19 septembre 2007
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Suite au défi « La saga de
l’été » lancé par Fashion victim, j’ai donc décidé de lire la saga de Michel
Zevaco : Les Pardaillan. Du roman feuilleton, du vrai, avec des héros sans peur et la rapière prête à l’emploi, des jeunes filles pures et innocentes et qui continuent à le
rester même après trois enlèvements successifs (bon elles sont peut-être un peu décoiffées mais c’est tout), des méchants immondes avec des plans machiavéliques pour conquérir la terre, de
grandes figures historiques, de l’amour, de l’aventure, des emprisonnements abusifs et des évasions, bref du grand spectacle.
La saga débute quelques temps avant La Saint Barthélemy et s’achève sous le règne de Louis XIII. Comme il y en a pour environ neuf gros volumes et que ce
serait trop long de tout présenter en même temps, voici donc mon avis sur les deux premiers tomes qui forment une histoire complète. Accrochez vous parce que le début n’est pas très simple.
LES PARDAILLAN/L’EPOPEE D’AMOUR de Michel ZEVACO


Tout commence avec l’histoire de François de Montmorency et Jeanne amoureux l’un de l’autre. Ils se sont mariés en secret (vu que leurs pères respectifs
ne sont pas en très bon termes) et Jeanne attend un enfant alors que son amoureux est parti à la guerre. Mais François a un frère Henri. Henri le perfide est lui aussi amoureux de la belle Jeanne
et monte un plan tordu pour séparer les amoureux. Il a à son service un certain Honoré de Pardaillan, véritable fine lame, qu’il charge d’enlever le bébé (une fille prénommée Loÿse) et exerce un
chantage ignoble sur la mère désespérée. Mais Le chevalier de Pardaillan ne se sent pas de tuer un nourrisson et finit par le rendre à sa mère. Et comme son patron est du genre vindicatif et
rancunier, il décide de mettre une grande distance entre eux. Il emmène sur les routes de France, son fil Jean, le héros de la saga. Quant à Jeanne et sa fille, elles disparaissent dans la
nature.
Là c’est une sorte de prologue, un peu long et surtout avec des dialogues un peu datés légèrement ridicules dans le pathos et l‘emphase exagérés. Mais il
faut bien passer par cette phase pour comprendre la suite.
Des années plus tard à Paris, un jeune homme logeant dans la meilleure chambre de l’auberge La Devinière aperçoit une blonde jeune fille penchée à la
fenêtre de la maison d’en face et en devient fou amoureux. Au point de se précipiter dans la rue à la suite de sa mère une mystérieuse dame en noir pour la demander en mariage. Vous l’aurez
deviné, le jeune homme c’est Jean de Pardaillan, qui a bien grandi depuis et qui vit seul à Paris depuis que son père est parti pour affaires pressantes (on saura pourquoi plus tard dans
l’histoire). Et la jolie fille dont il tombe amoureux, je vous le donne en mille, c’est une certaine Loÿse, vous savez le bébé du début. Et donc parce qu’il a décidé de parler à la mère de l’élue
de son cœur, notre héros va entrer dans l’Histoire et vivre des aventures grandioses en commençant sa carrière de héros en sauvant la vie de Jeanne d’Albret, reine de Navarre.
L’idéal pour lire ces romans c’est de déconnecter vos neurones, ceux qui vous parlent de vraisemblance, de logique et qui ricanent doucement devant les
incohérences, les dialogues absurdes, les situations limites grand guignolesques de certaines scènes. Une fois que c’est fait vous pouvez déguster avec jubilation une histoire trépidante qui ne
s’arrête jamais et qui comportent des passages grandioses d’humour, d’action, de rebondissements, de coïncidences plus que coïncidentes. Bizarrement, moi j’ai préféré Pardaillan père à Pardaillan
fils sur ces deux premiers romans. Probablement parce que le père a un côté vieux roublard cynique à qui on ne la fait pas qui me semble plus réaliste. Le fils lui est un jeune amoureux avec des
étoiles dans les yeux et apparemment ça joue aussi sur le cerveau. Il lui manque cette distance ironique qu’il aura par la suite en prenant de l’âge. Les sentiments amoureux sont tellement
exagérés qu’ils en deviennent absurdes. Par contre, les évènements se précipitent de façon si rapide que l’on n’a pas le temps de s’arrêter sur les invraisemblances de l’intrigue. On finit par
être totalement immergé dans l’histoire mêlant grands évènements historiques et histoire d’amour et qui s’achève lors de la terrible Saint Barthélemy sur une note un peu triste et une grave
menace sur le tout jeune couple enfin réuni. Mais ceci est une autre histoire dont je vous reparlerai dans l’épisode suivant.
Retrouvez les autres épisodes :
La saga de l'été (épisode 2)
La saga de l'été (épisode 3)
La saga de l'été (épisode 4)