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  • : A Livre Ouvert...
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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 05:48
COURIR AVEC DES CISEAUX
d'Augusten BURROUGHS
Ed 10/18 318p
Trad : Christine Barbaste
 
Augusten a toujours su qu'il était différent. Mais différent de qui ? De quoi ? De sa mère, complètement psychotique qui se fait tripoter par la femme du pasteur en déclamant des poèmes ? De son père, alcoolique, qui testerait bien le couteau à pain sur la gorge de sa femme ? De son psy et tuteur légal, encore plus déjanté, qui lit l'avenir dans ses étrons, une Bible à la main ? Augusten verra bien. En attendant, il vit, tout simplement. Il pense à l'avenir. Il sera star, ou docteur, ou coiffeur. Il arrêtera de manger des croquettes pour chats. Ou pas. Récit d'une adolescence pas comme les autres, dans une époque pas comme les autres.
 
Je sais également gré à mon père et ma mère de m'avoir donné même par inadvertance  une enfance à ce point mémorable. De plus, je voudrais remercier chaque membre d'une certaine famille du Massachussetts pour m'avoir accueilli chez elle et considéré comme un des siens. Mais je tiens par-dessus tout à remercier mon frère pour m'avoir démontré, exemple à l'appui, l'importance d'être unique (extrait)
 
Effectivement, l'auteur peut remercier tout ce beau monde car dans le genre d'une enfance mémorable, je crois n'avoir jamais rien lu de plus dingue. Mais derrière les situations racontées de façon très drôle, on sent le complet désarroi d'un enfant sans repère de stabilité dans sa vie, horrifiant et comique à la fois, personne ne voudrait de la jeunesse d'Augusten et pourtant on ne peut s'empêcher de rire avec lui des actions délirantes de cette bande de fous furieux [Le premier signe prouvant que la situation était en train de changer s'est manifesté sous la forme d'une dinde industrielle surgelée. Hope l'avait gagné à un concours organisé par une station de radio en étant la première à appeler pour identifier une chanson  de Pat Boone. Comme la volaille n'entrait pas dans le freezer, Hope pour la décongeler l'a placée dans le bac à douche. Or la maison ne disposait que de deux salles de bain et Hope avait mis la dinde dans celle du rez-de- chaussée-celle où se trouvait la douche. Alors plutôt que d'enlever la volaille pour faire nos ablutions, nous nous sommes tous douchés avec la dinde à nos pieds (extrait)].  Autre point fort de ce livre, c'est qu'il vous fait relativiser les épisodes de votre adolescence qui n'a (sauf rares cas) jamais pu être aussi désastreuse que la sienne. Mieux, à lire, dites-vous que les pires bêtises que vous avez pu faire, n'arrive pas à la hauteur de deux ados qui un jour d'ennui, se sont décidés à littéralement exploser le plafond de la cuisine puis découper une partie du toit afin d'installer une fenêtre préalablement prélevée de la buanderie, fenêtre à ce point mal posée qu'il pleut huit mois sur douze dans la cuisine et qu'il neige les quatre autres mois, une casserole pour recueillir l'eau est en permanence posée sur la table de la cuisine et ils n'ont même pas été au moins sermonnés. Cette vie aura au moins permis à l'auteur d'engranger des idées de livres pour la fin de ses jours. Et moi, je me lirai bien Déboire, la suite de cette épopée loufoque. Parce qu'on ne s'ennuie jamais en suivant la vie d'Augusten. et qu'il a le talent de vous embarquer pour une autre dimension, voire une autre planète, impossible que des timbrés pareils soient originaires du même monde que le nôtre....si ?
 
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commentaires

C
Effectivement, qu'il y ait une part d'exagération je suis d'accord avec toi mais j'aime les trucs hors normes et délirant et j'ai été servie. Dès que Déboire est entre mes mimines et que je l'aurai lu, je te tiendrai au courant. Merci de ta visite.
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I
Même si on se doute bien qu'il a du en rajouter une couche pour faire de son enfance un roman, je me suis quand même demandé si tout cela n'était finalement pas qu'une supercherie. Quand je dis supercherie, je veux dire un "simple" roman sans aucune réalité autobiographique, cet argument de "vécu" n'étant annoncé que pour des raisons marketing... C'est peu être mon côté parano qui prend ses aises (mais après l'aventure JT Leroy, on en saurait être trop prudent), d'autant plus que son nom de plume est un pseudo (d'accord, il n'est pas le seul dans ce cas). Ceci dit, ces considérations ne m'ont pas empêché de prendre beaucoup de plaisir à lire ce livre et même de sourire plus qu'à mon tour (et il faut se lever tôt pour y parvenir!!!). Comme toi Chimère, aussitôt Courir.... refermé, j'avais eu envie d'enchaîner avec Déboires (Dry en VO, puisqu'à ce moment là il n'était pas encore traduit). Sans rien dévoiler qui puisse gâcher ton plaisir de lecture, j'avais trouvé ce second opus beaucoup moins déjanté, l'auteur semblant s'être "assagi", même s'il restait toujours un peu en marge de la norme. Si tu le lis, s'il te plait dis-moi ce que tu en as pensé.
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