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A Propos De

  • : A Livre Ouvert...
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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 07:52

 

cordeliaCORDELIA VORKOSIGAN de Loïs Mc MASTER BUJOLD

Ed J'ai Lu

Pages : 317

Trad (anglais, états unis) : Michel Deutsch

Format poche

Genre : sf

 

 

 

Comme j'ai soudain eu l'envie de relire les aventures de Miles Vorkosigan, ce qui veut dire chanceux que vous êtes que des billets seront publiés au fur et à mesure de mon avancée dans le cycle, j'ai donc décidé de commencer par ce livre là. D'un point de vue chronologique, ce roman se focalise sur la rencontre plutôt explosive des parents du héros de la saga Vorkosigan et bien qu'il soit loin d'être le plus passionnant de la série, il apporte quelques éléments de compréhension sur l'univers et les personnages de la série. .  

 

Dans un futur de quelques siècles, l'humanité a colonisé un grand nombre de planètes, celles-ci sont accessibles par des points de saut qui forment un réseau appelé le Nexus. Si certains mondes disposent de plusieurs points d'accès, d'autres comme Barrayar n'en un qu'un ce qui suite à la disparition inattendue de celui-ci,  causa un isolement pendant une longue période du reste de la vie galactique.

 

Barrayar se démarque des autres mondes en raison de sa période d'isolement et a développé une société néo-féodale. Sa réputation auprès des autres civilisations est celle d'une planète aux coutumes barbares, et un peu trop porté sur le militarisme. La preuve en est qu'elle a annexé par une invasion éclair la planète Komarr. Cette conquête a été pour une grande partie l'oeuvre du "boucher de Komarr" l'Amiral Aral Vorkosigan.

A son opposé Béta est considérée comme le summum de la civilisation galactique, mettant l'accent sur le droit à l'éducation, considérée comme de très haut niveau, et l'information pour tous, l'égalité des sexes, du reste les changements de sexe sont assez fréquents et il a été créé par ingénierie génétique les hermaphrodites) d'où  les moeurs très libres pratiqués par les bétans en matière de sexualité. C'est de ce monde que la capitaine en section exploration galactique  Cordelia Naismith est issue.

 

Et quand l'histoire débute, elle et son équipage sont échoués sur un monde inconnu mais pas de bol, des soldats barrayarans sont aussi sur la planète et pas pour de l'exploration, et l'un d'eux n'est autre que Aral Vorkosigan, le fameux "boucher". Lorsqu'ils se rencontrent, Aral et Cordelia ont tout qui les oppose. Ils viennent de mondes différents, de cultures différentes, de milieux différents, d'éducations différentes et ils sont même, dans la guerre qui débute, dans les deux camps opposés. Et pourtant, malgré les obstacles, ils vont finir par tomber amoureux et se marier.

 

Bien des éléments de l'univers de la saga sont posés dans ce tome, les personnages sont déjà développés et continueront à évoluer dans les romans suivants, de même que le contexte géopolitique. Les sciences et les technologies ne sont pas développés à outrance et donc ne plombent pas le récit en donnant l'impression de lire une thèse scientifique et indigeste. L'auteur ne se sent en effet pas l'obligation de justifier ses inventions futuristes par un long pensum technique et pénible mais priviligie l'histoire et les personnages.

 

Le tome suivant raconte la naissance du nabot le plus attachant de la littérature sf.

 

« Au cours de la discussion qui nous a opposés après Escobar, il m'a questionné sur toi laissant entendre que tu avais fais de moi une chiffe molle. J'ignorais alors que je te reverrai un jour. Il voulait savoir ce qui en toi m'attirait...Je lui ai répondu (il ménagea une nouvelle pause avant de poursuivre presque timidement) que l'honneur jaillissait littéralement de toi. Comme l'eau qui gicle d'une fontaine.

Ah bon ? Je n'ai pourtant pas l'impression de déborder de quoi que ce soit. Sauf, peut-être de confusion

Bien sûr. Les fontaines ne gardent pas une goutte d'eau pour elle » (extrait)

 

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BarrayarBARRAYAR de Lois McMASTER BUJOLD

Ed J'ai Lu

Pages : 443

Trad (anglais états unis) : Michel Deutsch

Format poche

Genre : sf


 

 

 

 

Cordelia devenu Cordelia Vorkosigan pensait avoir épouser un amiral à la retraite et futur comte mais la généalogie barrayarranne a plus d'un tour dans son sac et voilà son mari propulsé régent impérial jusqu'à la majorité du futur empereur Gregor âgé de cinq ans. C'est encore un événement plus ou moins gérable pour elle plus que sa grossesse apparemment, quand les choses commencent à vraiment dégénérer.

 

En fait c'est avec ce roman que j'ai découvert la saga Vorkosigan et le moins que l'on puisse dire c'est que Miles Vorkosigan aura eu des parents dignes de sa légende surtout son explosive de mère bétane devenue célèbre grâce à son extravagante « shopping party » (ceux qui auront lu le livre comprendront de quoi je parle). Le récit raconte donc la naissance de Miles Vorkosigan avec les circonstances dramatiques qui feront de lui le nabot le plus attachant de la sf le tout sur fond de coup d'état et de guerre civile. Oui parce que la politique barrayaranne est comment dire : sanglante, instable, du genre sans pitié ? En tout cas, on y découvre les personnages secondaires qui feront leur chemin dans la suite au côté de Miles, la petite Elena encore un bébé, le futur couple Koudelka, le futur chef de la Sécurité Impériale pour qui travaillera plus tard le héros, Simon Ilyan, son cousin Ivan lui aussi un tout jeune nourrisson et sa mère Alys et bien d'autres. Bien plus fun à relire que le précédent et qui permet de bien entrer dans la saga et de s'attacher davantage aux personnages.

 

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 07:58

le pistoleroLE PISTOLERO de Stephen KING

Ed J'ai Lu

Pages :247

Trad (anglais, états unis) : Gérard Lebec

Format poche

Genre : fantasy

 

 

 

L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait...ainsi s'ouvre une saga hors normes dans la fantasy, celle de La Tour Sombre (insipiré du poème de Browning Le chevalier Roland s'en vint à la tour noire). Cette première phrase entraîne forcément le lecteur dans un monde étrange, d'autant plus étrange que l'auteur ne donne pas beaucoup d'explication sur cet univers où le western côtoie le féodal entre autres.

Dans un décor à la fois familier et décalé, l'intrigue se resserre autour de deux personnages antagonistes L'homme en noir, probable sorcier maléfique ou pas forcément et Le Pistolero la version du chevalier dans ce monde obsédé à l'idée de trouver la tour sombre et dont son ennemi est le premier indice pour la trouver. Ces deux personnages jouent au chat et à la souris pendant tout le tome jusqu'à leur rencontre finale qui dévoilera une partie du destin du pistolero sur le chemin de la tour sombre dont tente de l'écarter l'homme en noir.

Ce premier tome était à la base une succession de longues nouvelles se basant dans le même univers et c'est probablement la raison pour laquelle ce n'est pas facile d'apprécier l'intrigue d'autant que l'on est dans un flou total. Qu'est ce que ce monde ? Pourquoi et en quoi a t-il changé ? Qui sont ces gens qu'évoquent la mémoire du pistolero ? Est-on sur notre monde dans un temps ou une autre réalité ? Autant de questions qui resteront quasi sans réponse dans ce court tome plutôt abrupt, pas forcément fait pour séduire d'emblée mais qui ouvre à des possibilités énormes pour les tomes qui suivront. Car il s'agit effectivement d'une oeuvre de jeunesse et l'auteur en développera l'intrigue, les personnages, l'univers durant des années tout en liant cette série à ces autres romans.

 

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Les trois cartesLES TROIS CARTES de Stephen KING

Ed J'ai Lu

Pages : 499

Trad (anglais, états unis) : Gérard Lebée

Format poche

Genre : fantasy


 

 

 

 

Après sa rencontre avec l'homme en noir et un tirage de cartes façon tarot, Roland se réveille sur une plage déserte et hostile. Il va lui falloir reprendre la route vers la tour sombre mais comme tout héros qui part pour une quête périlleuse, il lui faut monter une équipe de choc à toute épreuve. Ce qui dans le langage de son monde s'appelle un ka-tet et c'est pas gagné vu qu'il est pas bien en forme et que ses futurs « amis » vivent dans notre monde à nous dans différents quand et qu'ils ont leurs propres problèmes personnels du genre drogue, dédoublement de personnalité et autres trucs aussi sympathiques. Pas facile la vie, d'aventuriers, pas facile.

 

C'est dans ce deuxième tome que le lecteur fait la connaissance avec ceux qui vont partir à l'assaut de la tour dans une quête épique et non sans danger. Enfin, il manque deux autres membres du ka tet qui devrait les rejoindre dans la prochaine étape sur le chemin de la Tour Sombre. Une relecture intéressante. C'est à partir de ce deuxième tome, que l'histoire commence à prendre corps et à devenir intéressante et moins étrange sans doute que le premier tome qui a tendance à dérouter le lecteur voire à le perdre complètement. Il s'agit en fait d'un second prologue qui amènera à une suite plus trépidante.

 

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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 12:27
HARUKI MURAKAMI

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Eléments biographiques: Haruki Murakami est né à Kobe en 1949. Il a étudié la tragédie grecque à l'université Waseda puis a dirigé un bar de jazz à Tokyo de 1974 à 1981 avant de se consacrer totalement à l'écriture. Il est reconnu comme l'une des figures littéraires marquantes de sa génération.
 
 
Lire Haruki Murakami, c’est entré dans un imaginaire à part et soit on aime soit on déteste. Son style narratif est si particulier qu’il est impossible de le confondre avec un autre. Moi j’aime son univers décalé. Jamais là où on l’attend avec des idées de récits parfois bizarres qui flirtent de temps en temps avec la sf. Un auteur peut-être pas facile mais qui une fois qu’on accroche bien à ses livres peut vous entraîner très loin sur les routes de l’imaginaire.
 
LA FIN DES TEMPS DE Haruki MURAKAMI
Ed Point/Seuil, 534 p
Trad : Corinne Atlan
 
Pays des merveilles sans merci : Le narrateur, informaticien effectuant des missions spéciales est amené à travailler pour un vieux savant excentrique.
Fin du monde : Le narrateur séjourne dans une ville très étrange, cernée de hautes murailles où vivent des licornes au pelage doré.
Ces deux histoires parallèles finiront par se rejoindre.
 
 
Que dire à part que la lecture de ce roman est une aventure en soi, une aventure cérébrale passionnante où le lecteur est placé dans la situation des narrateurs qui ne comprennent pas ce qui se passe et découvrent peu à peu la vérité au fil des pages.  
J'ai été tenté d'abandonné tant l'auteur donne l'impression de piétiner mais les choses ont commencé à devenir très intéressantes aux environs de 300 pages, tellement intéressantes et passionnantes que j'ai aussitôt révisé mon opinion sur le récit. J'ai même eu envie de relire depuis le début pour mieux me rendre compte de l'ingéniosité de l'auteur.  
Le texte est très travaillé dans l'écriture et l'élaboration de l'intrigue. En réalité rien n'est laissé au hasard dans ce livre. Une construction narrative très intelligente où la forme et le fond sont étroitement associés.
On remarque aussi que curieusement, aucun des personnages n'a de nom. Les narrateurs disent toujours je. Les autres sont identifiés à leur fonction ou à leur particularité physique : la bibliothécaire, le colonel, le vieux savant, la grassouillette etc...  
Ce roman devrait plaire à tous ceux qui aiment les récits hors normes, qui s'intéressent au phénomène de la conscience et qui ont envi de faire fonctionner à plein régime leurs neurones.
 
IMPORTANT : Si vous tenez à découvrir le sens du récit et à tout comprendre par vous-même. Et le livre en vaut vraiment  la peine. Ne lisez surtout pas la préface avant le récit, tout y est raconté et analysé sans laisser au lecteur le plaisir de la surprise.
 
AU SUD DE LA FRONTIERE, A L’OUEST DU SOLEIL
Ed Belfond/224p
 
 
Hajime a eut quand il était enfant une amitié fusionnelle avec une fille du nom de Shimamoto-san. Puis, ils se sont perdus de vue. Bien des années plus tard, ils se retrouvent de nouveau.
 
Histoire d’une vie amoureuse. Le narrateur reprend depuis son enfance les rencontres marquantes avec celles qui sont passées dans sa vie pour nous raconter son aventure extra conjugale avec cette amie d’enfance qu’il n’a jamais cessée d’aimer. Celle qui lui était destinée depuis le début et que la vie et les évènements extérieurs ont détourné de lui. Une histoire sur le temps qui passe et qui parfois nous fait nous retourner sur notre passé, qu’avons nous réalisé de nos espoirs, sommes nous restés les mêmes après tout ce temps. Est ce réellement ça la vie d’adulte ?
 
 
LA COURSE AU MOUTON SAUVAGE
Ed Point/Seuil-377p
 
A cause d’une simple photo de moutons dans une prairie, la vie du narrateur bascule du jour au lendemain. Et le voilà, obligé de courir après un mouton mythique qui serait détenteur de grands pouvoirs pour le compte d’un parti d’extrême droite, une sorte de gouvernement occulte du japon.
 
Jubilatoire. On y retrouve les ingrédients de La fin des temps : pas de nom pour les personnages, une trame quasi surréaliste et un vrai sens de la narration. Après tout, dans ce type d’histoire, il est de bon ton que le héros recherche des documents ultra confidentiel et non un mouton même si celui ci est particulier. Mais, à la limite, la trame principale n’est pas le plus important. C’est la façon de raconter l’aventure qui est la plus plaisante. On y croise des personnages tous plus loufoques les uns que les autres mais le pire c’est que l’on y croit. Le lecteur est réellement accroché à l’intrigue et prêt à suivre l’auteur dans n’importe quel délire
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24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 03:03
STEFANO BENNI
Le premier livre de Stefano Benni que j’ai lu était Terra ! Le roman sf le plus drôle, délirant, et totalement fou que j’ai jamais lu. Un grand moment de rigolade pure et une histoire qui tenait quand même la route On y croisait un descendant d’Einstein, un gamin surdoué baptisé Franck comme de juste, un vaisseau japonais issu d’une miniaturisation soigneuse, dont l’équipage est formé de rats mutant surdoués à la poursuite d'un vaisseau européen issu lui de la débrouillardise et de la radinerie d’un gouvernement européen fauché qui s’est contenté de transformer en un truc spatial, une grosse boule surmonté de deux autres plus petites, une ancienne effigie d’un grand parc d’animation ultra connu,…Bienvenu dans le monde délirant de Stefano. Benni. Et inutile de vous dire que ses autres livres ne sont pas plus sages. 
 
LE BAR SOUS LA MER
Ed Actes Sud/210 p
 
Le narrateur suit un homme qui se jette dans la mer. Il plonge pour le ramener à la surface et découvre sous les eaux un bar où il est invité à entrer pour écouter les histoires de tous les personnages qui s’y trouvent….
 
20 histoires, 20 merveilles. Chaque conteur reprend une histoire dans le style d’un auteur comme Poe, Melville, A. Christie, etc.…C’est bien le seul livre que j’ai lu où la couverture fait également partie de l’histoire. En effet, chaque histoire est identifiée par un personnage présent sur cette couverture : Le récit du premier homme au chapeau, le récit du barman, et même le récit du chien et de la puce du chien etc. On y trouve des histoires totalement farfelues se déroulant à Zuydingue « célèbre pour ses betteraves et ses menteurs », une histoire délirante de martien égaré sur terre, et les aventures d’une certaine Priscilla Maple détective collégienne amateur. Parfois, un des conteurs fait une petite apparition en tant que figurant dans le récit d’un autre. Surprenant, poétique parfois, toujours fascinant de créativité.
 
ACHILLE AU PIED LEGER
Ed Actes Sud/279p
Trad : Marguerite Pozzoli
 
Ulysse est un auteur en mal d'inspiration travaillant comme lecteur dans une petite maison d'édition du nom de Forge. Or un jour, il reçoit un courrier d'un certain Achille qui souhaiterait le rencontrer. Il accepte le rendez-vous et fait alors connaissance avec un jeune homme handicapé. Une amitié très forte va naître entre eux et bouleverser leurs existences.
 
Inventif, drôle, émouvant aussi, ce sont les adjectifs qui qualifient le mieux ce roman où l'auteur semble énormément se faire plaisir en jouant avec le Verbe : "Au bout de la rue, on entendit un cri rauque et débouchant d'un virage en pente légère, apparut le dragon-chenille. Perçant de ses yeux jaunes le mur de brouillard, il se dirigea vers ses proies, balançant sa tête monstrueuse. Il mesurait plus de dix mètres de long, était rouge sang, avec six pattes ridées sur lesquelles il galopait à toute vitesse entre les files de voitures garées. Lorsqu'il fut près de l'abri, il fit clignoter un petit oeil jaunâtre sur la partie droite de son mufle-un clin d'oeil chargé d'un désir obscène. Puis il s'arrêta en faisant crisser ses crocs devant les humains incapables de fuir, paralysés par la terreur".(extrait-description d'un autobus version Stefano Benni). Et puis il y a cette idée extraordinaire de donner un nom en rapport avec la mythologie grecque ou latine à chaque personnage du roman ce qui permet de jouer sur ce que l'on sait de ces références. Il est bien évident que le directeur de Forge la maison d'édition ne peut pas s'appeler autrement que Vulcain. Mais c'est la relation Achille-Ulysse qui fait l'intérêt de cette histoire. Achille du fait de son nom est destiné à la tragédie comme il le dira lui-même mais son passage dans la vie d'Ulysse va forcer celui-ci à enfin agir pour réaliser ses rêves.
 
 BAOL
Ed Rivage poche
Trad (italien) Françoise Brun
 
Bed est un mage baol chargé de récupérer une cassette vidéo pour le compte d’une ancienne vedette comique que tout le monde croit mort.
 
« Etre Baol c’est avoir comme philosophie, l’amusement, la fantaisie » Un roman où sont égratignés avec humour bien des travers de notre société actuelle, l’omniprésence des médias, le culte de la célébrité à tout prix, le trucage des informations, etc…et au milieu de ce monde faux, artificiel et bien triste, il y a Bed qui n’est autre q’une certaine forme de pensée, de liberté d’esprit, une incarnation du rêve et du merveilleux dans le quotidien.
 
Bien triste est l’homme qui n’a d’amour que pour les choses qui s’éloignent (Baolian livre des pensées baol I vers 1240-1241)
Si l’époque ne te demande pas le meilleur de toi-même, invente une autre époque (Baolian livre II vers 16-17)
 
BAR 2000
Ed Actes Sud/218p
Trad (italien) Marguerite Pozzoli
 
Autour d’un même thème, le bar et ses habitués, Stefano Benni livre vingt trois nouvelles succulentes d’humour, de poésie et toujours une grande aptitude à faire entrer ses lecteurs dans des délires inventifs captivants.
 
On trouve de tout dans ce recueil, une étude sur la psychopathologie des comptoirs de bar, ou sur le bar plouc, Le bar de la nageoire, célèbre pour ses pêcheurs vantards et menteurs dont les histoires de pêche invraisemblables n’arriveront jamais à la hauteur de celle de Claude l’artiste qui avait entrepris d’apprendre la langue des poissons et ce qu’il découvrit alors dans le monde du silence. On y croise les spécimens les plus courants de ce genre d’endroit, les petites vieilles dans la table du coin, le râleur, l’accro au portable et il se raconte de drôles d’histoires dans ces endroits là.. ;Vous avez le choix pour vous régaler
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14 septembre 2006 4 14 /09 /septembre /2006 01:07
 
 
MICHEL TREMBLAY
 
 
Depuis mon premier livre de Michel Tremblay (Un ange cornu avec des ailes de tôle), j’ai totalement adhéré à son écriture, ses personnages, ses histoires. Lire du Michel Tremblay c’est avoir des nouvelles d’une famille, d’amis, de voisins qui sont aussi les nôtres que l’on voudrait connaître en vrai parce qu’ils sont formidables tous, même les plus pathétiques. Il nous fait aimer ses personnages et chérir ses souvenirs comme s’ils nous appartenaient à nous. Pendant le temps d’un livre vous faites partie de sa tribu, soyez les bienvenus, il y aura du fun pour tout le monde.  
 
1 LES RECITS AUTOBIOGRAPHIQUES
 
BONBONS ASSORTIS 
Ed Actes Sud
 
UN ANGE CORNU AVEC DES AILES DE TÔLES
 
 
LES VUES ANIMEES 
 
 
2 LES FICTIONS
 
CHRONIQUES DU PLATEAU
 
LA GROSSE FEMME
D'A COTE EST ENCEINTE
Ed Babel/286p
 
L'histoire se déroule en une journée et est une forme de chronique de quartier centrée sur la grossesse d'une femme et autour de laquelle gravitent les autres personnages du roman.
 
Je ne vais pas faire durer le suspens...j'ai beaucoup, beaucoup aimé ce récit. La construction du roman qui nous fait passer d'un personnage à un autre et d'un évènement à un autre jusqu'à finir par tous les lier à la fin et bien j'ai adoré. Je me suis bien creusée la cervelle pour comprendre qui était Florence et ses filles et leur rôle dans l'histoire. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.  
 
THERESE ET PIERRETTE
 A L'ECOLE DES SAINTS-ANGES
ed Babel/328p
 
Sur quatre journées, le quotidien de Thérèse, Pierrette et leur amie Simone qui se préparent avec toutes les élèves de leur classe pour le jour de la Fête-Dieu. Tout irait pour le mieux si la redoutable Mère Benoîte-des-Anges directrice de l'école n'avait pris en grippe Simone et une enseignante Soeur Sainte-Catherine.
 
Une chronique de plus où l'on retrouve avec plaisir les personnages découverts avec La grosse femme d'à côté est enceinte. Ici, l'action est recentrée sur l'évènement culminant : la Fête-Dieu qui est l'occasion d'une cérémonie préparée avec soin par Soeur Sainte Catherine et ses élèves. On retrouve aussi Florence et ses filles qui continuent à tricoter tout en restant invisibles à la plupart des gens sauf de Marcel. On en apprend d'ailleurs un peu plus à leur sujet. Un deuxième volet aussi réussi que le premier et qui est de bonne augure pour la suite.
 
 
LA DUCHESSE ET LE ROTURIER
Ed Grasset/385p
 
Pour Edouard la mort de sa mère est un moment charnière de son existence. Va t-il franchir le seuil d'une nouvelle porte qui le mènera vers l'inconnu ou bien continuera t'il sa petite existence coutumière ?
 
Ce troisième tome est cette fois ci centré sur Edouard qui nous entraîne dans le monde du théâtre et de la variété des années quarante. On retrouve tous les personnages des tomes précédents. Thérèse, Philippe, Richard et les autres enfants ont grandi, Victoire la grand mère s'en est allée avec la bienveillance des "dames", Marcel commence à vouloir sortir de l'ombre...C'est étonnant comme on s'attache à tous ces gens et leur vie, comme on voudrait les avoir pour voisins.  
 
DES NOUVELLES D'EDOUARD
ed Actes Sud(coll Babel)/322p
 
Précédemment dans La duchesse et le roturier, Edouard s'embarquait pour la France et Paris. Dans un journal de voyage pour sa belle soeur La grosse femme, il raconte son aventure.
 
Un tome très différent des précédents, dans le ton et la construction narrative et j'aime bien. On croit savoir comment va être le prochain tome de cette chronique et soudain, l'auteur nous gratifie d'un nouveau tour de passe-passe. Les allers retours dans le temps sont très bien maîtrisés et on finit par vraiment beaucoup s'y attacher à ce curieux personnage qu'est Edouard. C'est également dans ce tome là que l'on se rend compte qu'il vaut mieux lire ces chroniques dans l'ordre pour y comprendre quelque chose. A savourer tranquillement.
 
 
LE PREMIER QUARTIER DE LA LUNE
Ed Bibliothèque Québécoise/286p
 
Durant le premier jour de l'été, l'histoire de Marcel et de son cousin prend un tournant décisif. L'un comme l'autre auront un rite de passage a effectuer en quelque sorte.
 
Cette fois, ci c'est la jeune génération qui est mise en avant. On retrouve Marcel et ses secrets, son désespoir face à l'imminente disparition de Duplessy et sa révolte contre l'injustice de sa situation. Et puis, il y a son cousin le fils de la grosse femme qui lui aurait tant aimé être un élu comme Marcel et qui doit se contenter d'être seulement témoin. C'est toujours avec plaisir que l'on retrouve le petit monde des chroniques. Quel que soit l'histoire qui est racontée, on sait que l'on ne va pas être déçu.. 
 
UN OBJET DE BEAUTE
Ed Actes Sud/340 p
 
La famille s'est éparpillée. Marcel et sa mère vivent ensemble dans un sous sol aménagé. Et tandis que la grosse femme se meurt, Marcel tente de ne pas céder à la violence en rêvant des vies sous formes d'oeuvres d'art.
 
C'est beau, c'est grand, c'est tragique, c'est toute une époque qui s'achève. Il est enfin révélé le prénom de la grosse femme qui n'était jamais nommée pendant tous les volumes précédents. Le destin de Marcel est quant à lui déchirant et pour la première fois, on entre dans ses délires car Marcel fait des rêves éveillés, mais il rêve en cinéma, livre, peinture, et  musique. Dans sa tête, il est dans un monde d'art et de beauté Il est touchant ce petit Marcel devenu grand que l'on a suivi avec tellement de tendresse et d'espoir depuis le premier tome, lui qui n'a pas compris les raisons de sa chute.  
 
L'HOMME QUI ENTENDAIT
 SIFFLER UNE BOUILLOIRE
Ed Lemeac/ActesSud 179p
 
Simon Jodoin réalisateur de film entend un jour un bruit persistant et continu, le sifflement d'une bouilloire. Alors que son nouveau film va s'achever et lui demander beaucoup d'attention, il devient obsédé par ce sifflement et finit par consulter un médecin.
 
Le mystère des acouphènes et le long calvaire de Simon qui de consultation, en examen, jusqu'à l'opération est développé en crescendo tout le long du roman jusqu'au dernière page où le personnage se rend compte qu'il va devoir vivre avec cette bouilloire en permanence dans son oreille gauche. C'est bien vu psychologiquement et donne des cauchemars quant à ce qui peut nous attendre question bouilloire auditive (remarquez, mon père ce sont des grillons lui). Si vous pensez entendre vous aussi un curieux sifflement lisez ce livre vous saurez tout sur le phénomène et sur ce qui vous attend. Hypochondriaque s'abstenir.
 
 LES CAHIERS
 
LE CAHIER NOIR
Ed Actes Sud/258p
 
Le cahier noir c'est celui de Céline la narratrice, dans lequel elle raconte, sa vie, ses envies, ses doutes et sa colère contre sa famille, le destin qui l'a fait différente des autres etc... Serveuse de nuit dans un restaurant, elle côtoie la faune bigarrée de La Main quartier chaud de la ville, et les étudiants en art. Céline se plaint de sa petite vie médiocre et sans relief, elle est en conflit avec sa mère et désespère que quelque chose arrive dans sa vie. Ce quelque chose viendra de façon très inattendue et sous une  forme hors norme. Inutile d'en dévoiler plus, le reste est à lire dans la suite. Néanmoins, les lecteurs des Chroniques du plateau ne seront pas trop dépaysés en reconnaissant quelques personnages bien connus d'eux.
 
 
LE CAHIER ROUGE
Ed Actes Sud/333p
 
Dans Le cahier noir Céline raconte le tournant de son existence et la proposition d'emploi que lui fait Fine Dumas et qu'elle finit par accepter. Le cahier rouge raconte deux journées extraordinaires décrivant sa nouvelle vie, celle d'hôtesse dans le Boudoir, un bordel de travestis tenu par Fine lors de l'exposition universelle de 1967 à Montréal. La propriétaire a l'intention de fêter son anniversaire en invitant toute son équipe à l'expo pour une journée et une nuit de fête.
 
L'auteur arrive encore à captiver son lecteur avec la suite des aventures de Céline côtoyant le monde de la nuit et pour la première fois réellement aimé dans son extravagante famille d'adoption. Et puis c'est l'occasion de retrouver quelques personnages des Chroniques du plateau avec une mise en vedette de La Duchesse et l'apparition de Thérèse. C'est comme découvrir ce que l'auteur a laissé dans l'ombre dans ses chroniques sur la double vie d'Edouard et le comportement inquiétant de sa nièce Thérèse. Finalement, il vaut mieux avoir lu les chroniques avant de commencer ce cycle. Personnages attachants et drôles que ces marginaux méprisés mais qui vivent tellement plus intensément que ces "gens comme il faut" bien ennuyeux et qui ne paraissent pas très heureux de vivre.

LE CAHIER BLEU 
(avis détaillé)
 
 
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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 00:02
GORAN TUNSTROM
 
La beauté de la phrase c’est ce qui frappe le plus à la lecture des romans de Göran Tünström. C’est l’auteur parfait pour réveiller cette vieille compulsion qui vous fait recopier les phrases, paragraphes qui vous ont marqués. Le problème c’est que c’est la quasi-totalité des œuvres de Tünström qu’il faudrait recopier. A la limite peu importe l’histoire, la musique de son écriture est tellement plus précieuse
LA PAROLE DU DESERT
 
Ils sont deux. Jean dit le Baptiste en révolte contre l'occupation romaine et déjà engagé dans son destin de prophète et Jésus encore dans le doute quant à sa future vocation mais que le désert va transformer.
 
Deux figures bibliques qui deviennent humains. Jean et Jésus se rencontrent pour la première fois quand ils sont enfants puis leurs chemins respectifs ne cessent de se croiser jusqu'à ce que l'histoire humaine rejoigne le récit biblique. Sans jamais aller à contre courant de ce que le nouveau testament a pu laisser sur le caractère des personnages, l'auteur nous parle d'êtres humains qui se cherchent une voie, un destin, une réponse à leurs questions sur la raison de leur existence dans ce monde et la nature de ce monde. Et comble du bonheur, c'est bien écrit.  On ne peut s'empêcher de s'arrêter pour approuver la justesse d'une phrase, d'un paragraphe, d'une réflexion ou d'un mot placé là plutôt qu'ici et qui donnent encore plus de sens à la lecture.
 
L'ORATORIO DE NOEL
 
Chronique familiale sur trois générations, on y découvre des personnages hors du commun et l'amour de la musique.
 
Ce livre est un éblouissement. J'avais adoré l'écriture de l'auteur et là c'est indescriptible comme les phrases s'agencent pour former des images dans nos têtes et des émotions dans nos cœurs. Ca ne devrait pas vraiment plaire à ceux qui préférent un récit linéaire. On passe de Victor à Sidner puis Aron et encore Sidner. Parfois on ne sait pas très bien qui est qui mais peu importe dans le fond, parce que c'est probablement l'écriture la plus magique et musicale que j'ai lu jusqu'à présent. J'ai été tenté de noter tous les paragraphes, toutes les tournures de phrases que j'aurais voulu écrire moi-même tellement c'est beau mais il m'aurait fallut recopier la moitié du bouquin minimum
 
LE VOLEUR DE BIBLE
 
Johan Jonson Lök est l'homonyme de son ancêtre qui a rapporté à ses risques et périls un des plus grand trésor de la Suède : La Bible d'Argent. Mais, la famille vit dans la misère et ses représentants semblent tous porter sur la bouteille et les combines malhonnêtes. Le rêve de Johan est de voler cette fameuse Bible pour offrir à sa cousine Hedvig une autre vie que la misère.
 
Ou comment, en préparant son larcin, Johan va entrer de plein pied dans le monde du livre et obtenir diplôme universitaire et distinction. Mais voilà, la roue tourne et les choses n'arrivent jamais comme on le souhaiterait.  Les personnages sont fascinants à explorer. J'ai un faible pour Le Père Ambrosio qui va jouer un certain rôle dans la vie de Johan.  Et puis, ces passages que l'on lit et relit parce qu'ils nous parlent et que l'écriture est toujours aussi belle. Je conseillerai de commencer par ce livre là qui est peut-être plus facile à suivre que L'oratorio de Noël pour ceux qui voudraient connaître l'auteur.
 
DE PLANETE EN PLANETE
 
Il s'agit d'un recueil de nouvelles : Merci pour Kowalowski, Arielle, Stella, Mariage fictif, Petite musique de salon, La vraie vie.
 
Comme d'habitude dans un recueil de nouvelles il y du bon et du moins bon. Voici donc quelques petits récits dont certains sont des petits bijoux : une conversation dans un train qui finit par transformer la vie d'un homme, une petite fille venue au monde avec des ailes, des leçons de piano particulières...bienvenue dans les petites tranches de vie racontées par Tunström. A déguster par petits bouts ou à dévorer sans retenue.
 
LE BUVEUR DE LUNE
 
 
Je vous conseillerai de commencer par Le buveur de Lune ou Le voleur de Bible si vous voulez faire connaissance avec cet auteur. L’oratorio de Noël est certes excellent mais sa narration très éclatée peut être très perturbante quand on ne s’attend pas à ce type de récit.
 
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2 mai 2006 2 02 /05 /mai /2006 04:00
JACQUES POULIN
 
Ils s’appellent Chamouraï, Vitamine, Le Chanoine, Matousalem, et promènent leur silhouette de félins dans ses romans. On y croise aussi un minibus Volkswagen, une fille un peu paumée, l’admiration de l’auteur pour Hemingway, Gabrielle Roy, John Fante. Ce sont les invités permanents de Jacques Poulin.
D'où vient cette sensation d'instant de bonheur tranquille que l'on peut ressentir à la lecture de ses livres. L'écriture ? Simple sans effet de manche, sans recherche stylistique ultra sophistiquée. Les intrigues ? Aussi simple que le style; mais simple ne veut pas dire simpliste et ennuyeux. Et à la limite on ne lit pas ses romans pour l'histoire. On les lit parce qu'ils nous rendent heureux durant quelques heures. Des petits instants de joies tout simples illuminent la lecture, un vol d'hirondelle, un couple d'amoureux écoutant sur le même baladeur des poèmes de Pablo Neruda ...on y est si bien ! Du reste les chats ne s'y sont pas trompés, ils n'arrêtent pas de passer de page en page....
 
LE VIEUX CHAGRIN
 
 Un écrivain en compagnie de son chat "Vieux Chagrin", observe la silhouette d'une femme sur un voilier. En attendant l'inspiration pour son roman, il cherche à faire la connaissance de son étrange voisine.
 
Le sujet peut paraître terne : un homme observant de loin la silhouette d'une femme et tombant amoureux. Mais, par je ne sais quelle magie du verbe et du style, j'ai complètement adhérée à cette histoire. Il se créé une véritable empathie avec le narrateur qui mériterait d'exister tant il est vrai et juste. Quelle déception de devoir quitter le récit à la dernière page lue.  
 
CHAT SAUVAGE
 
 
Le narrateur, un écrivain public, reçoit la visite d'un vieil homme qui lui demande d'écrire une lettre à sa femme. Intrigué, il tente de percer le mystère de cet homme.
 
Encore du bonheur en pages dans ce roman. Inutile, de connaître le fin mot de l'histoire. Tout l'intérêt du roman est dans le récit du narrateur de sa vie quotidienne, de la femme avec qui il a refait sa vie, de ses souvenirs, de ses petits bonheurs de tous les jours auxquels on ne fait jamais attention. Et peu importe de savoir qui est le vieil homme et qui est cette mystérieuse jeune fille qui semble être en rapport avec celui-ci et la compagne du narrateur.
 
LES GRANDES MAREES  
 
 
Sur une île déserte, vit le traducteur de bandes dessinées, Teddy. Teddy n'a de contact qu'avec le patron qui le ravitaille et lui apporte de nouvelles traductions à faire. Jusqu'au jour où, divers personnages viennent emménager sur l'île et c'est le début des ennuis pour Teddy.
 
Me revoilà en terrain familier. Comme c'est bon de retrouver les chats (est ce que Matousalem est le même Matousalem que dans Chat sauvage) si chers à l'auteur, un héros amoureux des mots, une fille sans embarras qui entre dans sa vie, etc...Et puis, quelle galerie de personnages plutôt excentriques qui débarquent sur cette île ! De Tête Heureuse la femme du patron (un brin spéciale quand même) et son chihuahua au professeur Mocassin en passant par L'Homme Ordinaire, l'auteur semble démontrer avec brio la théorie de Sartre "L'enfer c'est les autres".
 
LA TOURNEE D'AUTOMNE
 
Le Chauffeur reprend sa tournée en bibliobus des petits villages de la côte Nord. Déprimé, il s'est juré que cette tournée d'été serait la dernière et que celle d'automne n'aura jamais lieu. Il fait alors la rencontre de Marie et de la fanfare et sa détermination d'en finir vacille.
 
J'en veux un comme ça de bibliobus  dans ma ville avec le même chauffeur d'ailleurs (cri de la toxicolectrice bien atteinte). Comme toujours, des phrases toutes simples, des petits évènements du quotidien qui deviennent magiques, et des émotions par dizaines. Plus j'avance dans ses livres plus je suis sous le charme. Bien sûr, on y retrouve tous les ingrédients de ces autres romans mais quel bonheur de savourer ce petit plaisir en se sentant de connivence avec l'auteur. Comme s’il ne s'adressait qu'à vous seul, lecteur privilégié, dans ses pages.  
 
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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 16:29

 

ROBERTSON DAVIES

Lire un roman de Robertson Davies, c’est entrer dans un monde étrange. A première vue, il ressemble au notre. Mais les gens qui le peuplent se révèlent être excentriques, hors normes voire de nature ectoplasmique. Et si les évènements de la vie quotidienne pouvaient être normaux eux au moins. Et non, rien ne se passe comme on s’y attend. Des choses bizarres, des métamorphoses, des coïncidences curieuses, des miracles surgissent sur les chemins qu’empruntent les personnages. Bienvenue dans l’univers magique de Robertson Davies.

LA TRILOGIE DEPTFORT

 L’objet du scandale/Le manticore/Le monde des merveilles.

 Comment une simple boule de neige va propulser trois garçons hors de leur petit village de Deptfort et lier leur destin personnel à celle-ci et aux conséquences inattendues de sa trajectoire. En trois tomes, trois points de vue, trois versions des circonstances curieuses de la mort de l’un d’entre eux. Idéal, pour découvrir l’écriture de Robertson Davies et faire connaissance avec son personnage fétiche, Dunstan Ramsay, excentrique professeur d’histoire qui arpente régulièrement les autres romans de l’auteur.

 LA TRILOGIE CORNISH

Les anges rebelles/Un homme remarquable/La lyre d’Orphée.

  Francis Cornish amateur d’art et mécène est au centre de cette trilogie. Suite à sa mort, on découvre un manuscrit inédit de Rabelais qui suscite bien des convoitises dans le milieu universitaire et aboutira à un meurtre. Zadkiel l’ange et Meimas le démon, sont chargés d’écrire la biographie de ce curieux personnage, et de déterminer en quoi il fut un homme remarquable. Qui était-il vraiment ? Mécène ? Peintre génial non reconnu ? Faussaire ? Espion ? Il semblerait que Francis Cornish ait eut plusieurs vies. C’est alors qu’est créée La Fondation Cornish dont le but est de soutenir financièrement des projets artistiques. Ca tombe bien, une étudiante en musicologie a conçut le projet fou de créer la musique autour d’un livret d’opéra inachevé d’E.T.A Hoffman sur le thème de la mythologie arthurienne. De mieux en mieux, Hoffman en personne veille sur le projet sous la forme d’une âme errante dans les limbes

Avis plus détaillé ici

 LA TRILOGIE DE TORONTO (inachevée suite aux décès de l’auteur en 1995)

Fantôme et Cie/Le maître des ruses

 Un homme assassiné par l’amant de sa femme et devenu fantôme accompagne celui-ci à un festival de cinéma muet. Mais les films projetés ne sont pas aux programmes et retracent les origines familiales du spectre Gilmartin. Jonathan Hullah un médecin aux méthodes non conventionnelles reçoit la visite d’une journaliste désireuse d’écrire un article sur le vieux Toronto. Il se trouve que le docteur Hullah est également le parrain de ce Connor Gilmartin qui terminera son existence sous la forme d’un fantôme et que la journaliste est la future épouse infidèle.

Robertson Davies est entré dans mon panthéon personnel d’auteurs, et ce dès les premières pages lues de L’objet du scandale. D’abord curieuse de connaître cet auteur,ensuite avide de lire tout ce qui était disponible en bibliothèque, j’ai été conquise par l’écriture, les thèmes, l’inventivité débordante des intrigues, les personnages fascinants de complexité et d’excentricité pour certains. Faites en autant, vous n'allez pas le regretter..

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