LE CHEVAL SOLEIL de Steinnun SIGURDARDÓTTIR
Ed 10/18
Pages :
Trad (islandais) : Catherine Eyjolfsson
Format poche
Genre : littérature islandaise
Prix Chimérique
Je pensais me passer de prix chimérique cette année, mais je viens de trouver mon petit bijou scandinave personnel qui va m'accompagner encore longtemps dans ma vie de lectrice.
Ce fut ma naissance qui entraîna la dissolution de l'orchestre de mandolines de Reykjavik.(extrait).
Rien de tel que cette première phrase pour éveiller la curiosité, et pour savoir que l'on est entre de bonnes mains et que la suite va être un vrai plaisir. L'histoire par contre, n'est pas franchement guillerette et les amateurs de fin heureuse seront forcément déçus.
Lilla raconte dans le désordre, du passé au présent, elle fait le compte de sa vie pas bien enthousiasmante à la faveur de ses retrouvailles avec celui qui aura été son plus grand amour. Elle voit cette rencontre comme une seconde chance pour enfin connaître le bonheur mais le destin est parfois très capricieux.
Récit élliptique, et livré en puzzle chroniologique, petit à petit se devine les événements de l'enfance avec des parents plus occupés à prendre soin des enfants malades des autres que des leurs en bonne santé et qui n'ont donc pas besoin d'eux, un mariage de raison plutôt que d'amour, le choix d'être infirmière en soins palliatifs, la parenthèse enchantée du grand amour et l'espoir d'une seconde naissance et d'une seconde vie plus sereine. Je n'ai pas lâché une seule fois ce court roman, j'ai pleuré comme une madeleine à la lecture de ce dernier coup du sort qui amènera les merveilleuses et déchirantes dernières pages. Alors certes, on sourit peu, mais parfois dans la vie terne et grisâtre de Lilla on entrevoit de merveilleuses trouées lumineuses qui touche au coeur.