L'APPRENTISSAGE DU GUERRIER de
Lois McMASTER BUJOLD
Ed J'ai Lu
Pages :408
Trad (anglais, états unis) : Geneviève Blattmann
Format poche
Genre : sf
Challenge : cycles au long cours...
Donc dans le cadre de mon défi personnel sur
les cycles au long cours, j’ai inclus la saga des Vorkosigan avec pour figure centrale le charismatique Miles Vorkosigan.
Pourquoi ?
1/D’abord parce que j’en avais
envie.
2/Ensuite parce que J’ai Lu
Millénaire ressort l’intégrale du cycle avec une nouvelle traduction (plus fidèle au texte original).
3/Enfin parce que le dernier tome de la
série Cryoburnest également sorti et que j’ai trop hâte de le lire.
4/Toutes les raisons sont bonnes, pour se
replonger dans les aventures mouvementées du nabot le plus attachant de la sf.
Les deux
premiers tomes déjà abordés dans ce blog (à savoir ici) relataient la rencontre des parents et la naissance de
Miles.Né dans une société où il ne fait pas bon de présenter des infirmités, ce
dernier n’a décidemment pas les bonnes cartes en main pour réussir dans la vie avec ses os fragiles comme du verre et sa très petite taille, mais il a un avantage non négligeable, un cerveau qui
fonctionne à plein régime.
Dans L’apprentissage du guerrier, il inaugure la longue série d’embrouilles et combines géniales mais casse-gueule dont il deviendra coutumier durant le reste de la saga.
Après avoir échoué aux épreuves de recrutement de l’école des officiers de l’armée barrayaranne, Miles décide de panser ses blessures d’amour propre et blessures tout court par un petit voyage
chez sa grand-mère bétane. Et tout cela pour se retrouver à jouer les chefs militaires d’une armée de mercenaires engagés dans une guerre inter planétaire, alors qu’il n’a aucune
expérience en plus de trouver le moyen de rembourser ses dettes.
Véritable génie de l’improvisation totale et sans filet servie par un débit verbal impressionnant, toujours à la
limite de se planter, le petit bonhomme parvient toujours à garder la tête hors de l’eau. Il en résulte de grands moments de pure jubilation à la lecture des improbables numéros d’équilibriste de
Miles. Vu sa tendance naturelle à se jeter tête baissée dans les problèmes, problèmes qui ont eux aussi tendance à se compliquer au fur et à mesure, on reste forcément scotché aux pages. Sans
compter que certains événements de ce tome auront des répercussions dans l’évolution du personnage principal dans la suite (je pense à Memory qui est un épisode charnière dans la vie de
Miles).
Autour de Miles gravitent des personnages secondaires attachants qui ne manquent pas de personnalité et de sens de
la répartie face à l’envahissant petit génie (et il en faut si on veut survivre à cette tornade) c’est toujours le bonheur de retrouver tout ce petit monde, les voir évoluer chacun à leurs
manières, de faire connaissance avec les petits nouveaux qui apportent une nouvelle dynamique relationnelle.
Une entrée en scène réussie pour le héros de cette saga qui donne envie de lire la suite.
MILES VORKOSIGAN de Loïs McMASTER BUJOLD
Ed J'ai Lu
Pages : 376
Trad (anglais, états unis) : Arlette Rosenblum
Format poche
Genre : sf
Challenge : cycles au long cours....
Enfin, Miles a atteint son objectif. Il vient de finir sa formation d’officier. Le tout jeune Enseigne Miles Vorkosigan attend
sa première affectation avec impatience rêvant de gloire, de vaisseaux spatiaux sillonnant l’espace et…la chute sera d’autant plus dure. Le voici propulsé à Kyril, l’endroit le plus glaciaire et
déprimant de Barrayar en tant que météorologiste. Et pour couronner le tout son supérieur le hait. Ejecté de l’armée (une carrière des plus courtes vous en conviendrez), il est récupéré par la
Sécurité Impériale qui a besoin de lui pour une mission particulière. Mission qui quand on connait le bonhomme va très vite se compliquer.
C’est avec ce livre que j’ai réellement pris la mesure de Miles le nabot le plus attachant de la sf. Il entraîne le lecteur dans
d’invraisemblables imbroglios dont on se demande comment il va parvenir à s’en dépatouiller. Il faut le voir jongler avec trois ou quatre fausses identités à la limite de la personnalité
multiple, élaborer des stratégies toutes les dix secondes, mentir avec aplomb aux uns et aux autres sans jamais s’emmêler dans ses inventions délirantes et improviser des plans de secours
improbables mais qui fonctionnent. Mais ce ne serait rien sans les personnages secondaires savoureux et attachants au possible que l’on recroisera plus tard et puis la dose d’humour qui fait
pétiller le tout.
Prêts pour la suite ? Moi aussi.
CETAGANDA de Loïs McMASTER BUJOLD
Ed J'ai lu
Pages : 350
Trad (anglais, états unis): Bernadette Emerich/Alfred Ramani
Format poche
Genre : sf
Challenge : Cycles au long cours....
Quand Miles n’est pas en train de travailler dans les opérations occultes de la Sécurité Impériale, il accomplit ses obligations
d’héritier du comte Vorkosigan. C’est ainsi que lui et son cousin Ivan Vorpatril sont envoyés sur Eta Ceta, afin de représenter l’Empire Barrayaran aux obsèques de l’Impératrice Douairière de
Cetaganda. Et bien entendu, dès leur arrivée, le début des ennuis commence. Il est incorrigible ce petit fouineur ! En même temps si tout se passait comme prévu, il n’y aurait rien de bien
croustillant à lire non plus. Voilà donc Miles embarqué dans une de ses embrouilles dont lui seul a le secret et comme c’est un gars volontiers partageur, il traîne avec lui son très réticent
cousin Ivan dans l’aventure.
Ce qui rend la marge de manœuvre des deux héros très réduite c’est le climat un peu tendu entre Cetaganda et Barrayar. Après
tout, il a fallu 20 ans aux barrayarans pour se libérer de l’occupation cétagandane et à quel prix ! Une bonne partie de la planète subit encore les effets des radiations et on comprend le
rejet viscéral de toute mutation de Barrayar. Alors que les cétangandans, ne cessent de trafiquer leurs gènes sans complexe, d’où une civilisation des plus curieuses mais fascinante à
découvrir.
C’est la première fois que je relis ce tome contrairement à d’autres qui ont été relus plusieurs fois et je me suis follement
amusée (à des funérailles, c’est pas sérieux ça !) à suivre les circonvolutions cérébrales de Miles et ses tentatives pour résoudre une affaire criminelle, empêcher une future guerre
Barrayar vs Cetaganda, sauver l’honneur d’une dame de compagnie de feue l’impératrice, déjouer un complot politique à vaste échelle, mais surtout j’ai adoré retrouvé le duo comique mais efficace
qu’il forme avec son infortuné cousin Ivan, qui tente par tous les moyens d’empêcher son hyperactif de cousin de se mettre plus dans le pétrin qu’il ne l’est déjà et à éviter d’y laisser trop de
plumes lui-même. Les dialogues entre les deux sont tout bonnement hilarants.
Une très bonne redécouverte finalement.