValenciaVienne en Autriche, début XXème siècle Max Lieberman psychiatre et pianiste amateur apporte son aide à son ami Oskar Reinhardt inspecteur et chanteur lyrique lui aussi amateur. Or Oskar est sur une étrange affaire. Une médium a été assassinée chez elle, avec une arme à feu, dans une pièce close. L’arme du crime a disparu et la balle dans le corps n’a pas été retrouvée.Voici donc le premier tome d’une toute nouvelle série qui s’annonce intéressante. On fait connaissance avec Max qui est un partisan de cette toute nouvelle science : la psychanalyse et a de fréquents entretiens avec Freud et de son ami Oskar qui ne comprend pas l’engouement de son ami pour l’art moderne mais est bien content d’avoir un peu d’aide de temps en temps pour des expertises entre autres. Et les voilà donc lancés dans une enquête très tordue, avec un joli lot de suspects et un crime dont ils se demandent comment il a pu être commis tant les circonstances de la mort semblent appartenir au surnaturel. Une bonne intrigue, de bons personnages le tout sur fond des débuts de la psychanalyse dans un siècle tout jeune, voilà de bonnes raisons pour découvrir la série. D’autant que l’auteur semble avoir laissé quelques idées scénaristiques pour la suite concernant son héros qui ne demandent qu’à être développées telles que ses fiançailles avec une jeune fille de bonne famille, très jolie et charmante et son incertitude à avoir fait le bon choix marital car dans le cadre de son travail il a fait connaissance avecune autre jeune femme. Alors qui va t-il choisir la fiancée immature et plutôt creuse ou l’énigmatique anglaise à l’intellect très développé mais à la personnalité trouble voire un rien inquiétante et peu conventionnelle ?DU SANG SUR VIENNE de Franck TALLIS
Ed 10/18 444p
Trad (anglais) : Michèle Valencia
1902, Vienne, une vague de meurtres particulièrement sanglants avec mutilations et symboles ésotériques s’abat sur la capitale et Oskar Reinhardt est sur l’affaire avec son ami Max Lieberman. L’enquête va les mener au cœur des sociétés secrètes.
Dans ce deuxième volet, on retrouve notre sympathique duo d’enquêteurs à la poursuite d’un tueur en série dont le mobile et le comportement semblent totalement incohérents bien qu’il y ait une réelle logique (macabre certes) dans ses agissements. Comme toujours, il est question des théories freudiennes et des débuts de la psychanalyse mais il y a également l’aspect scientifique qui entre en jeu, puisque Amelia Lydgate, personnage important du premier tome apporte son concours d’étudiante en médecine (elle s’intéresse aux maladies du sang) en effectuant des analyses pour Max et Oskar. Elle est en quelque sorte intégrée à l’enquête pour tout ce qui concerne l’analyse des preuves et indices laissés par l’assassin. L’auteur a la particularité de décrire les agissements et pensées de chaque suspect possible et de rendre leurs actes ou paroles si ambigus que le lecteur est toujours persuadé de la probable culpabilité du personnage et donc finit par soupçonné tout le monde. Il montre que l’antisémitisme de l’époque déjà présent dans le premier volet semble monter d’un cran puisque se profilent à travers certaines sociétés secrètes, les prémices de l’idéologie nazie ou du moins son fondement mythologique. Et bien entendu, concernant la vie privée de notre héros psychiatre, ce qui était suggéré dans le premier tome se concrétise dans celui-ci : ses sentiments amoureux vis à vis de sa fiancée semblent bien émoussés.
LES MENSONGES DE L'ESPRIT de Frank TALLIS
Ed 10/18 405pTrad : Michèle Valencia
L'inspecteur Rheinhardt est appelé d'urgence à l'école militaire de Saint-Florian où un élève d'une quinzaine d'années vient d'être trouvé mort. Apparemment, le décès paraît d'origine naturelle mais, Reinharhdt est persuadé qu'il se passe des choses pas très claire dans cet établissement. Avec l'aide Max, il va découvrir bien des secrets sordides...
Encore une enquête rondement menée, avec une belle intrigue criminelle passionnante à suivre avec plein de suspects, des élèves et des professeurs aux tendances sadiques, une épouse qui s'ennuie dans son mariage et plein d'autres choses qui compliquent encore plus la tâche de notre sympathique duo d'enquêteur notamment une chasse à l'espion pas très fructueuse. Alors que Max finit par admettre avoir des sentiments pour son ex patiente la charmante anglaise Amélia Lydgate, un événement contrariant va le conduire tout droit dans les filets d'une violoniste hongroise qui entretient le mystère et la séduction avec beaucoup de talent. La chasse au crime se poursuit entre deux valses viennoises, un café, quelques pâtisseries succulentes, des entretiens avec Sigmund Freud, un soupçon d'espionnage et les inquiétantes interprétations de l'oeuvre de Nietzche qui vont amener à une idéologie terrifiante. J'aime toujours autant parce qu'il faut bien reconnaître que l'auteur sait très bien manoeuvrer pour qu'on ne trouve pas trop vite l'assassin tout en offrant un côté feuilleton intéressant comme le couple Max-Amelia, la famille Reinhardt, et la vie à Vienne au tout début du XXème siècle.