LA TRAVERSEE DES SENTIMENTS de Michel TREMBLAY
Ed Actes Sud
Pages : 251
Grand format
Genre : littérature québécoise
Août 1915, les vacances enfin ! Maria en rêvait de partir avec ses sœurs Teena et Titite vers cette petite maison dans les Laurentides gardée par la cousine Rose et son mari le beau Simon. C’est maintenant chose faite et ses enfants Nana et Théo sont ravis d’être de la partie.
Vous dire comment j’ai adoré voir l’auteur raccroché les wagons avec le côté fantastique de sa fresque familiale, en réintroduisant Rose, Violette, Mauve et leur mère Florence, nos étranges fantômes tricoteurs qui visiblement ne font pas que tricoter de la layette mais bidouillent un peu le destin de la famille à grands coups d’aiguilles, c’est en dire bien peu. J’ai couiné de joie dès leur apparition. J’espérais vaguement sans trop y croire et je me demandais si ces braves dames invisibles sauf pour certains membres de la famille avaient été jetés aux oubliettes, et bien non et j’en suis ravie. Autant dire que ce troisième tome partait très bien et même qu’il a continué sur sa lancée avec l’idée des contes de Josaphat qu’il me tarde de lire, la solidarité entre les sœurs Desrosiers, le décor montagneux qui change de la ville et donne un ton plus léger et aérien que les précédents. Bref, le bonheur quoi.
LE PASSAGE OBLIGE de Michel TREMBLAY
Ed Actes Sud
Pages : 248
Grand format
Genre : littérature québécoise
Maria a encore une fois laissée ses enfants à ses parents dans leur petit village perdue dans la Saskatchewan. Elle qui était partie récupérée ses deux autre filles, elle revient à Montréal toute seule. Et pendant, qu’elle se débat dans ses envies d’errance, Nana s’occupe de sa grand-mère mourante, se désespère de devoir quitter l’école et lit les contes de Josaphat qui retrace le secret terrible de la famille de celui qu’elle épousera dans quelques années. Il est temps pour elle de quitter l’enfance.
Oh là là, si je m’étais doutée de ça en lisant les Chroniques de Mont Royal… une surprise de taille, énorme qui renforce l’attachement que j’ai pour cette histoire familiale pas banale et si attachante. Bien sûr, on retrouve les dames fantômes et leurs tricots, on en apprend un peu plus d’ailleurs sur ce qu’elles font réellement avec toute cette laine et leurs fonctions mais surtout on boucle la boucle sur les personnages et leurs conflits intérieurs. Difficile de ne pas être emportée par le récit, l’écriture bien travaillée et surtout l’imagination débordante de l’auteur. Je crois néanmoins que lire Les chroniques du plateau Montroyal avant La diaspora des Desrosiers permet de se réserver de belles surprises à la lecture. Mais avant, après, tout ça c’est pas bien grave à partir du moment où ces livres sont lus.