Titre original : One knight stands
Ed J'ai Lu
Pages : 282
Trad (anglais): Alice Bergerac
Format poche
Coll: Aventures et Passions
Genre : euh...Harlequinade quoi !
L'histoire (pour mémoire nous sommes en plein moyen âge) commence donc à Saint-Jude où vit Elspeth Braybrook sublime rousse aux yeux verts experte en arts-martiaux grâce aux bons soins d'une magnifique et exotique japonaise Nariko qui entraîne les couventines à l'abbaye.
Grâce à cette ninjette donc (je sais qu'il existe un nom spécifique aux femmes ninjas mais m'en souviens plus et puis j'aime bien ninjette), Elspeth est une as du combat au bâton ce qui lui sera bien utile par la suite.
Aliénor arrive un jour à l'abbaye et lui donne pour mission de se rendre au Pays de Galle afin de trouver et détruire une pierre sensément magique appelée Llech-lafar qui pourrait mettre en danger la vie du roi. En effet, tout roi étranger (comprenez non gallois) qui pose le pied dessus meurt selon la légende (et on dit bien qu'il s'agit d'une légende, ce n'est même pas un fait avéré).
Qu'à cela ne tienne Elspeth la "nonne" ninjette, part donc retourner tous les cailloux du Pays de Galles pour trouver la pierre assassine( une mission des plus glorieuses pour une super espionne donc). Et c'est au cours d'une tentative pour s'introduire discrètement dans un château qu'elle fait la connaissance du prince Tarran de Llyr engagé dans une quête lui aussi (noble bien entendu la quête) : venger sa femme bien aimée qui a été assassinée et que bien entendu (on commence à connaître la chanson), il aime toujours.
Je voulais voir ce que donne cette fameuse collection Aventures et Passions chez J'ai Lu et il faut reconnaître que ça vaut le coup d'oeil ou de lecture. Et si les autres titres sont à l'avenant, je pourrai bien y succomber (Saint patron des lecteurs, priez pour moi !). Parce que, les aventures d'Elspeth et Tarran et leurs démêlés amoureux m'ont beaucoup amusée. On va passer sur l'intrigue qui tient sur le coin droit d'un post-it et aller à l'essentiel c'est à dire finiront-ils leurs jours ensembles : oui évidemment !
Au début c'est pas évident, même si le prince remarque tout de suite les jambes fuselées et aussi les bras fuselés de l'héroïne. D'ailleurs Elspeth est une fille fuselée, le nec plus ultra de l'aérodynamisme en fait. On dirait presque la description d'une voiture de luxe. Le courant ne passe pas tout de suite, les deux personnages sont en pleine mission et ne s'autorisent pas de grands sentiments ni de galipettes non plus (ils ont rien compris au film, les pauvres). Mais petit à petit la glace se rompt et la belle rousse tombe sous le charme du prince au faucon (oui il a un beau faucon qu'il porte à son poignet et ça fait super exotique). Cependant, elle n'est pas noble, lui si, même s'il est un bâtard et forcément c'est un obstacle à une possible union.
Niveau galipettes (c'est quand même important !), c'est moins prude que chez Harlequin, c'est même assez chaud sauf qu'il y a beaucoup de tentatives ratées soit parce que le couple ne s'est pas bien isolé et est dérangé par quelqu'un (souvent un subalterne qui a absolument besoin de parler à l'un ou à l'autre) soit parce qu'ils se font attaquer par des bandits, heureusement Elspeth l'apprentie ninjette connait des prises et des techniques de combat foudroyantes qui laisse pantois d'admiration le bellâ..euh le beau prince qui commence à en pincer grave pour la belle carosserie de luxe (rapport au fuselage voyez!) mais n'ose pas se l'avouer.
Heureusement Tarran a un inconscient qui travaille pour lui faciliter les choses grâce aux rêves. Car il rêve beaucoup le prince, et même sans avoir étudier Freud et l'interprétation des rêves, le message est clair. Il est même limpide. En gros, dans ces rêves, monsieur voit dans la Maison des Morts, sa femme qui n'arrête pas de lui dire, que sa place n'est pas ici mais près des vivants et surtout des "vivantes" (vous aussi vous saisissez le message hein ?). Ce qui peut se résumer par : Hé grand dadais ! Qu'est ce que tu fabrique chez les refroidis ? Alors que tu as une incroyable bombe sexuelle tout près de toi et qui ne demande qu'à te tomber dans les bras sans tarder ! Fonces tu as ma bénédiction ! ( et avoir la bénédiction de sa défunte femme pour s'envoyer en l'air avec une autre, c'est le top du top quand même). Il finira par foncer mais avant faut trucider l'assassin et occasionnellement conclure enfin avec la voitu..la jolie ninjette.
Le seul bémol c'est que 282 pages c'est trop long, on trouve des chapitres qui ne servent à rien du tout à part faire remplissage ce qui fait que je me suis un peu ennuyée par moment, vu le vide sidéral de l'intérêt des quêtes de nos héros et avec 50 ou même 60 pages en moins l'histoire à condition de la lire juste pour se marrer un peu, vaut le détour.
J'aimerai quand même signaler qu'en tout début du livre, l'auteur remercie beaucoup de gens pour les renseignements qu'ils ont pu lui fournir. Ce qui signifie, qu'elle a fait des recherches sérieuses auprès de spécialistes pour écrire son roman, c'est dire le respect du contexte historique que l'on sent à chaque détour de pages.