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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 07:55

Grands-zheros-de-l-histoire-de-france.jpgGRANDS ZHEROS DE L'HISTOIRE DE FRANCE

de Clémentine PORTIER-KALTENBACH

Ed JC Lattès

Pages : 294

Grand format

Genre : essai (histoire)

 

 

Ce livre fait un constat assez évident. Il existe une quantité de documents sur les grands noms de l'Histoire, ayant marqué de façon durable le monde. Mais qu'en est-il des grands ratés ? Ceux qui avaient toutes les cartes en main pour réussir et ont déçu les attentes de leurs contemporains, les incompétents qui ont sévi en causant le maximum de dégâts possibles, et aussi la catégorie des ceux qui ont eu l’opportunité de nuire à d'authentiques génies et ne se sont pas gênés pour le faire. Ces zhéros vite effacés de la mémoire collective ne méritent-ils pas un petit hommage particulier ? 

  

Après s’être penché sur les cas douteux ou inconsistants faute de documents et de témoignages notamment sur les maris insipides de Frédégonde et Brunehaut (d’ailleurs concernant Frédégonde, rien que son palmarès de tueuse en série mérite que je m’attarde sur une de ses biographie un de ces jours), ou ayant des circonstances atténuantes pour cause de maladie mentale (pauvre Charles VI), l’auteur attaque des morceaux de choix plus consistants.

Bienvenue dans la catégories des zhér’eaux des mers avec comme mètre étalon un espagnol Medina Sidonia amiral en chef de l’invincible armada, ce brave homme se savait incompétent pour le poste et était hélas affligé d’une tare conséquente pour la circonstance : le mal de mer. Pour égaler ce score ou le dépasser, quelques noms font surface avec notamment le naufrageur de La Méduse dont on connaît mieux le radeau en fait. Et les militaires, ces zhéros zhéros sept, ne sont pas en reste accompagnés par des politiques, des diplomates maladroits.

On y décerne une mention spéciale à un grand zhéro de notre histoire de France que je ne connaissais pas du tout mais il faut bien reconnaître au vu de son parcours qu’il mérite bien une récompense (le pauvre n’en a pas eu tellement dans sa vie).

 

D’accord quand on pense aux victimes innocentes qui ont payé de leurs vies certaines des erreurs de jugement de ces incompétents, je n’aurai pas dû trouver tout ceci fort drôle et rire de bon cœur. Mais, c’est la faute de l’auteur qui use de l’humour noir avec beaucoup de talent. Drôle et passionnant, ce livre fait découvrir des aspects souvent peu abordés dans les cours d’histoire et notamment la place prépondérante de la literie dans les grands événements historiques (la récurrence de ce mobilier dans les récits militaires entre autres est assez joyeusement mis en évidence). Une bonne dose d'humour et d'autodérision ne peut pas faire de mal et au moins l'écriture n'est pas aride et ardue, on peut donc s'instruire en rigolant un bon coup.

 

Extrait (le curriculum vitae de Frédégonde) :

Même si l'on se contente d'une version très édulcorée du tableau de chasse de Frédégonde, on reste pantois devant un tel déchaînement de violence et de haine. Jugez plutôt : après avoir convaincu son royal concubin Chilpéric de répudier sa première femme légitime Audovère, Frédégonde le persuada de se débarrasser également de la seconde, Galswinthe sœur de Brunehaut, retrouvée morte dans son lit. Pour venger sa sœur Brunehaut incita son mari à entrer en guerre contre son frère ; mais avant que celui-ci n'ait eu le temps de dire ouf, Frédégonde l'avait déjà fait assassiner par ses sicaires à coups de poignards empoisonnés ; dans la foulée, elle fit supprimer les enfants que son mari avait eus avec Audovère. Ensuite, elle fit abattre son propre mari par Landry maire du palais devenu son amant. Vous suivez toujours ? Après quoi, elle fit occire l'évêque de Rouen, assassiner sa propre fille, tuer «au cas où » l'un des fils de Brunehaut et poussa au suicide son propre beau fils Mérovée parce que celui-ci avait eu le malheur d'épouser Brunehaut sans lui demander son avis ! Est-il besoin de préciser que la délicieuse Frédégonde mourut tranquillement dans son lit en 597 au terme d'une longue existence employée à occire ses prochains ?

 

note41.jpg

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commentaires

C
<br /> <br /> Tajmahal, j'ai réussi mon coup alors<br /> <br /> <br /> Chiffonnette, nous sommes deux à apprécier ce genre là. Sans compter qu'on apprend quand même des trucs sérieux dedans mais sans se prendre la tête.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Plutôt appétissant pour les amateursd'histoire! Je note! J'aime bien ce genre de vision un meu décalée!<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Ton article me donne envie de le lire.<br /> <br /> <br /> <br />
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