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A Propos De

  • : A Livre Ouvert...
  • : Des lectures en tout genres, des auteurs, des avis subjectifs totalement assumés, un prix chimérique, des challenges auxquels je ne peux résister, des swaps et pleins d'autres choses sympas. Il y a de tout dans ma bibliothèque. Bienvenue et bonne visite alivreouvert@hotmail.fr
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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 10:23
LE LAGON ET AUTRES NOUVELLES de Janet FRAME
Ed Des femmes-Antoinette Fouque/214p
Trad (anglais Nouvelle-Zélande) : Jean Anderson et Nadine Ribault
 
 
Ce recueil de nouvelles est un moment de douceur, de calme et de poésie. Des instants de vies captés au vol par une belle écriture. Chaque histoire est condensée en très peu de pages mais ces quelques lignes en disent plus long que des romans fleuves. Les nouvelles sont suivies ensuite par trois essais autobiographiques de l’auteure très intéressants où l’on découvre l’histoire incroyable de cette femme internée pour schizophrénie, et qui a échappé de peu à la lobotomie grâce à un psychiatre anglais qui a contesté le diagnostic de ses confrères et lui a conseillé de continuer à écrire pour être bien ce qu’elle a fait, et nous ne pouvons que nous en réjouir. Une belle découverte qui donne envie d’aller voir les autres œuvres de Janet Frame.
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4 avril 2007 3 04 /04 /avril /2007 03:04
L'APPEL DE MORDANT
 
Terisa vit dans notre monde et se retrouve projetée dans celui du Mordant via la magie des miroir et l’entremise de Geraden apprenti au Congregat des Imageurs. Très vite, elle se retrouve au cœur des intrigues de pouvoir que se livrent la Cour autour d’un roi apparemment faible et qui laisse son royaume courir à sa perte.
 
LE MIROIR DE SES REVES de Stephen DONALDSON
Ed Pocket/345p
Trad : Valérie Dayre
 
Rien qu’à la lecture du prologue, on sent une bonne histoire, de celle qui va vous transporter très loin avec une ambiance très conte de fée. Ce premier volet est plus centré sur les complots de Cour, et les échos de l’invasion dont est victime le pays qui parviennent jusqu’au palais royal, ainsi que la découverte que l’héroïne fait de ce monde étrange où elle est arrivée par erreur à la place du Champion que le Mordant attend pour le sauver des armées du Haut roi de Caldwald. La personnalité de l’héroïne très passive et ne comprenant rien à rien à ce qui se trame peut agacer prodigieusement à la lecture (et l’envie de la secouer comme un prunier pour qu’elle sorte de sa torpeur ne m’a pas manquée) mais elle s’inscrit très bien dans l’idée de cette jeune femme totalement inhibée par une éducation sévère et rigide, et un manque total de confiance en soi. Et considérant qu’elle n’agit pas véritablement, on peut dire que son inaction engendre bien des événements, les chemins que vont prendre les filles du roi, la conspiration contre Joyse menée par l’Imageur Eremis, la loyauté des uns, la trahison des autres sont autant de réactions à sa passivité. Petit à petit, les enjeux que représente la lutte entre Mordant et Caldwald sont dévoilés à l’héroïne comme au lecteur qui se trouve dans la même situation d’ignorance que celle-ci.
Pour le premier tome l'avis mitigé de Cuné
 
UN CAVALIER PASSE de Stephen DONALDSON
Ed Pocket/476p
Trad : Valérie Dayre
 
Volet de transition qui permet de passer des intrigues de Cour à la découverte du royaume hors les murs de la Capitale. Et Terisa commence à avoir un peu plus de plomb dans la cervelle et surtout se révèle posséder quelques talents en matière d’Imagerie. Serait-elle Arch-Image ? Et puis, les événements commencent à se précipiter. La capitale est assiégée, On connaît l’identité des traitres qui manipulent le Congrégat pour précipiter la chute du royaume au bénéfice du Haut Roi de Caldwald à moins que ce ne soit au profit du traître lui-même. Et enfin Geraden quitte son rôle du roi de la gaffe pour assumer pleinement son don particulier. Le couple Terisa/Geraden à la recherche de nouvelles alliances pour le roi promet de faire des étincelles.
 
LE FEU DE SES PASSIONS de Stephen DONALDSON
Ed Folio sf/635p
Trad : Valérie Dayre
 
Des batailles, de la magie, des alliances inattendues, de l’aventure et de l’action. Rien à dire le dernier tome en met plein les yeux. Terisa devient véritablement une héroïne et dans le genre elle se débrouille pas trop mal. Enfin, ôtée la chape de l’autorité parentale qui l’étouffait, elle se révèle à elle-même et aux autres, avec un certain sens de la répartie et quel bonheur de la voir enfin mettre un bon coup de genou là où je pense sur la personne d’un certain individu particulièrement ignoble et comme c’est un vrai méchant, on ne va pas le plaindre, d’autant qu’elle lui fera pire que ça plus tard. La magie des miroirs déploie toutes ses possibilités en temps de guerre et les guerriers s’en donnent à cœur joie dans l’étripage en règle. Et pour finir l’épilogue rejoint le prologue dans son atmosphère de conte de fée.
 
Une trilogie qui mérite le coup d’œil en dépit de l’héroïne qui au départ est quasiment imbuvable mais je pense que l’auteur l’a voulu comme cela, sinon il n’aurait pas autant insisté sur la passivité de son personnage et son incapacité à agir. Et puis les raisons de ce comportement sont crédibles et comme le personnage évolue et prend de l’assurance au fil des tomes, on perd très vite son irritabilité vis à vis de cette pauvre Terisa. La magie qui se pratique uniquement avec des miroir est fascinante et les idées d’application de cette magie sont bien trouvées, notamment on évite le côté tout puissant du mage puisque sans miroir il ne peut rien.
 
Pour finir, mieux vaut préférer la nouvelle édition chez folio sf que l’ancienne chez pocket pour le confort de vos yeux. La taille de la police utilisée chez pocket est terriblement minuscule et vraiment pas agréable à lire. 
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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 09:45
 LA DECHIRURE de Robin HOBB
Ed Pygmalion/359p
Trad : A Mousnier-Lompré
 
Jamère est le second fils de la famille Burvelle et selon le code rigide de la société gernienne né pour être soldat. A 15 ans, il vivra une expérience de transe chamanique où il rencontrera une étrange femme-arbre qui le choisira pour être le champion de son peuple et chasser l’envahisseur gernien.
 
Premier volet de la nouvelle série de Robin Hobb et elle était sacrément attendue. Déjà, on retrouve bien le soucis des personnages, de leur psychologie, motivation et des petits détails qui les rendent crédibles. Ensuite, comme toujours le héros en bave et encore ce n’est que le tout début. Ce qui change ? Un univers différent de celui de l’Assassin royal, moins médiéval et plus proche de la première époque industrielle. L’un des thèmes forts de cette série sera très probablement la lutte entre progrès et nature. Est-il nécessaire de détruire son environnement pour de la technologie et une production accrue dans l’industrie et l’agriculture ? Gernia est un royaume en pleine expansion économique et surtout industrielle et il détruit l’habitat naturel des peuples nomades mais aussi les grandes forêts. Ce qu’elle ignore c’est que l’un des membres de sa communauté, un futur officier de sa glorieuse armée a été irrémédiablement changé. Jamère ressent physiquement la mort des arbres par des malaises et fais des rêves bizarres. Tout ce que possède la nature comme défenseurs ce sont les Nomades qui eux seuls sont magiciens (et encore cette magie s’affaiblie car elle s’annule au contact du fer et Gernia n’en manque pas) et un jeune homme à la croisée des chemins, entre l’industrieuse Gernia et le monde chamanique des peuples plus « primitifs ». Evidemment, ce n’est que le début de la grande aventure et encore, ce n’est que la moitié du début de l’aventure puisque chaque volume en version originale est coupée en deux dans sa version française, Ce tome est plutôt à prendre comme une introduction et une mise en place des intrigues. 
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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 02:54
RAISON ET SENTIMENTS de Jane AUSTEN
Ed 10/18 374p
Trad : Jean Privat
 
Elinor et Marianne, deux sœurs aux caractères divergents, mais aux prises avec les mêmes tourments amoureux. Marianne tout sentiment à fleur de peau, incapable de se tempérer n’a vraiment pas de chance d’avoir jeter son dévolu sur un homme comme Willoughby et sa sœur souffre en silence quand l’homme de ses rêves s’est déjà promis à une autre.
 
Comme on retient son souffle à chaque page, comme on espère, et se désespère devant les obstacles quasi insurmontables que rencontrent les charmantes sœurs Dashwood, et comme on attend enfin que la vertu soit récompensée et les méchants punis. Jane Austen a vraiment le don pour me métamorphoser en midinette au cœur en sucre et aux neurones en guimauve. Et derrière la comédie sentimentale, on perçoit bien l’acuité de l’auteur sur son époque, l’importance de l’argent dans les relations humaines jusque et surtout dans les mariages, du paraître et des bonnes convenances et de l’hypocrisie qui permet de s’ouvrir toutes les portes pour certains. Et au milieu de ce tableau peu reluisant, deux jeunes filles de condition modeste et qui croient aux mariages d’amour. Et elles sont tellement émouvantes ày croire qu’on finit par avoir envie qu’elles aient gain de cause. 
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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 11:41
SPIN de Robert Charles WILSON
Ed Denoël/545p
Trad : Gilles Goulet
 
Une nuit d’octobre, Tyler Dupree, douze ans et ses deux meilleurs amis Jason et Diane Lawton quatorze ans assistent à la disparition soudaine des étoiles. Bientôt, l’humanité s’aperçoit que la Terre est entourée d’une barrière à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. La lune a disparu, le soleil est un simulacre, les satellites artificiels sont retombés sur terre. Mais le plus grave c’est qu’à la vitesse à laquelle vieillit désormais le véritable soleil, l’humanité n’a plus que quelques décennies à vivre….
 
Et s’il ne nous reste plus que cinquante ans à vivre avant l’extinction de l’espèce, que ferions-nous ? Apparemment, dans cette histoire là, chacun a sa propre idée sur la question Jason petit génie participe à un programme de terra formation puis de migration sur Mars, sa sœur se réfugie comme des milliers de gens par le monde dans une des sectes millénaristes qui pullulent depuis l’annonce de la fin, Tyler en tant que médecin personnel de Jason et amoureux sans espoir de Diane suit de loin en observateur les événements. Si au tout début de l’histoire, on ne ressent pas trop le drame que représente la mise sous cloche de la planète, peu à peu finit par s’instaurer une atmosphère menaçante qui vire au cauchemar sur la fin quand les choses se mettent à déraper sérieusement. Le roman semble privilégier le côté humain de l’histoire et les aspects techniques sont très bien intégrés au récit et suffisamment compréhensibles même pour des novices en la matière (la preuve moi !). C’est donc plus en s’attachant aux personnages, à leurs relations et leurs réactions face aux agissements des Hypothétiques (probable race extraterrestre qui aurait placé la barrière autour de la planète ou possible gouvernement occulte selon les thèses paranoïaques décrites dans le roman). Et c’est plutôt réussi, car finalement, il devient très facile de s’identifier à eux et de comprendre la gravité de la situation.
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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 02:50
LE PROSPECTUS de César AIRA
Ed Christian Bourgeois/133p
Trad (espagnol Argentine) : Michel Lafon
 
Norma Traversini, une actrice, propose de donner des leçons d’expression des émotions à ses concitoyens. Elle entreprend donc la rédaction d’un prospectus vantant sa méthode et proposant ses services afin de permettre aux gens d’améliorer leur niveau de sincérité et donc leur vie.
 
Etrange prospectus puisqu’il fait la totalité de ce petit livre. En effet cette brave Norma aime à s’étendre et à expliquer, parler, voilà pourquoi, son laïus publicitaire fini par se transformer en route et prendre la forme d’un roman colonial indien, avec lady anglaises, éléphants, plantation de thé, sectes bizarre et même savant fou. J’avais été intriguée par Le magicien de ce même Cesar Aira, suffisamment pour essayer autre chose de cet auteur et je me suis beaucoup amusé à lire Le prospectus qui part dans des sommets de délire vertigineux surtout à la période roman colonial qui accumule pas mal de poncifs et clichés (voulus par l’auteur cela va de soi) mais bon Norma Traversini le dit elle-même: elle ne sait pas écrire. C’est un art difficile qu’elle ne maîtrise pas bien. Une lecture réjouissante qui donne envie de découvrir d’autres œuvres de cet auteur argentin et qui fait passer de bons moments. 
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 02:59
DANS LE SCRIPTORIUM de Paul AUSTER
Ed Actes Sud/147p
Trad : Christine Le Bœuf
 
Voilà clairement un livre à ne pas recommander pour commencer sa découverte de l’auteur. Ce récit est destiné à ceux et celles qui ont déjà lu quelques romans de Paul Auster. Un pur néophyte ne comprendrait pas l’intérêt de ce livre. Bon, je n’ai pas l’intention de vous raconter l’histoire sachez seulement qu’il est question d’un vieux monsieur du nom de Mr Blank enfermé dans une chambre, d’une pile de photos, de manuscrits, et de « visiteurs » qui ont été des « agents » ou en rapport avec des « agents » envoyés en mission (quel genre de mission, c’est un peu obscur) par Blank.
Un roman qui par ses références aux œuvres précédentes devrait ravir les lecteurs avertis trop heureux de chercher des liens, des sens cachés dans les événements décrits. Dernier conseil, éviter de lire le quatrième de couverture qui en dit déjà beaucoup trop et lancez vous en aveugle c’est plus amusant comme ça.
 
Pour en savoir plus sur Dans le scriptorium et sur Paul Auster en général : rendez vous à l’austerblog tenu par Flo et Florinette.
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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 07:57
LA MAIN GAUCHE DE LA NUIT de Ursula K. LE GUIN
Ed Le livre de Poche/350p
Trad : Jean Belhache
 
Sur la planète Gethen aussi appelé Nivôse, l’espèce humaine qui s’est adapté aux conditions climatiques glaciales est alternativement homme ou femme en fonction d’un cycle hormonal particulier. Genly Aï est l’Envoyé de l’Ekumen, une organisation qui souhaite regrouper tous les mondes humains en une vaste alliance et tente de convaincre les gouvernements des bienfaits d’une telle association.
 
Je voulais relire ce livre pour voir si la magie opérait toujours car à sa première lecture, j’avais été envoûtée par le texte et complètement fascinée. Il faut bien reconnaître que l’émotion n’est plus là. Par contre, l’intelligence du propos, la construction du récit demeurent et l’histoire reste toujours passionnante à découvrir. Le roman se compose du récit de Genly, des extraits du journal intime d’Estraven, le Premier ministre du roi de la Karhaïde (une des nations de Gethen), entrecoupés de contes et légendes locales qui couche par couche donne de la profondeur à ce monde et permet de comprendre la mentalité particulière et les mœurs de ces peuples. Ursula Le Guin est très douée pour créer des sociétés humaines étranges mais cohérentes dans leur fonctionnement. On lui doit une invention que l’on retrouve dans d’autres textes sf : l’Ansible ce moyen de communication instantané d’une planète à une autre. Elle est aussi l’une des rares à créer des personnages principaux de couleur. Ici, l’originalité vient du fait que l’hermaphrodisme est considéré comme une norme et que n’avoir qu’une seule sexuation est une perversion. Genly est toujours considéré comme une sorte de monstre alors que l’inverse est plus habituel pour nos mentalités. L’intrigue et les personnages sont toujours aussi crédibles et passionnants à suivre. Mais il me manque sans doute la magie de la première fois pour pouvoir être transportée par le texte. 
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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 09:30
LADY SUSAN de Jane AUSTEN
Ed Folio poche/116p
Trad : Pierre Goubert
 
Lady Susan jeune veuve plutôt joyeuse et volontiers manipulatrice s’est invitée dans la famille de son beau frère avec l’obsession du mariage de sa fille contre la volonté de celle-ci. Parviendra t-elle à ses fins ?
 
On navigue dans les eaux troubles d’une manipulatrice sans complexe qui manie la plume assassine avec talent. Une parente éloignée de Madame de Merteuil ? En tout cas, elle s’en donne à cœur joie dans l’art de semer le trouble, le désordre et de détruire un foyer partout où elle passe. C’est toujours aussi délicieusement écrit. L’art de cracher son venin enrobé dans de la guimauve ou du miel en quelque sorte. Ce petit roman épistolaire vaut le détour ne serait-ce que pour les échanges entre les deux vipères de service Lady Susan et sa grande amie Mme Jonhson, trop heureuses de se lancer dans des coups tordus et de pouvoir casser du sucre sur le dos des maris. Les autres personnages paraissent un peu plus conventionnels et falots en comparaison.
 
On en parle aussi chez :
 
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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 02:59
MAL DE PIERRE de Milena AGUS
Ed Liana Levi/124p
Trad (italien) : Dominique Vittoz
 
Elle a toujours été bizarre, folle à écrire sans arrêt dans son petit carnet noir et rouge, et malade du mal de pierre. Elle c’est la grand-mère sarde de la narratrice dont sont dévoilés peu à peu ses secrets, un mariage sans amour, sa rencontre avec le Rescapé qui va changer sa vie, son fils futur pianiste virtuose et enfin sa petite fille qui écrit sur elle. Mais, finalement, qui aura été vraiment cette grand-mère là ? Petit à petit, couche par couche, elle apparaît à la lumière mais étrangement, pas sous la forme attendue car le dernier chapitre donne une nouvelle clef sur la vie de cette femme énigmatique et finalement, nous plonge dans la perplexité. A t-on réellement fait le tour de cette héroïne hors du commun ? Sans doute restera t-elle toujours un mystère gardant ses secrets même en ayant l’air de les dévoiler. Petit roman qui est un grand, jouant sur les non-dits et offrant un portrait fascinant d’une femme mal à l’aise dans son époque.
 
Elles ont aimé et le disent :
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