DU BOUT DES DOIGTS de Sarah WATERSEd 10/18 750 pTrad : Erika Abrams
Londres 1862, Susan Trinder jeune fille de dix huit ans vivant dans le quartier des voleurs se voit proposer par un dénommé Gentleman de participer à une escroquerie ayant pour cible une riche héritière vivant seule chez un oncle collectionneur de livres. Sue, entre au service de la jeune fille comme femme de chambre mais très vite, elle se prend de sympathie pour sa victime Maud Lilly. De la sympathie ou plus que cela ?
On se retrouve rapidement dans une ambiance mystérieuse où les apparences sont toujours plus que trompeuses. Dès le départ, se posent bon nombre de questions, qui incitent à tourner les pages pour satisfaire sa curiosité. Et c'est à partir de la page 238 qu'il devient impossible de lâcher ce livre avant la fin car que de rebondissements et de révélations inattendues s'enchaînent alors. Le fait d'alterner les deux points de vue celui de Sue et celui de Maud apporte un éclairage nouveau sur l'ensemble du récit. On croit avoir compris et bien en fait non. La manipulation marche à fond et c'est pour ça aussi que c'est bien. Je me suis régalée avec cette histoire particulièrement tordue dans l'intrigue. Les héroïnes se retrouvent dans des situations quasi inextricables, la tension est à son comble car comment vont-elles s'en sortir si cela est possible ? Je regrette juste un peu le revirement que j'ai trouvé un peu tiré par les cheveux de Madame Sucksby mais l'ensemble est tellement bien mené qu'au fond cela n'a pas d'importance. A recommander.