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  • : A Livre Ouvert...
  • : Des lectures en tout genres, des auteurs, des avis subjectifs totalement assumés, un prix chimérique, des challenges auxquels je ne peux résister, des swaps et pleins d'autres choses sympas. Il y a de tout dans ma bibliothèque. Bienvenue et bonne visite alivreouvert@hotmail.fr
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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 00:00

 

la traversée des sentimentsLA TRAVERSEE DES SENTIMENTS de Michel TREMBLAY

Ed Actes Sud

Pages : 251

Grand format

Genre : littérature québécoise

 

 

Août 1915, les vacances enfin ! Maria en rêvait de partir avec ses sœurs Teena et Titite vers cette petite maison dans les Laurentides gardée par la cousine Rose et son mari le beau Simon. C’est maintenant chose faite et ses enfants Nana et Théo sont ravis d’être de la partie.

 

Vous dire comment j’ai adoré voir l’auteur raccroché les wagons avec le côté fantastique de sa fresque familiale, en réintroduisant Rose, Violette, Mauve et leur mère Florence, nos étranges fantômes tricoteurs qui visiblement ne font pas que tricoter de la layette mais bidouillent un peu le destin de la famille à grands coups d’aiguilles, c’est en dire bien peu. J’ai couiné de joie dès leur apparition. J’espérais vaguement sans trop y croire et je me demandais si ces braves dames invisibles sauf pour certains membres de la famille avaient été jetés aux oubliettes, et bien non et j’en suis ravie. Autant dire que ce troisième tome partait très bien et même qu’il a continué sur sa lancée avec l’idée des contes de Josaphat qu’il me tarde de lire, la solidarité entre les sœurs Desrosiers, le décor montagneux qui change de la ville et donne un ton plus léger et aérien que les précédents. Bref, le bonheur quoi.

 

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le passage obligéLE PASSAGE OBLIGE de Michel TREMBLAY

Ed Actes Sud

Pages : 248

Grand format

Genre : littérature québécoise

 

 

Maria a encore une fois laissée ses enfants à ses parents dans leur petit village perdue dans la Saskatchewan. Elle qui était partie récupérée ses deux autre filles, elle revient à Montréal toute seule. Et pendant, qu’elle se débat dans ses envies d’errance, Nana s’occupe de sa grand-mère mourante, se désespère de devoir quitter l’école et lit les contes de Josaphat qui retrace le secret terrible de la famille de celui qu’elle épousera dans quelques années. Il est temps pour elle de quitter l’enfance.

 

Oh là là, si je m’étais doutée de ça en lisant les Chroniques de Mont Royal… une surprise de taille, énorme qui renforce l’attachement que j’ai pour cette histoire familiale pas banale et si attachante. Bien sûr, on retrouve les dames fantômes et leurs tricots, on en apprend un peu plus d’ailleurs sur ce qu’elles font réellement avec toute cette laine et leurs fonctions mais surtout on boucle la boucle sur les personnages et leurs conflits intérieurs. Difficile de ne pas être emportée par le récit, l’écriture bien travaillée et surtout l’imagination débordante de l’auteur. Je crois néanmoins que lire Les chroniques du plateau Montroyal avant La diaspora des Desrosiers permet de se réserver de belles surprises à la lecture. Mais avant, après, tout ça c’est pas bien grave à partir du moment où ces livres sont lus.

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 00:00

 

le mystere de la chambre jauneLE MYSTERE DE LA CHAMBRE JAUNE de Gaston LEROUX

Année : 1907

Ed du groupe Ebooks libres et gratuits

Pages : 310

Format livre numérique

Genre : policier

 

 

Le cas de la chambre close où un crime a été commis est toujours intéressant dans la mesure où on se demande comment l’auteur va bien pouvoir faire pour fournir une explication logique et rationnelle à un tel problème. Celui du Mystère de la chambre jaune est un exemple parfait de ce qui peut se faire de mieux avec néanmoins un tout petit bémol : autant la première fois que j’ai lu le livre, je n’avais pas buté sur ce détail autant là en relecture c’est devenu flagrant.

 

Je trouve l’idée que la victime qui a très bien connu son agresseur d’un point de vue intime dans un passé pas si lointain, ne soit pas fichue de le reconnaître alors qu’il n’est pas si grimé que cela, un peu gros voire limite improbable. C’est comme le coup dans un épisode d’Hercule Poirot (et pourtant j’adore cette série télé) où une femme est assassiné par son mari qu’elle avait épousé sans savoir qu’il s’agissait de son premier mari sensé être mort dans un accident ferroviaire. Autant dire que c’est super crédible comme situation. Si encore cela avait été une vague connaissance…

 

Bref, revenons à la chambre jaune. Malgré ce petit détail qui fâche, le récit est prenant. Il y a une tension palpable dans les événements, les personnages sont bien trouvés. Il faut néanmoins se faire au style qui m’a paru un peu vieillot mais qui a son charme. Joseph Rouletabille se démenant pour empêcher qu’un innocent soit condamné, Fréderic Larsan s’acharnant à prouver la culpabilité de l’innocent en question qui en sait plus qu’il ne veut bien dire, Mathilde Stangerson qui a ses secrets et un mystère quasi insoluble, comment l’assassin est-il sorti d’une chambre alors qu’il n’y avait aucune issue pour lui ? Un bon mélange.

 

L’auteur pose également l’amorce d’une suite Le Parfum de la dame en noir de façon énigmatique et qui appelle à poursuivre les aventures de Rouletabille ce que j’ai l’intention de faire.

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 00:00

 

les nombreux mondes de Jane AustenLES NOMBREUX MONDES DE JANE AUSTEN

de Isabelle BALLESTER

Ed Les Moutons électriques

Pages : 338

Grand format

Coll : La bibliothèque rouge

Genre : essai (littérature)

 

 

 

16ème volume de la collection La bibliothèque rouge consacrée cette fois ci non pas à un personnage littéraire populaire mais à un auteur: Jane Austen.

 

La plus grande partie de l’ouvrage, est la première qui est une biographie de Jane mais aussi entrecroisée de celles de ses personnages de fiction qui ont fait partie de son entourage soit immédiat soit par relation commune. Le tout est placé dans son contexte historique, politique, social et religieux de l’époque. Le récit se lit facilement mais s’adresse plus à ceux qui connaissent déjà les œuvres austeniennes étant donné qu’on ne nous cache rien des diverses péripéties de chacun de ses romans.

La deuxième partie est une chronologie historique et biographique.

La troisième partie est une bibliographie de Jane Austen.

La 4ème partie est plus curieuse, c’est une nouvelle rendant hommage à l’univers de Jane Austen par John Kessel et centrée sur Mary Bennett et sa rencontre avec un certain Victor Frankenstein. Curieuse mais pas forcément passionnante. Le sujet est cependant intrigant et le tout se laisse lire sans déplaisir.

 

 

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 00:00

 

la traversée du coniLA TRAVERSEE DU CONTINENT de Michel TREMBLAY

Ed Actes Sud

Pages : 284

Grand format

Genre : littérature québécoise

 

 

Editeur : En 1913 à Sainte Maria-De-Saskatchewan, Rhéauna apprend de sa grand-mère que sa mère souhaite l'avoir près d'elle à Montréal. Il lui faudra quitter cette famille d'adoption où en compagnie de ses sœurs Béa et Alice, elle grandit entourée d'amour, au milieu d'infinis champs de maïs....

 

 

Cela faisait longtemps que je n'avais pas ouvert les pages d'un livre de Michel Tremblay et lorsque ce livre là a fait son apparition sur le présentoir de la bibliothèque, j'ai foncé. Et ce fut comme revenir dans sa maison d'enfance après un long voyage.

 

En quelques pages, j'ai repris mes marques, j'ai retrouvé les mêmes sensations que pour les autres lectures avec des personnages familiers. Cette fois ci, c'est Rhéauna alias Nana (l'inoubliable Nana des Chroniques du plateau Mont-Royal) fortement inspirée de la maman de l'auteur qui est au centre de l'histoire. La petite Rhéauna âgée de 11 ans va faire un long voyage ponctué de stations chez diverses tantes et cousines pour revoir une mère qu'elle ne connaît plus très bien à Montréal. Entre temps nous aurons eu un aperçu de la famille Desrosiers et des histoires de chacun rencontrés par Nana. De la tante Regina-Coeli, la mal aîmée et acarîâtre mais merveilleuse pianiste, à la despotique tante Bebette, jusqu'à Ti-Lou, la louve d'Ottawa.

 

Ils sont attachants, complexes, et ils donnent tellement envie de ne pas les quitter aussi invivables qu'ils peuvent l'être parfois. Ce livre est le premier d'une nouvelle saga avec pour centre le personnage de Nana. A suivre bien sûr et si vous ne connaissez pas encore l'oeuvre de Michel Tremblay, jetez vous sur La grosse femme d'à côté est enceinte, la première Chronique du Plateau Mont-Royal, c'est du bonheur garanti.

 

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la traversée de la villeLA TRAVERSEE DE LA VILLE de Michel TREMBLAY

Ed Actes Sud

Pages : 208

Grand Format

Genre : Littérature québécoise

 

 

 

 

 

 

 

Octobre 1912 : Maria Desrosiers veuve, apprend sa grossesse et quitte Providence dans le Rhodes Island pour Montréal afin de rejoindre ses sœurs et son frère établis là-bas.

Août 1914 : les échos de la première guerre mondiale parviennent à Montréal. Rhéauna traverse la ville afin de fuir la guerre.

 

Deux cavales, en sens inverse, mais bien cette même pulsion d’exode que l’on retrouve dans la famille Desrosiers à des degrés divers. Les deux parcours inversés sont racontés par alternance de chapitre. La mère de Nana devient moins mystérieuse et lointaine. C’est l’occasion d’en savoir plus sur elle mais aussi ses sœurs et son frère. Et ce qui est formidable dans les personnages racontés dans cette saga familiale, c’est que si de prime abord, ils ne nous sont pas tous sympathiques dès qu’on les connaît mieux à travers leurs histoires et parcours individuels, on ne peut s’empêcher sinon de les aimer du moins de les comprendre. Petit à petit, les membres de cette curieuse famille se dévoilent un peu plus et en deviennent attachants. Et ce qui me met encore plus en joie c’est de savoir qu’il y a une suite. Vivement !

 

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 00:00

 

le rayon vertLE RAYON VERT de Jules VERNE

Ed Le Livre de Poche

Pages : 263

Format poche

Genre : littérature française

 

 

 

 

 

Editeur : Parfois au moment de disparaître dans les flots, le soleil lance sur l'océan une ultime et brève fulgurance : ce fameux rayon vert, qui d'après une légende écossaise, confère à ceux dont il a frappé les yeux le pouvoir de voir clair dans les sentiments et les cœurs. Alors que ses deux oncles et tuteurs Sam et Sib Melvill, se proposent de la marier à un jeune savant de leurs relations, Aristobulus Ursiclos, la jeune Helena Campbell émet le souhait de contempler le rayon vert. Comment lui refuser ce voyage au cours duquel, espèrent-ils elle se laissera convaincre d’accepter l'époux qu'on lui propose ?

 

 

Il y a quelque chose de paradoxal et que je ne m’explique pas dans mon appréciation de l’œuvre de Jules Verne. C’est un auteur pour qui je n’ai aucune affinité. Je ne me suis jamais autant ennuyé qu’à la lecture de Vingt-Milles-lieux sous les mers, j’ai même cru en mourir. C’est le chapitre avec l’énumération de tous les poissons existants qui m’aura achevée. Dès qu’il se lance dans ses descriptions techniques, je sens venir l’irritation épidermique. Et pourtant c’est un auteur dont j’ai lu beaucoup de livres, pire j’en ai même relu. J’ai aussi lu deux biographies et au moins un essai sur ses œuvres.

 

Dernièrement, je me suis procurée sur une impulsion subite, L’île mystérieuse, livre que j’ai déjà lu,….deux fois…Je crois qu’il y a quelque chose de fascinant et quasi hypnotique dans cette histoire de naufragés sur une île déserte, qui avec une allumette et trois bouts de ficelle sont convaincus de pouvoir bâtir une civilisation technologique de pointe (du moins pour l’époque) à eux tous seuls. Il faut les voir ces gaillards (pas de femme dans le groupe, ce qui pourrait se révéler problématique dans leur futur programme démographique) se lancer dans le massacre de la faune (qui n’avait rien demandé) et la déforestation massive avec un enthousiasme délirant. Et puis cette île recèle des secrets mystérieux et inquiétants. Si ça rappelle une série télé à quelqu’un, il n’a pas tort. J.J. Abrams n’a décidément rien inventé et Lost n’a pas surgi de nulle part comme ça. Cette série a un ancêtre tout trouvé.

 

Mais revenons au Rayon vert lui aussi achat impulsif, seul livre de Jules Verne dont je peux dire que j’ai aimé lire et que j’ai relu avec toujours le même plaisir. Pourquoi ? Parce que le héros est une héroïne. Parce que pour une fois la science et les scientifiques sont ridiculisés de belle manière. Parce que c’est une comédie romantique et que c’est dommage qu’il n’ait pas continué dans cette branche le Jules, parce que c’est de la bonne came.

 

Comme dit plus haut, la ravissante Helena élevée au grain et en plein air (pardon je m’égare) par ses oncles Sam et Sib (deux nounous attentionnées) est en âge de se marier. Et ses oncles ont déjà tout prévu dans leurs têtes : le fiancé, la cérémonie, la future progéniture, tout. Ils ont jeté leur dévolu sur un jeune scientifique dénommé Aristobulus Ursiclos. A ce stade du roman, on ne connaît pas encore le bonhomme mais rien que le nom n’augure rien de bon. D’où le message télépathique de la lectrice ou le lecteur lambda à l’héroïne : « Helena, Helena, tu ne vas quand même pas t’appeler Madame Ursiclos pour le restant de tes jours hein ? Dis moi que non ! »

 

Pas d’inquiétude. Helena mène ses oncles par le bout du nez depuis belle lurette. Il faut dire que les frères Melvill font preuve d’une remarquable capacité à être constamment à côté de la plaque. Dans la famille, c’est leur nièce qui porte la culotte. Alors pas question d’envisager le mariage sans avoir vu le rayon vert. Donc acte et allons à Oban, ville balnéaire ou par le plus grand des hasards (enfin hasard, hasard c’est vite dit), séjourne également le dit Ursiclos. Dès la première rencontre, une répulsion instinctive se produit. Imbu de lui-même et de son intellect, incapable de sentiments, tout en dissertation scientifique sur tout, bref insupportable, cet Aristobulus et magnifiquemen ridiculisé par l'auteur.

 

ARISTOBULUS URSICLOS1

 

Mais heureusement le destin veille, en la personne d’Olivier Sinclair, beau jeune homme, de bonne famille, fortuné, et artiste peintre, tout pour plaire. Il se lance lui aussi à la poursuite du rayon vert plus pour les beaux yeux d’Helena il faut bien le dire. D’où le second message télépathique : « C’est lui ! C’est lui ! C’est le bon ! ». Et si vous voulez savoir comment ces deux-là vont finir ensemble et si la quête du rayon vert aboutira, lisez le livre. C’est un livre vraiment à part et qui vaut le détour. Je vous conseille l’édition avec les illustrations originales des Editions Hetzel, cela ajoute tellement de charme à la lecture.

 

 

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 00:00

 

feydelins 1FEDEYLINS : LES RIVES DU MONDE de Nadia COSTE

Ed Gründ romans

Pages : 417

Format poche

Genre : fantasy

 

 

 

 

Editeur : Comme tous les fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d'une mare vivant au bord d'une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d'atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs avide de connaître la caste choisie pour lui et l'avenir tout tracé qui l'attend. Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela tout le monde n'est pas prêt à l'accepter.

 

 

Ce livre me tentait depuis déjà pas mal de temps et ce fut donc avec beaucoup d’espoir et un peu de crainte d’être déçue que j’ai enfin pu le lire. Dès le début, nous sommes immergés dans un monde étrange, inconnu, et cependant excitant à découvrir peu à peu avec le jeune Cahyl et qui m’aura bien fait spéculer sur les mystères entraperçus, les possibles développements et révélations auxquels on peut s’attendre. Bref, une bonne introduction à un nouvel univers et une histoire qui s’annonce vraiment intéressante. J’aimerai bien savoir ce qu’il va advenir du héros dans les tomes suivants ce qui prouve que j’ai bien accroché.

Le récit est très bien construit et permet de comprendre peu à peu où on est, à quoi ressemble une société de fedeylins et leur culture mais aussi ses zones d’ombre qui mettent peu à peu mal à l’aise et amène à se poser des questions, beaucoup de questions. Les personnages sont attachants ou intrigants donnant envie de les connaître un peu mieux. Et j’ai beaucoup aimé l’amitié entre Glark le gorderive (peuple ennemi juré des fedeylins) et Cahyl, le fait qu’ils soient plus ou moins des marginaux pour ceux de leurs peuples plus conformistes et se posant moins de question sur le pourquoi du comment. Avec une belle écriture en prime, que demander de plus.

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 00:00

 

notre-dame-aux-ecaillesNOTRE-DAME-AUX-ECAILLES de Mélanie FAZI

Ed Folio

Pages : 278

Format poche

Genre : fantastique (nouvelles)

 

 

 

 

 

 

Avez vous déjà épousé un fleuve, vécu dans la fourrure d'un loup ou d'un lion, saviez vous que Venise puni méchamment ceux qui osent lui voler ses fameux soupirs ? On retrouve ça et d'autres phénomènes étranges affleurant à la surface de la peau de notre réalité dans ce recueil de nouvelles. Pas de nouvelle plus faible que d'autres, j'ai pris beaucoup de plaisir à chacune même si certaines restent plus marquantes. On se retrouve très vite fasciné par l'étrangeté de certaines situations, j'ai même frémi à la description d'Arachne, (moi et ma phobie des araignées, on n'était pas à l'aise du tout). Ayant beaucoup aimé Serpentine l'autre recueil de nouvelles de Mélanie Fazi, j'étais déjà toute acquise à Notre Dame-aux-écailles et je n'ai pas été déçue que j'ai lu d'une traite. Si vous cherchez du fantastique avec une belle écriture, foncez.


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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 00:00

 

la traversée du coniLA TRAVERSEE DU CONTINENT de Michel TREMBLAY

Ed Actes Sud

Pages : 284

Grand format

Genre : littérature québécoise

 

 

Editeur : En 1913 à Sainte Maria-De-Saskatchewan, Rhéauna apprend de sa grand-mère que sa mère souhaite l'avoir près d'elle à Montréal. Il lui faudra quitter cette famille d'adoption où en compagnie de ses sœurs Béa et Alice, elle grandit entourée d'amour, au milieu d'infinis champs de maïs....

 

 

Cela faisait longtemps que je n'avais pas ouvert les pages d'un livre de Michel Tremblay et lorsque ce livre là a fait son apparition sur le présentoir de la bibliothèque, j'ai foncé. Et ce fut comme revenir dans sa maison d'enfance après un long voyage.

 

En quelques pages, j'ai repris mes marques, j'ai retrouvé les mêmes sensations que pour les autres lectures avec des personnages familiers. Cette fois ci, c'est Rhéauna alias Nana (l'inoubliable Nana des Chroniques du plateau Mont-Royal) fortement inspirée de la maman de l'auteur qui est au centre de l'histoire. La petite Rhéauna âgée de 11 ans va faire un long voyage ponctué de stations chez diverses tantes et cousines pour revoir une mère qu'elle ne connaît plus très bien à Montréal. Entre temps nous aurons eu un aperçu de la famille Desrosiers et des histoires de chacun rencontrés par Nana. De la tante Regina-Coeli, la mal aîmée et acarîâtre mais merveilleuse pianiste, à la despotique tante Bebette, jusqu'à Ti-Lou, la louve d'Ottawa.

 

Ils sont attachants, complexes, et ils donnent tellement envie de ne pas les quitter aussi invivables qu'ils peuvent l'être parfois. Ce livre est le premier d'une nouvelle saga avec pour centre le personnage de Nana. A suivre bien sûr et si vous ne connaissez pas encore l'oeuvre de Michel Tremblay, jetez vous sur La grosse femme d'à côté est enceinte, la première Chronique du Plateau Mont-Royal, c'est du bonheur garanti.

 

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 00:00

 

alcestis-by-katharine-beutnerALCESTIS de Katharine BEUTNER

Ed Soho

Pages : 246

Version originale : anglais

Format livre numérique

Genre : fantasy

 

 

 

 

 

Dans la mythologie grecque, Alcestis ou Alceste est la fille du roi Pélias. Son mariage avec le roi Admète fut un peu compliqué par pas mal d'embrouilles avec les divinités (mais ça dans la mythologie grecque c'est pas nouveau, c'est même le pain quotidien des mortels). Son époux ayant reçu la faveur d’Apollon qu'il pourrait éviter la mort si quelqu'un prenait de son plein gré sa place dans le royaume d'Hadès, et personne ne s'étant dévoué, c'est sa femme à qui il n'avait rien été demandé qui se dévoua. Elle fut ramené chez les vivants au bout de trois jours par Hadès ou Perséphone impressionnés par son sacrifice. Selon certaines variantes c'est Héraclès qui vient la chercher pour la ramener à son époux. Les deux tourtereaux auront deux enfants et une longue vie paisible.  

 

Image idéale de l'épouse dévouée jusqu'au sacrifice ultime à son mari, on ne sait finalement rien d'Alcestis ni de ce qu'elle a vécu pendant ces trois jours dans le monde des morts. Elle n'a jamais donné son point de vue sur son histoire gardant son secret. Mais n'y a t-il pas d'autres raisons que l'amour pour son mari pour expliquer son geste ?

 

 

Ce roman comble le vide laissée par le silence d'Alcestis. Voici donc le récit mythologique raconté de son point de vue puisqu'elle devient narratrice. Le livre se scinde en deux parties distinctes. La première, où elle raconte son enfance, son entrée dans l'âge de se marier et le moment où elle choisit d'accompagner Hermès dans le monde des morts à la place d'Admetus. La seconde partie raconte son odyssée dans l'au-delà, ce qui lui est arrivée durant ces trois jours ainsi que son retour à la vie.

 

Le récit se basant sur la mythologie, il en respecte le principe : les dieux sont réels et interviennent dans le monde des mortels, des personnages tels que Tiresias, Heraclès, Créon sont eux aussi bien là. Tout le contexte mythologique a été gardé par l'auteur qui ne se lance pas dans des digressions  didactiques pour expliquer qui est qui, un procédé qui a tendance à couper le rythme du récit et force le lecteur à quitter l'ambiance et le charme de l'histoire. Et cerise sur le gâteau et là je me suis vraiment régaler, elle reprend tels quelles les descriptions que l'on retrouve dans l'Odyssée sur le royaume d'Hadès tel que se l'imaginaient les grecs. La mort pour les grecs de l'antiquité, c'est pas un truc super joyeux. Les morts ne sont plus que des ombres errantes, pathétiques sans mémoire et vide de toute vitalité ou d'émotion, autant dire que ce n'est pas super glamour et que ça ne fait pas super envie.

 

 

Cela dit, cela ne l'empêche pas de broder sur ce canevas, ses propres interprétations notamment sur les relations que le couple Hadès/Perséphone entretiennent en mettant surtout l'accent sur celle-ci puisque toute l'histoire repose sur la relation amoureuse qui se tisse entre elle et Alcestis. Au milieu de cette uniformité grise et désespérante qu'est l'au-delà, Alcestis tout en cherchant désespérément sa petite soeur décédée il y a de nombreuses années, et explorant les recoins de cet autre monde, vit une vraie passion amoureuse et vouée à se finir par une séparation douloureuse. 

 

Un roman marquant qui aura réussi à émouvoir mon petit coeur en caramel tout mou, j'ai même versé ma petite larme d'émotion, les dernières lignes étant de toute beauté. J'ai aimé, que l'auteur ait préféré nous plonger dans l'intimité du personnage et raconter une histoire plutôt que de faire un cours de mythologie et de civilisation hellenistique. C'est une voix, un personnage humain qui s'exprime et non une vague figure antique sans état d'âme. Un récit qui continue à vous accompagner une fois la dernière ligne lue, c'est rare. 

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 00:00

Le carré de la vengeanceLE CARRE DE LA VENGEANCE de Pieter ASPE

Ed Albin Michel

Pages : 334

Trad (néerlandais, Belgique) : Emmanuèle Sandron

Grand format

Genre : policier

 


A Bruges, la bijouterie de la très riche et influente famille Degroof a semble-t'il été cambriolée mais après constatation sur les lieux, la police découvre qu'en réalité toute les pièces de joaillerie ont été fondue et dissoute sur place. Un papier avec un mystérieux message en latin est retrouvé. Visibilement il s'agit d'une vengeance. Le commissaire Van In est chargé de l'affaire ou plutôt d'étouffer l'affaire car la famille ne veut pas de publicité mais visiblement quelqu'un leur en veut et le sort s'acharne sur les Degroof.

 

Première rencontre avec une série policière qui s'annonce plutôt intéressante à suivre, avec une intrigue policière sur fond de magouille politique bien tordue. La personnalité forte en gueule de Van In est assez réjouissante et son tandem de choc avec la très séduisante nouvelle substitut du procureur est efficace. C'est que la famille Degroof et le patriarche en particulier ont des cadavres peu ragoûtants dans leurs placards et forcément quand, on commence à les ouvrir, on a plus de sympathie pour le coupable qui cherche à se venger que pour les victimes. Et pourtant, il y a quand même un enlèvement d'enfant en jeu. Découvert un peu par hasard sur les rayons de la bibliothèque je ne suis finalement pas déçue et j'ai ajouté cet auteur dans mon carnet sans hésiter.

 

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chaos sur brugesCHAOS SUR BRUGES de Pieter ASPE

Ed Albin Michel

Pages : 300

Trad (néerlandais, Belgique) : Emmanuèle Sandron

Grand format

Genre : policier

 

 

 

 

Quel rapport entre le meurtre d’un homme d’affaire allemand dans une rue de Bruges, l’attentat à la bombe sur une statue d’un poète, et le trafic d’objets d’art pendant la seconde guerre mondiale ? C’est ce que va tenter de découvrir le commissaire Van In avec l’aide d’Hannelore substitut du procureur.

 

Avec un commissaire toujours aussi alcoolisé, « tabatisé » et peu optimiste sur la nature humaine en général, trop réjouit de se découvrir un ulcère, on peut craindre le pire. Heureusement, il a aussi un certain sens de la justice et il aime sa ville. Donc, cette fois ci nous sommes embarqués dans une embrouille politico financière qui prend racine à la seconde guerre mondiale. J’ai eu un peu de mal à retrouver le plaisir de la lecture du premier volet. Probablement parce que Van In est insupportable pendant une bonne partie du livre mais ses défauts s’estompent passé le cap du premier tiers puisque l’intrigue est suffisamment captivante et les personnages secondaires sont plutôt sympathiques surtout qu’ils n’hésitent pas à secouer un peu le commissaire dans ses habitudes de mauvais coucheur. A voir sur la durée donc.

 

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