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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 05:15
LE CHEVALIER ET L'ORPHELINE de Jocelyn KELLEY
Titre original : One knight stands
Ed J'ai Lu
Pages : 282
Trad (anglais): Alice Bergerac
Format poche
Coll: Aventures et Passions
Genre : euh...Harlequinade quoi !

Tout le monde le sait Aliénor d'Aquitaine est une grande dame du moyen âge qui est à l'origine de bien des merveilles et notamment de l'abbaye de Saint-Jude où de jeunes couventines sont formées pour des missions secrètes afin de protéger le roi et le royaume d'Angleterre. Et si vous l'ignoriez, Jocelyn Kelley dans ce roman le deuxième de la série Les ladies de l'abbaye de Saint-Jude vous l'apprend. D'ailleurs si jamais quelqu'un a le premier tome de cette série je suis preneuse. Comme on suit une héroïne différente par tome, inutile de lire dans l'ordre mais ce roman était tellement ahurissant que je veux voir si les autres sont aussi déjantés et éventuellement rire un bon coup.

L'histoire (pour mémoire nous sommes en plein moyen âge) commence donc à Saint-Jude où vit Elspeth Braybrook sublime rousse aux yeux verts experte en arts-martiaux grâce aux bons soins d'une magnifique et exotique japonaise Nariko qui entraîne les couventines à l'abbaye.
Grâce à cette ninjette donc (je sais qu'il existe un nom spécifique aux femmes ninjas mais m'en souviens plus et puis j'aime bien ninjette), Elspeth est une as du combat au bâton ce qui lui sera bien utile par la suite.
Aliénor arrive un jour à l'abbaye et lui donne pour mission de se rendre au Pays de Galle afin de trouver et détruire une pierre sensément magique appelée Llech-lafar qui pourrait mettre en danger la vie du roi. En effet, tout roi étranger (comprenez non gallois) qui pose le pied dessus meurt selon la légende (et on dit bien qu'il s'agit d'une légende, ce n'est même pas un fait avéré).
Qu'à cela ne tienne Elspeth la "nonne" ninjette, part donc retourner tous les cailloux du Pays de Galles pour trouver la pierre assassine( une mission des plus glorieuses pour une super espionne donc). Et c'est au cours d'une tentative pour s'introduire discrètement dans un château qu'elle fait la connaissance du prince Tarran de Llyr engagé dans une quête lui aussi (noble bien entendu la quête) : venger sa femme bien aimée qui a été assassinée et que bien entendu (on commence à connaître la chanson), il aime toujours. 

Je voulais voir ce que donne cette fameuse collection Aventures et Passions chez J'ai Lu et il faut reconnaître que ça vaut le coup d'oeil ou de lecture. Et si les autres titres sont à l'avenant, je pourrai bien y  succomber (Saint patron des lecteurs, priez pour moi !).  Parce que, les aventures d'Elspeth et Tarran et leurs démêlés amoureux m'ont beaucoup amusée. On va passer sur l'intrigue qui tient sur le coin droit d'un post-it et aller à l'essentiel c'est à dire finiront-ils leurs jours ensembles : oui évidemment !

Au début c'est pas évident, même si le prince remarque tout de suite les jambes fuselées et aussi les bras fuselés de l'héroïne. D'ailleurs Elspeth est une fille fuselée, le nec plus ultra de l'aérodynamisme en fait. On dirait presque la description d'une voiture de luxe. Le courant ne passe pas tout de suite, les deux personnages sont en pleine mission et ne s'autorisent pas de grands sentiments ni de galipettes non plus (ils ont rien compris au film, les pauvres). Mais petit à petit la glace se rompt et la belle rousse tombe sous le charme du prince au faucon (oui il a un beau faucon qu'il porte à son poignet et ça fait super exotique). Cependant, elle n'est pas noble, lui si, même s'il est un bâtard et forcément c'est un obstacle à une possible union.

Niveau galipettes (c'est quand même important !), c'est moins prude que chez Harlequin, c'est même assez chaud sauf qu'il y a beaucoup de tentatives ratées soit parce que le couple ne s'est pas bien isolé et est dérangé par quelqu'un (souvent un subalterne qui a absolument besoin de parler à l'un ou à l'autre) soit parce qu'ils se font attaquer par des bandits, heureusement Elspeth l'apprentie ninjette connait des prises et des techniques de combat foudroyantes qui laisse pantois d'admiration le bellâ..euh le beau prince qui commence à en pincer grave pour la belle carosserie de luxe (rapport au fuselage voyez!) mais n'ose pas se l'avouer.

 Heureusement Tarran a un inconscient qui travaille pour lui faciliter les choses grâce aux rêves. Car il rêve beaucoup le prince, et même sans avoir étudier Freud et l'interprétation des rêves, le message est clair. Il est même limpide. En gros, dans ces rêves, monsieur voit dans la Maison des Morts, sa femme qui n'arrête pas de lui dire, que sa place n'est pas ici mais près des vivants et surtout des "vivantes" (vous aussi vous saisissez le message hein ?). Ce qui peut se résumer par : Hé grand dadais ! Qu'est ce que tu fabrique chez les refroidis ? Alors que tu as une incroyable bombe sexuelle tout près de toi et qui ne demande qu'à te tomber dans les bras sans tarder ! Fonces tu as ma bénédiction ! ( et avoir la bénédiction de sa défunte femme pour s'envoyer en l'air avec une autre, c'est le top du top quand même).  Il finira par foncer mais avant faut trucider l'assassin et occasionnellement conclure enfin avec la voitu..la jolie ninjette.

Le seul bémol c'est que 282 pages c'est trop long, on trouve des chapitres qui ne servent à rien du tout à part faire remplissage ce qui fait que je me suis un peu ennuyée par moment, vu le vide sidéral de l'intérêt des quêtes de nos héros et avec 50 ou même 60 pages en moins l'histoire à condition de la lire juste pour se marrer un peu, vaut le détour. 

 J'aimerai quand même signaler qu'en tout début du livre, l'auteur remercie beaucoup de gens pour les renseignements qu'ils ont pu lui fournir. Ce qui signifie, qu'elle a fait des recherches sérieuses auprès de spécialistes pour écrire son roman, c'est dire le respect du contexte historique que l'on sent à chaque détour de pages.
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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 06:58
Récupérée il y a quelques mois sur le net, je visionne ce clip les jours de cafard, il a le don de me faire rire à chaque visionnage. Alors, c'est comment dire...indescriptible.

Et je trouve que certains plans sont dignes des meilleures illustrations kitschissimes des couvertures Harlequin et associés avec un peu de fantasy dedans .Et comme c'est un peu la thématique de l'été.  N'hésitez pas cliquez et mettez le son à fond...

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 14:00

UNE ROSE POUR UN CHEVALIER d'Elizabeth LOWTHER
Ed : Harlequin
Pages :156
Trad : M.C Anouilh
Format poche
Coll : Les Historiques
Genre : euh...harlequinade quoi !

C'est reparti pour un voyage au pays des romans Harlequin avec cette fois ci une incursion dans la collection Les Historiques de cette vénérable institution.

Le contexte : Bretagne aux alentours du XIVème siècle environ.

La couverture : Nous avons donc un couple tendrement enlacé dans une végétation luxuriante. Lui, seigneur breton français de Plou-Arven (c'est pas franchement glamour à mort comme nom Plou-Arven) a cédé aux sirènes de la mode puisque chez Harlequin la tendance de ces dernières années va à l'Écosse car il arbore un très joli plaid écossais de belle facture. Bon, il ne va pas jusqu'à porter le kilt ce serait peut-être mal vu des gens du coin plutôt conservateurs pour certaines choses (je rappelle que c'est une histoire qui se passe en Bretagne et qu'il n'est jamais fait mention de l'Écosse une seule fois dans tout le roman). Plus intéressant est l'arrière plan avec cette merveille architecturale derrière le couple de tourtereaux. Et là attention ! Moi je dis : Oh PUNAISE ! C'est que ça rapporte un MAX d'être le seigneur du petit domaine de Plou Arven au fin fond de la Bretagne ! Vous avez vu la TAILLE de la BARAQUE ! Et comble du raffinement, admirez donc cette magnifique colonne stylisée façon Grèce antique juste au premier plan qui rajoute une touche exotique à l'ensemble.

Le titre : Une rose pour un chevalier est donc la traduction assez fidèle de The Ransomed Bride (cherchez l'erreur).

L'histoire : On va faire simple. A la base il y a Giles le frère de l'héroïne qui s'appelle Sabina, une jeune anglaise de dix sept ans. Son frère donc, est un imbécile fini, plus bête ça doit pas se trouver. Il est également égoïste, malveillant et lâche. Il a été fait prisonnier par Ronan de Guennec seigneur de Plou-Arven (me ferai jamais à ce nom là, c'est pas possible) qui exige bien entendu une rançon comme ça se faisait à l'époque. Alors le frère propose un arrangement. Il a une huitaine de soeurs, dont il ne se souvient ni du physique, ni des prénoms, mais l'une d'elle Sabina donc, pourrait épouser le dit Ronan et la dot servirait à le libérer. Marché conclu ! Sauf qu'il y a maldonne !
Quand Sabina arrive enfin devant son futur époux, il tire une tronche pas possible (genre : On m'a arnaqué). Le frère débile avait un peu enjolivé les détails sur la marchandise en transformant la frangine en une pâle beauté blonde aux yeux myosotis et voilà que c'est une jeune femme châtain pas laide mais pas renversante non plus qu'on veut lui fourguer. Qu'à cela ne tienne ! Après tout, lui il veut seulement un héritier mâle et il ne se marie pas par amour. Car oui Ronan a eu le coeur brisé par la mort en couche de sa première femme Marianne qu'il continue à aimer encore. Inutile de vous dire que pour Sabina c'est pas gagné.
On assiste donc aux épousailles avec quand même un fabuleux dialogue entre la jeune mariée et une dame de la noblesse du coin sur le" devoir conjugal", qui m'aura bien fait rigoler :

« Ma chère enfant, puisque votre mère n'est pas là, je dois vous demander...savez vous exactement ce qu'implique le mariage ?
Oui Madame
Tant mieux. Vous verrez l'expérience est un peu..euh...traumatisante au début mais tout s'arrangera avec le temps. Ne vous inquiétez pas. » (extrait)

Coincée avec un mari qui ne l'aime pas, la petite Sabina ne se laisse pas démonter. Elle a le sens de l'entreprise surtout dans le domaine médical où en moins de cinq pages elle a carrément monter une hôpital de campagne pour soigner les paysans et les pauvres qui affluent en masse. Pour un peu, on s'attend à y voir débarquer l'équipe des urgences, Doug Ross en tête ou même le docteur à la canne et aux méthodes discutables avec son cynisme habituel. Elle est également soucieuse des masses laborieuses puisqu'à plusieurs reprises, elle fait le travail de sa domestique pour qu'elle puisse se reposer. Bref, je vous passe les moults obstacles à traverser avant que nos mariés réalisent qu'ils s'aiment, sachez cependant que tout est bien qui finit bien.

L'énigme de Plou-Arven : Néanmoins un mystère demeure. Car oui, il se passe des choses étranges à Plou-Arven.

Je rappelle le contexte pour ceux qui auraient oublié et c'est très important : Bretagne aux alentours du XIVème siècle.

Tout à commencé avec cette histoire de chien. Sabina a adopté un chien errant sympathique mais hélas bâtard et ça le Ronan il peut pas supporter. Il est fier de son rang et de sa lignée et chez lui même les chiens doivent être de pure race. Donc, il invite sa nouvelle épouse à abandonner le corniaud et si elle veut un chien qu'elle prenne un bon pédigree. La précédente épouse feue Marianne adorait son caniche. Et là j'ai tiqué ! Un caniche à cette époque là ? Après recherche, le caniche apparaît au XVIème siècle et le chien devient animal de compagnie au XVIIIème. Wow trop fort ! Mais ce n'est pas tout. Pour rester dans le domaine des chiens, sachez que Ronan seigneur de Plou-Arven possède une meute de Fox hounds, chiens de chasse du XVème siècle.

Et autre bizarrerie, le couple traversant une phase d'accalmie entre deux scènes de ménages (oui, ils passent beaucoup de temps à se hurler dessus pendant le roman et toujours pour des malentendus débiles, surtout le monsieur qui est vraiment, mais vraiment caractériel) Ronan suggère une partie de backgammon à sa jeune épouse. Alors après vérification, le jeu du backgammon est très ancien mais n'aura son appelation moderne qu'au XVIIIème siècle, avant on parlait de jeux de table.

Alors que se passe t-il réellement dans cette région de la Bretagne. Après enquête, réflexions et analyses, deux théories sérieuses et crédibles se sont dégagées des autres plus fumeuses.

Théorie n°1 : Plou-Arven, une région tournée vers l'avenir !

A Plou-Arven, on aime la modernité. On est avant gardiste ! On prépare les tendances de demain et on est à la pointe du progrès. Avouez que c'est tellement plus original d'avoir des chiens que personne n'a encore et d'utiliser des noms qui n'existeront que quelques siècles plus tard. Respect de l'époque ? : attitude réactionnaire et totalement rétrograde.

Théorie n°2 : la faille temporelle

J'avoue cette théorie est ma préférée car bien plus plausible. Plou-Arven comme Cardiff recèle une faille spatio temporelle d'où surgirait des concepts et des choses d'autres époques. Et il est même probable qu'un certain Docteur se serve de cette faille pour recharger les batteries de son Tardis. Où est Plou-Arven sur la carte s'il vous plait ?


Encore une lecture passionnante et pleine d'enseignements où l'on voit qu'Harlequin cherche à informer ses lectrices des grandes énigmes de notre monde. Merci d'avoir lu jusqu'au bout.



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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 04:33

LE PETIT LIVRE DES GROS CÂLINS de Kathleen KEATING
Ed Points Seuil
Pages : 87
Illus : Mimi Noland
Adapté par : Anne Debarède
Format poche
Genre : ours câlins ?

 

Il y a quelques temps suite au défi lancé par Virginie de lancer unread-a-thon, j'ai eu le plaisir de me découvrir gagnante du challenge et j'ai donc reçu de la part de l'organisatrice (c'est quand est ce prévu pour le suivant ?) ce tout petit livre qui donne envie de 1) avoir un gros câlin (on est période harlequinade après tout) 2) acheter un ours en peluche à défaut du câlin en question. Merci encore Virginie, c'était tout mignon et tout doux à lire et ça remonte bien le moral.

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 15:30

Partie I

Partie II

3 L'histoire

"C'est à l'heure du commencement qu'il faut tout particulièrement veiller à ce que les équilibres soient précis. Et cela, chaque soeur du Bene Gesserit le sait bien. Ainsi pour entreprendre cette étude de la vie de Muad'Dib il convient de le placer tout d'abord en son temps, en la cinquante septième année de l'Empereur Padishah Shaddam IV. Il convient aussi de bien le situer sur la planète Arrakis. Et l'on devra ne pas se laisser abuser par le fait qu'il naquit d'abord sur Caladan et y vécut les quinze premières années de sa vie : Arrakis la planète connue sous le nom de Dune restera sienne à jamais. Extrait du Manuel de Muad'Dib par la princesse Irulan.(extrait)"

 

C'est à partir de ces premières lignes que va commencer un récit  fascinant dans un univers d'une extraordinaire richesse. Univers qui évolue de livre en livre, avec l'apparition de nouvelles technologies, de nouvelles religions, de nouvelles perspectives sur les peuples qui le composent. Si les deux premiers tomes sont axés sur Paul Atréïdes et comment il introduisit une nouvelle ère, les deux suivants suivent le parcours de son fils  Leto II qui cherchera à briser le mythe de Muad'Dib et à conduire l'humanité vers sa survie, quant aux derniers tomes il se déroule des milliers d'années plus tard et décrit un univers où la trace de Leto II perdure toujours mais est en train de s'effacer. Qui plus est, il est centré sur l'ordre des Bene Gesserit anciennement les opposantes aux règnes de Paul et Leto II. On entre dans un monde d'une complexité rare, où finalement rien n'est réellement acquis. A côté de cela, Dune a ceci de déconcertant que contrairement à d'autres oeuvres sf de la même période, le culte du héros y est considéré comme suspect voire dangereux. (« Ne fabriquez surtout point de héros » disait mon père. La voix de Ghanima, Extrait de l'Histoire Orale).Il est vrai que Paul et son fils se sont acharnés à vouloir défaire tout ce qui a été fait en leur nom devenu divin aux yeux de leurs contemporains sans toujours y parvenir. (cf un article intéressant trouvé sur le blog de Schizodoxe). 


4 Les personnages

Il existe une incroyable diversité de personnages, avec notamment une place de choix faite aux femmes qui sont souvent en situation de pouvoir ou considérées comme très compétentes dans leur domaine y compris militaire. Avec ce cycle, on a des personnages féminins qui font autre chose que jouer les potiches de service.  Et l'auteur ne se contente pas d'un ou deux types de personnages féminins, il décrit plusieurs personnalités féminines fortes et marquantes commeAlia d'abord soeur de Muad'Dib puis régente impériale en lutte contre ses démons intérieurs, sa mère Dame Jessica, les Révérendes Mères du Bene Gesserit  réprésentantes d'un Ordre strictement féminin dotées de talents et capacités étonnantes,  la douce Hwi Noree, même les dangereuses Honorées Matriarches. Chacune agit , pense de manière différente.
Et du côté masculin, c'est exactement la même chose. Même le personnage le plus secondaire limite figurant présente des facettes complexes et humaines diverses. L'abominable baron Harkonnen n'est pas seulement un vilain psychopathe, il est intelligent, retors, il a ses failles et ses  motivations personnelles pour éliminer ses ennemis naturels, le comte Fenrig qui n'apparaît que de façon parcimonieuse sur quelques pages est un personnage fascinant, limite mystérieux avec une tragédie personnelle et intime, et pas seulement l'assassin de l'Empereur. Alors que dire de ceux qui vivent sur des centaines de pages.  Soucis du détail et de la diversité dans la psychologie humaine prédomine donc. Et du coup, vous n'avez que l'embarras du choix dans vos préférences en matière de personnages.
Un cas particulier cependant : Duncan Idaho. C'est un personnage un peu à part puisqu'il est le seul à être présent du début à la fin du cycle. D'abord personnage secondaire, il finit par devenir "le personnage central" du cycle sur les deux derniers tomes (cf lettre à un fan). Il est le témoin qui a vu le début et à la limite verra la fin. Avec lui, le lecteur garde un repère et une mémoire de ce qu'il y a eu avant et n'est jamais totalement perdu.

III Conclusion : vous aussi vous pouvez aimer Dune


Parce que Dune c'est un univers d'une richesse et d'une densité prodigieuse, des personnages complexes, attachants, repoussants, mais toujours intéressants, des intrigues politiques, religieuses, que le cycle recèle des niveaux d'interprétations multiples, qu'on y trouve l'amour, la haine, la vengeance, des pouvoirs prophétiques, des peuples et des coutumes étranges et fascinants, que l'on voyage dans l'espace et le temps, que cet univers évolue sans cesse avec l'apparition de nouvelles technologies, de nouvelles cultures et religions, il y a de fortes chances pour que vous succombiez vous aussi à l'atmosphère envoûtante de cet incontournable de la sf.

Parce que l'univers de Dune est un univers qui se méfie des technologies de pointe, les allergiques aux explications scientifiques pures et dures, des descriptions des fonctionnement des vaisseaux et autres merveilles de la technologie du futur y trouveront leur bonheur.

Parce que Dune c'est l'émerveillement à chaque page, et un voyage extraordinaire comme il ne sera pas possible d'en faire d'autres du même genre  n'hésitez pas à quitter ce monde pour un lointain futur sur des planètes lointaines, vous n'allez pas le regretter.


 

 

 

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 18:03

Partie I


II Les livres

 Le cycle peut se diviser en trois partie Dune et le Messie de Dune qui raconte le parcours de Paul Atréïdes, Les Enfants de Dune et L'Empereur Dieu de Dune où Leto II le fils de Paul devient le personnage principal, Les hérétiques de Dune et la Maison des Mères où des milliers d'années après la mort de Leto, le Bene Gesserit via une descendante des Atréïdes Darwi Odrade doivent faire face à de sérieux problèmes. Chaque tome du cycle dispose d'une fin plus ou moins ouverte mais qui a le mérite de ne pas frustrer le lecteur qui ne veut pas avancer plus loin. Le dernier tome originellement aurait dû avoir une suite mais la mort de l'auteur n'aura pas permis la réalisation d'un septième et dernier tome. Bon aujourd'hui Brian Herbert le fils et son comparse K.J Anderson se donnent pour tâche de compléter l'oeuvre paternelle notamment en écrivant la suite mais je reparlerai de cela plus tard.
 

1 Résumé des épisodes :  

Attention, vous entrez dans une zone de turbulence littéraire. Si vous êtes en train de lire le cycle de Dune ou que vous voulez le faire, que vous préférez ne rien savoir et ne pas vous gâcher la surprise, je vous suggère de sauter cette section qui résume la situation de départ de chaque tome de la série. Je m’efforce de ne pas trop en dire mais certaines informations pourraient vous gâcher le plaisir de la découverte. Ou alors, vous avez détesté le premier tome et n'avez pas l'intention de continuer à lire dans ce cas bienvenue.

 Dune : Arrakis aussi appelé Dune est une planète désertique aux conditions de vie extrêmement difficile car l'eau est très rare. Mais c'est la seule planète de tout l'Empire où l'on trouve et produit l'Epice, la drogue de longue vie, nécessaire à la survie de tous. La Maison Harkonnen qui au nom de l'Empereur gère en fief la planète et assure la bonne production de l'Epice doit sur ordre Impérial céder son privilège à son ennemi de toujours la Maison Atréïdes dirigée par le duc Leto.

 Le Messie de Dune : Devenu Empereur, Paul Atréïdes n'a pas pu empêché le jihad et des hordes de légions fremen ont déferlé sur les planètes de l'Empire imposant la loi et la religion de Muad'Dib partout. Mais des conspirateurs cherchent à le détruire et ils semblent avoir une arme toute trouvée pour cela.

 Les Enfants de Dune : Muad'Dib est parti seul dans le désert rencontrer son destin et a laissé son Empire à sa soeur devenue Régente pour le compte des enfants de son frère Leto et Ghanima des jumeaux nés comme elle avec les souvenirs de tous leurs ancêtres. Arrakis, est en train de devenir un vert paradis et l'Epice se fait de plus en plus rare à mesure que disparaît le ver géant des sables.  

L’Empereur-Dieu de Dune : Trente cinq siècles après sa symbiose avec le ver des sables, Leto II le tyran règne sur l'Empire et prépare les germes nécessaire à la réalisation du Sentier d'Or, la survie de l'humanité. Un nouveau ghola Duncan Idaho va bientôt arriver pour le servir et les Ixiens envoie Hwi Noree comme ambassadrice sur Arrakis dans un but bien précis.  

Les Hérétiques de Dune : Des milliers d'années après la mort de Leto II, qui a entraîné la Grande Famine et la Dispersion de l'humanité dans l'univers nécessaire à la survie de l'espèce, son souvenir reste toujours aussi vivace lié à l'Epice et à Arrajis redevenu une planète désertique gérée par les Prêtres du Dieu Fractionné. Mais revenus de la Dispersion, certains groupes ont des projets de conquête et une petite fille capable de de commander aux vers géants des sables est née sur Arrakis.  

La Maison des Mères : Les Honorées Matriarches issues de la Dispersion sont en train de lancer un vaste plan d'invasion et les planètes tombent les unes après les autres. Seul le Bene Gesserit peut encore s'opposer à cette conquête. Darwi Odrade a un plan. Un plan audacieux et très risqué pour la survie de l'Ordre et de ce qui reste du vieil Empire.  

 

3 Pour bien débuter

Peur d’être totalement perdu et dépassé dans le monde de Dune ? Suivez le guide
!

Nous sommes dans un futur très très lointain où la Terre n’est plus qu’un vague souvenir, une légende et où l’humanité a migré sur des milliers de planètes et s’est organisé en une société pseudo féodale regroupant Maisons Mineures et Maison Majeures. Le Landsraad l’assemblée de ces Maisons est présidé par l’Empereur représentant la Maison Corrino. L’actuel Empereur est donc Shaddam IV. Autour de cette assemblée gravitent plusieurs grandes organisations plus ou moins indépendantes du pouvoir impérial et notamment la Guilde spatiale qui détient le monopole des transports spatiaux.

Il faut savoir, qu’il y a longtemps de cela,une guerre, le jihad butlérien s’est elevée contre les machines pensantes et ceux qui les utilisaient et a conduit à interdire les ordinateurs et intelligences artificielles (« Tu ne fabriqueras pas de machine à l’esprit de l’homme semblable »). Il a donc fallut trouver des solutions de remplacement pour assurer les tâches que faisaient les machines. Par exemple les Navigateurs de la Guilde peuvent « voir » le meilleur chemin à suivre pour aller d’une planète à une autre, les Mentats aussi appelés ordinateurs humains ont développé une aptitude à la logique la plus poussée et la capacité de traiter des milliards d’informations en quelques fractions de seconde…mais les Ixiens continuent de leur côté à développer des technologies qui sont tout de même sévèrement contrôlées par l’Imperium.

L’épice ou le Mélange est au centre de cette société et est même devenue indispensable notamment pour permettre aux Navigateurs de la Guilde de « voir » et diriger les vaisseaux dans l’espace. Grâce à cette drogue, on vit plus longtemps également. L’Epice est tellement précieuse qu’elle sert de monnaie. Or, seule Arrakis une planète aride où l’eau est plus précieuse que l’or du fait de sa rareté également appelée Dune peut produire cette drogue vitale pour la survie de tout l’Empire. Dune est convoitée par beaucoup de mondes. Avant les événements racontés dans le livre, elle était un des fiefs de la Maison Harkonnen ennemie jurée de la Maison Atréïdes. Mais l’empereur et le baron Harkonnen se sont plus ou moins alliés pour détruire les Atréïdes du fait de la trop grande popularité du duc Leto le Juste au sein du Landsraad qui pourrait le mener au trône impérial (l’empereur n’a pas que des filles) et un piège est donc tendue avec comme appât le passage d’Arrakis des Harkonnen aux Atréïdes. Et ici débute l’histoire. 


A suivre
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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 16:29

Le cycle de DUNE de Franck HERBERT :
DUNE
LE MESSIE DE DUNE
LES ENFANTS DE DUNE
L'EMPEREUR DIEU DE DUNE
LES HERETIQUES DE DUNE
LA MAISON DES MERES
Ed Pocket
Trad : Michel Demuth/Guy Abadia
Format poche
Genre : sf culte

Comme quoi tout arrive, lors de mon défi personnel de relecture en 2008 j'avais inclus le cycle de Dune de Frank Herbert, et si la relecture avait bien eu lieu, j'ai tardé et tardé à faire un billet dessus. Je n'ai pas arrêté de modifier, ajouter, changer des passages durant l'année sans jamais être satisfaite de ce qui en sortait.  Mais bon, la gestation a assez duré, il est temps d'accoucher. Ce n'est pas vraiment parfait et je pense que ce ne le sera jamais. Au vu de la taille du document d'origine une publication en plusieurs parties s’impose.Finalement, un an quasi jour pour jour après ma relecture, voici enfin ce que je peux en dire.

Sommaire

I Introduction : moi et Dune une longue histoire d’amour

II Les livres

           1 Le contexte

         2  Résumé des épisodes      

        
          3 Pour bien débuter

         4 Le récit

         5 Les personnages

 
IV Conclusion : vous aussi vous pouvez aimer Dune


I Introduction : moi et Dune, une longue histoire d'amour

La première fois que j'ai lu Dune, c'était pour comprendre quelque chose à l'adaptation cinéma de David Lynch qui était passé un soir à la télévision et où je n'avais pas saisi grand chose. Et donc après un emprunt à la bibliothèque, je me suis confortablement installée, bien calée contre mes oreillers, et c'était parti. Et bien parti parce qu'au bout de dix pages j'avais quitté mon lit, ma maison, la planète terre, j’avais fais une plongée directe dans l’univers de Dune et je n’étais pas prête à en ressortir.

Totalement déconnectée de mon quotidien, j’ai senti crissé le sable d’Arrakis sous mes pieds, j’ai manqué suffoqué sous la chaleur impitoyable de cette planète, j’ai appris à marcher sur le sable comme un fremen, à porter le distille, je ne faisais pas ma finaude quand il a fallut chevaucher le faiseur la première fois, je suis tombée amoureuse de Duncan Idaho (Paul était trop jeune pour moi et puis bon déjà casé), je me suis droguée à l’Epice (avec option orgie dans les sietch), j’ai participé à la bataille finale contre l’Empereur,j'ai regretté de ne pas savoir jouer de la balisette à neuf cordes comme Gurney Halleck. j’ai découvert de nouveaux métiers d’avenir : Mentat, Diseurs de vérité, Navigateurs de la Guilde, Planétologiste ..etc..: («Quand je serai grande, maman, je serai une Bene Gesserit ! Passe ton bac d’abord ! »), Après un tel voyage ce fut très dur de revenir à la réalité et réintégré le XXème siècle.

J’ai enchaîné immédiatement avec l’intégrale du cycle et avec autant de passion. J’étais si bien immergée que pendant les quatre mois qui ont suivi la dernière page du dernier tome lu, je n’ai rien pu lire d’autre. Tout était fade, insipide, sans intérêt. Dune m’aura ouvert toute grande la porte de la sf (comme Tolkien le fera pour la fantasy un peu plus tard) et reste parmi les livres que je relis régulièrement.

Car le cycle se prête très bien à la relecture. A chaque fois, j’y découvre un aspect que je n’avais pas vu la précedemment, certains personnages que je trouvais antipathiques deviennent des amis, et si la trame de l’intrigue ne laisse plus de surprise, cela permet de se focaliser sur plein d’autres aspects du récit. On peut aborder le cycle sous plein d’angles différents : la religion, la politique, l’écologie, la sociologie, l’économie, et j’en oubli. Je l’ai même tellement re-re-re-relu que finalement la relecture en VO n’est pas compliquée du tout.

C’est le Livre Univers par excellence où rien n’est laissé au hasard. Chaque aspect de ce monde est cohérent avec les autres et ajouté les uns aux autres (histoire, langues, cultures, philosophies, religions économie, légendes, etc…), ils donnent de la profondeur et une sorte de réalité matérielle au récit renforcée également par les appendices en fin de volume du 1er tome avec cartes, généalogies, glossaire, etc…Comme l’histoire se prolonge sur des milliers d’années, l’évolution de l’univers est pris en compte dans tous ses aspects également. Il n’est pas rare que les gentils d’un tome soit les méchants de l’autre (je schématise beaucoup mais c’est l’idée) et inversement. Rien n’est figé dans le récit comme dans le monde réel, tout change.

Extrait de Sur la Route de Dune : (Frank Herbert écrit à un fan) « Et puis j’ai choisi de finir d’une façon non hollywoodienne pour que le lecteur quitte l’histoire en emportant des fragments avec lui. Je ne voulais pas qu’il se sente noué bien proprement avec des fragments de souvenirs qu’il allait oublier dix minutes après. La désinvolture fait partie de nos tares modernes. Je n’écris pas avec désinvolture et je serai navré d’apprendre que quelqu’un m’a lu avec désinvolture. Je crains d’être présomptueux mais je ne porte aucun jugement moral sur ma technique d’écriture. Bonne ? Mauvaise ? Indifférente ? Je revendique les trois. C’est aussi qu’elle contient ce que j’appelle des « niveaux verticaux » dans lesquels le lecteur peut pénétrer. On choisit un niveau pour le suivre durant toute l’histoire. A la relecture vous pouvez choisir tel ou tel autre niveau et découvrir quelque chose de « neuf » dans l’histoire. Cela n’est pas une chose qui peut être soumise à analyse. Il n’existe pas de vérité que l’on peut découvrir ainsi. Extrait (lettre à un fan, La route de Dune F. Herbert, B. Herbert et K.J Anderson)

A suivre...

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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 06:43
Les Harlequinades 2009 ça se prépare sérieusement (c'est du nème degré). Donc pour ceux et celles qui sont un peu perdus dans la nébuleuse des collections voici quelques bonnes adresses pour se donner des idées

Les romantiques  avec des chroniques de titres histoire de se donner des idées et avoir des avis de lecture et un forum Le site édite même un webzine pas mal du tout d'ailleurs.


Celui du mois de juillet/août 2009 .

Un site consacré aux couvertures de la collection  Harlequin : Les Historiques avec notamment une section très intéressante sur un comparatif  couverture originale et version française.

Le site Romance H avec sélection de ce qui se fait de mieux, critiques et informations sur l'é

Pour les anglophones

 All about romance, la même chose en anglais

Romantic times, le site du magazine du même nom

Si avec ça, vous tournez toujours en rond...

 

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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 04:56
PRISONNIERE DU DESERT d'Emma DARCY
Ed Harlequin
Pages : 150
Trad (anglais) : Anne Dautun
Format poche
Coll : Azur « Nuits d'Orient »
Genre : euh...harlequinade quoi !

Donc, comme vous ne pouvez plus l'ignorer, je fais partie du courageux groupe d'étude des Harlequinades 2009 et j'ai donc entamé mes recherches personnelles. Vu le nombre de collections et sous collections que regroupent cette institution, j'ai fais confiance au site et à son test « Un livre qui me ressemble » et d'après les résultats obtenus je suis une Romantique et donc les titres de la collection Azur et Prélud' sont pour moi.

Qu'à cela ne tienne, je suis disciplinée, et je suis allée fouiner chez un bouquiniste à la recherche de la pépite. J'ai fini par opté pour un titre arborant le charme des illustrations que 'avais croisé lors de mes onze ans quand je m'ennuyais chez ma grand-mère et lisais ses Harlequin faute d'avoir quelque chose d'autre sous la main jusqu'à ce que mamie s'en aperçoive et ne mette sous clef sa bibliothèque parce que ce n'était pas de la littérature convenable pour mon âge.

Le titre était également prometteur : Prisonnière du désert » traduction quasi littérale du titre anglais « Climax of passion » (déjà on sent que c'est du sérieux). Et je ne me suis pas trompée. J'ai appris plein de choses passionnantes à la lecture. Entre autres, que Harlequin ne fait pas que dans la guimauve et la romance mais a également une mission pédagogique évidente après la lecture de cette édifiante histoire.


A Xabia, le cruel Cheick Karim Kahn règne d'une main de maître. Il a entre autres de ses « crimes » discrédité et ruiné la réputaton d'un géologue Patrick Buchanan qui ne s'en est jamais remis et est mort de cette disgrâce. Il a néanmoins laissé une fille Amanda bien décidée à venger l'honneur de son père en prouvant qu'il avait raison et qu'il existait bien une grotte de cristal sur les terres de Xabia. C'est pour cette raison qu'elle s'est faite embauchée comme hôtesse d'accueil dans un hôtel appartenant au cheikh qui lui sait qui elle est et connait ses motivations et va chercher à la piéger. En un chapitre la situation est posée, et c'est alors que le deuxième chapitre dès le premier paragraphe donne un indice capital sur notre héroïne. Et je vous jure que je n'invente rien. Je le retranscris tel quel :

« Amanda Buchanan se croyait suffisamment aguerrie pour ne se laisser trouble par aucun des sarcasmes dont elle était l'objet. En général les plaisanteries et les insultes glissaient sur elle comme l'eau sur les plumes d'un canard. Après tout elle avait l'habitude. Les fées lui avaient accordé trois désavantages à la naissance « sa mère était polonaise ; son père était irlandais; et elle était naturellement blonde ». (extrait)

Si ça ce n'est pas de l'information vitale, çà je me demande ce qu'il vous faut. Les cheveux blonds de l'héroïne est un élément essentiel à l'intrigue. D'ailleurs, on lui a refusé un poste dans un autre hôtel parce que sa blondeur causerait trop de problèmes et plus prodigieux encore, le vil directeur de l'hôtel qui lui cherche des poux sur la tête depuis qu'elle a refusé ses avances (Amanda est fière et vertueuse et puis elle attend le « Mâle » qui saura lui mettre les sens en court bouillon et visiblement ce n'est pas lui) fait une fixation sur sa couleur de cheveux également.


Bon revenons à l'affaire, grâce à mystérieux client, visiblement aux ordres de Karim Kahn, Amanda se retrouve propulsée Directrice de l'hôtel, une promotion en moins de deux minutes, un record fabuleux. Et que fait notre héroïne qui ne laisse pas indifférent le mystérieux inconnu et c'est réciproque. Elle couche avec lui ? Non elle le plante là avec une danseuse du ventre et file ventre à terre à Xabia après lui avoir subtilisé un document officiel signé de la main de Cheikh et qui lui ouvrira toutes les portes. Blonde mais pas bête donc.

Je passe les détails qui font qu'elle se retrouve en quelque sorte prisonnière volontaire du mystérieux client apparemment le chef d'un puissant clan berbère et accessoirement l'homme de confiance de Karim Kahn qui lui propose de la guider vers la fameuse grotte cause de la mort de son père. Toute cette tractation se passe dans une tente façon mille et une nuit parfumée d'une délicieuse odeur de jasmin et on y apprend que le jasmin est une plante qui donne de drôle de sensations aux femmes d'ailleurs « Les arabes s'en plaignaient disant que cela excitait les femmes plus que de raison pendant les relations sexuelles » (extrait) incroyable ! Quand je vous disais que l'on sous estime les vertus pédagogiques de cette maison d'édition. On apprend des choses fascinantes et qui faciliterait la vie de bien des couples quand même. Enfin faut savoir, que le jasmin n'a de vertu aphrodisiaque que pour les femmes, les hommes sont insensibles à ses fragrances, les malheureux.

A ce stade de l'histoire, il reste encore 100 pages à lire et on se dit : mince ça y est ils se sont reconnus, ils s'aiment et vont vivre heureux ! Alors quoi qu'il va se passer après ?

Après c'est la révélation du pourquoi il fallait discréditer papa Buchanan pour le bien du peuple de Xabia car le Cheikh est un homme soucieux du bien être de son peuple. Et puis un accident fatal sépare les tourtereaux. Et alors qu'Amanda tente de trouver du secours, elle est interceptée par les hommes du cruel Karim Kahn qui la ramène devant leur souverain. Et là coup de théâtre mais bon seulement pour l'héroïne parce que nous qui avons au minimum deux neurones en état de marche, ça fait belle lurette qu'on sait que Karim et le mystérieux client, mystérieux chef de tribu berbère c'est la même personne.

Et le Karim est persuadé qu'elle a voulu le tuer et il est furax, donc il la condamne à mort. Décidément être naturellement blonde c'est vraiment un désavantage comme dit au début du récit. Mais Amanda prouve que blonde c'est bien aussi en passant un marché, séduire le Cheikh dans une danse des sept voiles façon Salomé ou mourir. Est ce bien crédible quand même ? Toujours est-il qu'il accepte le marché.

Et là visiblement l'auteur s'est fait plaisir dans l'accumulation des passages les plus marrants que j'ai jamais pu lire. Faut le lire pour y croire quand même. Rien que ces dernières pages valent le coup de s'enquiller tout ce qui a précédé avant. Ca dépasse toute description et mieux vaut abandonner les deux neurones en état de marche pour apprécier le spectacle.

Finalement tout est bien qui finit bien. Amanda pardonne pour la mort de son papa et va se marier avec son prince oriental et cette histoire pourrait se résumer par le dernier vers d'un poème dont je ne me souviens plus ni de l'auteur ni du titre mais que j'aimais bien : « Mon dieux, qu'il est joli garçon l'assassin de papa ! »

Voilà donc un roman qui prouve que si vous êtes blonde de mère polonaise et de père irlandais, vous irez loin dans la vie et finirez par épouser un prince d'orient. Et bien entendu que le jasmin est un élément indispensable pour une vie sexuelle épanouie chez la femme.

Mon prochain sujet d'étude est issu de la collection historique et portera sur le mariage au moyen âge et à mon avis y a pas de jasmin dedans.

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 04:20
PUDDING MORTEL de Margaret YORKE
Ed Seuil/Points
Pages : 236
Trad (anglais) :Claude Bonnafont
Format poche
Genre : policier

Challenge ABC 2009 : lettre Y


Chez les Ludlow, la vie est réglée autour de la vieille Mrs Ludlow, tous doivent obéir aveuglément à ses ordres, enfants et petits enfants et bien entendu la gouvernante Mrs Mackenzie. Bien que clouée à un fauteuil roulant elle tient d'une main de fer toute sa famille et n'est pas prête à les lâcher. Jusqu'au jour, où la gouvernante est retrouvée morte empoisonnée par une part de pudding au citron sans doute à la place de la vieille acariâtre. Le professeur Grant brillant doyen de l'université d'Oxford et nanti d'une curiosité insatiable ne va pas pouvoir s'empêcher de mener sa propre enquête parallèle à celle de la police.


Une famille pleine de secrets, de rancœur et de haines rentrées, une vieille dame véritable tyran domestique, un meurtre, des suspects à la pelle, avec des mobiles valables et des alibis douteux, du classique de chez classique mais tellement efficace. En plus la personnalité fouineuse et presque quasi sans gêne du professeur Grant est plutôt amusante et sympathique. Le problème c'est l'élimination des personnages de la liste des suspects ce qui fait que finalement, on finit par se douter de l'identité du meurtrier avant la résolution de l'intrigue mais dans le fond ce n'est pas si important. La famille Ludlow est plutôt attachante et finalement très unie face à l'adversité ce qui leur donne un capital sympathie pour le lecteur. J'ai beaucoup aimé cette première enquête et j'en lirai d'autres certainement, comme ça juste pour la détente et le plaisir.

 


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