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  • : A Livre Ouvert...
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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 00:01
LE TEMPS OU NOUS CHANTIONS de Richard POWERS
Ed Le cherche Midi/763p
Trad : Nicolas Richard
 
 
En 1939, après une tournée triomphale en Europe Marian Anderson retourne en Amérique pour une tournée dans son pays, mais elle est refusée dans les salles de concert au motif qu'elle est noire. Qu'à cela ne tienne, elle chantera gratuitement sur les marches du Mémorial à Washington, devant des milliers de gens venus l'écouter. Parmi eux Délia et David se rencontrent. Lui est un scientifique juif allemand qui a fuit le nazisme, elle a toujours vécu ici, elle est noire. Ils auront trois enfants, et parmi eux Jonah, qui va faire du chant toute sa vie.
 
Dès les premières pages, on baigne dans la musique, le chant, on l'entend dans les mots, et la ponctuation. Sublime. Ah ça m'a donné envie de ressortir tous mes CD classiques...et puis il y a les personnages plongés dans la tourmente de l'histoire américaine et de la lutte pour les droits civiques. Comme pour Trois fermiers s'en vont au bal les périodes se mélangent et se téléscopent, les voix aussi et c'est de là que vient la musique entre autre. On vibre dans cette saga familiale qui embrasse l'histoire récente des Etats Unis. On ne voudrait jamais les quitter. Ce livre est probablement plus abouti que son premier roman, plus émotionnel sûrement. A lire lentement pour apprécier l'ensemble, vous ne pourrez pas vous empêcher de fredonner quelques airs...
 
Nous sommes en 1961, Jonah Strom, la Nouvelle Voix de l'Amérique, a vingt ans. Voilà comment je le vois avec quarante ans de recul : j'ai maintenant huit ans de plus que l'âge que mon frère atteindra jamais. La salle s'est vidée ; mon frère chante encore. Il continue de chanter jusqu'à la barre finale, et le tempo va diminuendo jusqu'à disparaître dans l'obscurité de la fermata. Un garçon chante pour sa mère qui ne peut plus l'entendre. Cette voix était si pure qu'elle aurait inspiré du repentir aux chefs d'Etats. Mais cette voix connaissait exactement l'ombre qui l'accompagnait, en retrait, juste derrière. Et s'il avait existé une voix pour envoyer un message dans le passé afin de corriger le futur, c'eût été celle de mon frère (extrait).
L'avs de Cuné
L'avis de Papillon
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commentaires

A
Aie, aie, j'ai pas accroché. Je me suis arrêtée à la page 120 et je l'ai ramené à la bibliothèque. Pourtant en général c'est le genre d'histoire qui me plaît. 
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C
Avec plaisir Anjelica.
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A
Et voilà, après l'avoir découvert sur ton blog, après plusieurs semaines de réservation, j'ai pu enfin aller le chercher aujourd'hui.<br /> Je finis mon livre en cours et je me lance. Je reviendrais dans quelques jours te donner mes impressions. KISS
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C
Même pas peur ! :D
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C
.. bouh, aucun point d'exclamation et nah... (ça me démange, grr).
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