MAGIE DE FEU de Chloe NEILL
Ed Castelmore
Pages : 234
Trad (anglais, états unis) : Tristan Lathière
Format livre numérique
Genre : fantasy urbaine (young adult)
Quand ses parents chercheurs universitaires partent pour deux ans en Allemagne pour explorer des archives inédites de leur philosophe préféré, leur fille Lily Parker se retrouve coincée dans un pensionnat pour jeunes filles haut de gamme à Chicago. Très vite, elle se lie d’amitié avec Scout une de ses camarades de classe mais celle-ci semble avoir un mystérieux emploi du temps qui comprend des virées nocturnes dans les sous-sols de la vénérable institution où il se passe des choses très étranges.
Je dirai que passer les sempiternelles descriptions vestimentaires (des pieds à la tête) des personnages qui semblent inhérentes au genre et les passages sur la vie scolaire de riches lycéennes qui m’auront passablement ennuyée, j’ai quand même bien aimé ce premier tome.
Il présente des idées intéressantes sur la magie. En gros, deux camps opposés s’affrontent : les Faucheurs (les méchants) qui volent des âmes pour continuer à garder leur pouvoir magique après son extinction naturelle vers vingt-cinq ans, et les Adeptes (les gentils) qui acceptent de perdre leurs dons passé l’adolescence et qui protègent les victimes des Faucheurs. Et puis dans le lot des ados aux super pouvoirs prêts à sauver le monde, il y a le petit ami potentiel de l’héroïne qui est comme c’est original un loup garou (c’était soit ça, soit un vampire). Mais je ne désespère pas pour les vampires, ils vont certainement montrer le bout de leurs canine quelque part par la suite.
Les divers pouvoirs sont variés et intéressants. J’aime bien aussi, la présence de la ville qui visiblement est chère à l’auteur et n’est pas un décor comme un autre. Un premier tome léger, fun et sympathique bien calibrée pour les adolescent(es) qui donne le ton pour de futurs développements intéressants.
MARQUE DE L'OMBRE de Chloe NEILL
Ed Castelmore
Pages : 232
Trad (anglais, états unis) : Tristan Lathière
Format livre numérique
Genre : fantasy urbaine (young adult)
Train-train quotidien à Sainte Sophia le pensionnat pour jeunes filles le plus huppé de Chicago : autrement dit patrouilles dans les sous-sols de la ville, protéger les potentielles victimes des Faucheurs, et croiser de nouveaux monstres agressifs un beau soir et bien sûr accessoirement assister aux cours, et subir les sautes d’humeur du clan des pestes. Une routine des plus communes pour Lily et son amie Scout.
Pour ce second tome qui est bien dans le même ton que le premier, j’attendais du vampire et je n’ai pas été déçue, j’attendais la suite de l’amourette entre Lily et son loup-garou et je n’ai pas été déçue (avec le côté amour impossible sur le long terme en prime), j’attendais plus de magie et je n’ai pas été déçue avec de nouveaux sorts et pouvoirs vraiment fun.
Par contre, j’attends toujours la big révélation sur les Adeptes (du moins les instances au pouvoir) dont on ne nous dit pas grand-chose, parce qu’il y a quelque chose de pas net du tout dans cette communauté (censément les gentils). J’attends aussi, qu’on parle des fameux travaux des parents de Lily qui ont menti à fifille et ne font pas dans la recherche philosophique mais plutôt dans la génétique et que cela a un rapport avec la magie très probablement.
Et surtout, j’attends que l’auteur se décide à faire quelque chose de chouette avec le personnage un peu lunaire et tellement attachant de Lesley Barnaby l’autre colocataire des deux sorcières, que j’adore et qui est vraiment sous exploitée et c’est bien dommage parce qu’il y aurait de quoi faire des choses formidables avec elle dans l’équation.
Un second tome bien mené dans l’ensemble. C’est léger et agréable, idéal pour se détendre sans penser à rien pendant les vacances.
Panne de magie pour tous, Adeptes comme Faucheurs semblent frappés de la perte de leurs pouvoirs magiques. Qui a coupé le courant ? Et pourquoi ?
Encore de folles aventures entre deux cours de math pour nos ados aux super pouvoirs qui protègent les innocents…Dommage que l’auteur insiste aussi lourdement sur les épisodes précédents, comme si les lecteurs étaient du genre à commencer par le troisième tome ou avaient une mémoire de poisson rouge atteint d’Alzheimer. C’est le truc qui m’agace le plus dans les séries pour adolescents. J’ai l’impression que c’est fait de manière moins visible en littérature adulte mais je peux me tromper.
Cela dit passer ces détails c’est toujours aussi sympathique à lire sans être phénoménal. L’auteur nous démontre que l’on peut sauver le monde en robe de soirée et talons aiguilles sans problème et ça c’est rassurant quelque part. Je regrette vraiment que le personnage de Lesley Barnaby ne soit pas plus développé, parce qu’elle est tellement décalée et surprenante qu’elle en devient attachante, beaucoup plus que ses deux comparses l’héroïne et sa copine sorcière.
Je n’aime pas beaucoup les zones d’ombre sur les deux organisations magiques. On sent qu’on nous cache un gros gros secret sur ces deux groupes occultes mais ça n’est jamais tout à fait clair. Moi, en tout cas ni les gentils Adeptes ni les méchants Faucheurs ne m’inspirent de sympathie.
Une bonne petite série qui devrait plaire sans problème aux adolescentes et qui se lit sans déplaisir par les adultes aussi.
Je ne vais pas vous dire que c’est la révélation du siècle ce livre. Qu’il va révolutionner le genre à lui tout seul et que plus rien ne sera comme avant. En fait, c’est une histoire somme toute classique. Une fille quelque peu borderline qui un jour découvre l’existence des vampires et un secret de famille bien traumatisant ce qui va la conduire à la lutte contre le Mal avec un grand M. On est une héroïne ou on ne l’est pas.
Bon moi personnellement, les états d’âme de Maeve m’ont plus agacée qu’émue il faut bien le dire. Et alors ce qui m’a vraiment gâché quelque peu ma lecture, c’est que dès que l’histoire de la famille de celle-ci nous est racontée, j’ai vu venir tout le reste mais avec des chapitres et des chapitres d’avance même la fin. [attention spoiler] D’autant que le syndrome je suis ton (ta) insérez la terminologie familiale de votre choix (on a les références starwarsienne qu’on peut) ça va bien on connait. C’est du vu et revu.
J’ai l’air de l’avoir mauvaise mais tout n’est pas à jeter dans ce livre. D’abord, l’écriture est efficace et le rythme enlevé des aventures de Maeve et ses démêlées réjouissantes avec Lukas donne forcément envie d’en savoir plus. Et puis c’est juste le premier tome. Il faut bien introduire les personnages, l’univers et le contexte même si pour l’instant il me semble un peu convenu. Après tout, on ne demande pas forcément d’être original à tout prix et pour ce que j’en ai lu, il y aurait matière à des développements intéressants.
Pour peu que l’héroïne me paraisse un peu plus sympathique sur la suite et que le récit me surprenne vraiment, il se pourrait que je devienne accro mais pour l’instant, c’est juste une histoire sympathique à lire, pas rebutante mais pas forcément renversante. A voir sur la durée si ça vaut le coup.
Si l’on en croit le résumé, ce livre est drolatique. Je dois être dépourvue du moindre sens de l’humour vu que je n’ai ni ri, ni même esquissé un vague sourire une seule fois. Cela dit, le livre n’est pas mauvais non plus. C’est une histoire plutôt intéressante avec ces deux frères cloitrés dans leur maison et entassant d’invraisemblables collections en tout genre (journaux, machines à écrire, bicyclettes et même une Ford T dans la salle à manger…). Mais leurs obsessions et névroses me sont un peu passées au-dessus de la tête pendant ma lecture. Sans avoir détesté, je n’ai pas adoré non plus. Certains passages m’ont plus interpellés que d’autres mais dans l’ensemble je ne suis pas entrée véritablement dans l’univers des frères Collyer.
On va s'écraser. Je t'aime. Fais ce que tu veux. Papa.
C’est le dernier message que reçoit Julie, juste avant que l’avion où se trouvaient ses parents et son frère ne s’écrase quelque part en Afrique. Depuis, sur les conseils de docteur dingo (ce n’est pas son vrai nom), elle écrit un journal intime et n’a qu’une obsession réussir un suicide spectaculaire.
C’est à travers ce journal intime que nous suivons les rocambolesques aventures de Julie qui après sa très remarquée tentative de suicide ratée (une pendaison pendant la représentation d’une pièce de théâtre de son lycée) a comme première pensée d’aller injurier le vendeur qui lui a vendu une corde élastique haute montagne au lieu d’une corde classique. On n’est pas aidé de nos jours, je vous jure.
Erlend Loe est un auteur qui me fait rire, mais vraiment. Il a toujours des idées assez tordues, des personnages légèrement branques sur les bords dont les actions ont parfois des conséquences complètement loufoques et inattendues. J’ai quand même mis plus de dix minutes à me remettre du passage où son héroïne raconte comment en pleine psychose de la grippe aviaire, elle s’est clandestinement introduite dans un poulailler au fin fond de la campagne roumaine pour passer la nuit avec les poulets en espérant être contaminée (peine perdue bien entendu).
Donc Julie est en colère, elle en veut à la terre entière même à ceux qui l’aiment et voudraient l’aider. Prête à se lancer dans des projets démentiels, elle n’hésite jamais et n’est jamais à court de ressources. Elle nous raconte donc son odyssée chaotique, ses rencontres, et ses humeurs avec un sens de l’humour noir particulièrement réjouissant.
Moi, j’ai passé un bon moment avec cette histoire où finalement et on s’en doutait, l’héroïne n’ira pas jusqu’au bout de son projet de non vie mais parviendra à faire son deuil (comment je vous le laisse découvrir) et à se trouver une nouvelle raison de vivre, mais en attendant quelle histoire délirante et délicieuse !
Sauf que voilà, je n'ai pas disparu, je suis là, toujours aussi furieuse et l'autre crétin des Alpes de la Montagne Scandinave, cet abruti qui m'a vendu cette corde de merde, il va m'entendre.
Hier matin, j'ai sauté par la fenêtre. Ici à l'hôpital. Mais j'avais la tête dans le coltard et je n'ai pas fais gaffe que pour une raison débile, ils m'avaient transférée au cours de la nuit du sixième au premier étage. Conséquence : j'ai atterri comme une plume sur le tas de neige le plus grand du monde..(extrait)
Magie et sorcellerie sont choses parfaitement inconvenantes pour la bonne société en général et les jeunes filles de bonne famille en particulier mais Kat Stephenson, quatorze ans, ne semble pas vraiment s’en soucier d’autant que si on veut la sermonner à ce sujet, elle pourra toujours dire que c’est sa grande sœur Angelina qui a commencé la première en bidouillant un sortilège d’amour aux conséquences très embarrassantes. Et puis sauver son autre sœur ainée d’un mariage avec un Sir Neville, riche vieil homme soupçonné du meurtre de sa première femme est bien plus important, n’est-ce pas ?
Dans une ambiance régence avec un soupçon de magie, ce petit roman se déguste avec jubilation tant les personnages sont attachants au possible. Du reste, je vais certainement me jeter sur les deux autres livres de la série. C’est drôle, pétillant et très enlevé. La petite dernière des Stephenson semble enchaîner les catastrophes avec bonheur mais toujours pour la bonne cause et même qu’elle parvient à bien s’en dépatouiller quand même. Même la belle-mère que l’on aurait pu détester fini par devenir sympathique dans sa loyauté touchante pour sa famille et ses belles-filles qui lui en font voir de toutes les couleurs, il faut bien le reconnaître. J’ai bien envie de savoir comment les affaires de la famille vont bien pouvoir évoluer après ce premier tome et dans quels autres ennuis Kat va pouvoir foncer avec insouciance pour mon plus grand bonheur.
P.S : j’ai préféré vous laisser la couverture papier, celle numérique ne me plait pas du tout.
A la fin du XIXème siècle, Sarah Engelwood, jeune anglaise échouée à Paris est engagée comme gouvernante chez
Simon Bloomberg, un aliéniste aux méthodes de travail contestées par ses confrères. Celui-ci vit et consulte dans une maison à l'architecture démentielle voulue par son épouse Elzbitia, une
égyptologue. Tandis qu'une vague de morts mystérieuses fait son apparition, Sarah Engelwood se pose des questions sur son énigmatique employeur. Où se trouve son épouse Elzbitia soit disant
partie en voyage pour des fouilles mais dont on n'a aucune nouvelle? Qu'y a t-il dans cette chambre fermée à clef où il est interdit d'entrer ?
Page par page, et lentement, le doute s'insinue dans l'esprit du lecteur. Et si, le docteur Bloomberg avait assassiné son épouse pour hériter de sa fortune (et cela représente beaucoup d'argent)
? Car il faut bien le reconnaître, il se passe des choses curieuses dans la maison du docteur et son attitude plus qu'ambiguë n'est pas faite pour dissiper les soupçons qui viennent à l'esprit de
la jeune gouvernante. Et que penser de ces morts suspectes de personnes ayant pour point commun l'extravagante Elzbitia Bloomberg ?
Quand on ne peut pas lâcher son livre avant d'en connaître la fin, c'est toujours bon signe. J'ai apprécié l'ambiance oppressante du récit qui fait surgir le paranoïaque qui est en vous.
L'ambiguité du personnage de Bloomberg dans ses propos comme dans ses actions ne permet jamais de savoir s'il a des choses à se reprocher ou non et plus on avance plus le mystère s'épaissi. Sur
fond de spiritisme, de maladies mentales, l'enquête n'est pas simple du tout pour la police comme pour Sarah bien déterminée à découvrir quels secrets se cachent dans l'invraisemblable demeure
des Bloomberg. La solution de l'énigme ne se devine pas aisément. Je ne vous raconterai donc pas la fin pour ne pas vous gâcher la lecture. A recommander sans réserve.
LA MAIN DE GLOIRE de Jean-Luc
BIZIEN
Ed 10/18
Pages : 253
Format poche
Coll : "Grands Détectives"
Genre : polar historique
En pleine exposition universelle, les inspecteurs Desnoyer et Mesnard tombent sur une affaire peu banale. D'abord, on retrouve une main de femme momifiée, puis un homme est
retrouvé mutilé et assassiné avec une main coupée. Pour ce genre de "dinguerie" autant faire appel à Simon Bloomberg l'aliéniste qui se remet doucement des évènements de La chambre
mortuaire.
L'aliéniste et sa gouvernante la charmante Sarah Engelwood reprennent du service afin de traquer un tueur dangereux qui semble décidé à éliminer de manière sauvage et barbare une bande de voleurs
puisque les victimes sont des cambrioleurs bien connus des services de la police. Pourquoi l'assassin tranche la main de ses victimes mais jamais de la même manière ? Quel rapport
avec cette main de femme momifiée ? Un vrai casse-tête cette affaire d'autant que pour éviter toute mauvaise publicité pendant l'exposition, elle doit être menée de façon discrète. Une enquête
plutôt courte par rapport au premier tome mais cela ne nuit pas au récit qui évite ainsi les longueurs sans intérêt. Le côté trouble et légèrement paranoïaque du premier tome n'est pas présent
ici mais le propos ne s'y prête pas non plus. Une fois de plus le coupable est bien caché et c'est tant mieux. Donc pourquoi se priver de cette suite ?
Rien ne va plus à la Cour des miracles, le lieu de travail et domicile du Docteur Bloom. Chacun, semble s’enfoncer dans sa névrose personnelle jusqu’aux limites de la dépression. Simon Bloom s’occupe d’un cas complexe d’un mari et d’une femme venus consulter séparément et qui touche à la violence domestique mais lequel des deux patients lui ment.
Chacun des personnages est aux prises avec ses démons personnels et il règne une ambiance pas franchement joyeuse au fil des pages. Cela aurait pu donner un récit angoissant avec la tension qui monte de page en page mais en fait…….non. D’abord parce que j’avais compris avant le bon docteur qui de ses deux patients lui montait un bobard et pourquoi. Ensuite, parce que justement, je n’ai trouvé aucun intérêt dans l’intrigue criminelle comme dans l’évolution des personnages. Bref, si les deux premiers tomes tenaient toutes leurs promesses, le soufflé vient de retomber avec celui-ci. Ce n’est pas non plus pénible à lire, mais je n’ai pas eu la petite excitation des livres précédents. Et la fin en queue de poisson sur la question de la relation Sarah/Simon n’aide pas beaucoup.
Jordan March, psychologue vient d’aménager dans une maison ancienne de Port Chatham qu’elle compte restaurer, histoire d’oublier ses problèmes à savoir : la mort non accidentelle de son volage de mari et la police qui la soupçonne d’être l’auteur du meurtre. Il se trouve que la maison qu’elle vient d’acheter était celle d’Hattie Longren une femme vivant au XIXème siècle et qui a été assassinée. Son fantôme et celui de sa sœur Charlotte sont bien connus des habitants de Port-Chatham et Jordan se voit confier la mission de trouver son assassin.
Ce sont donc deux récits parallèles qui se répondent à deux siècles d’intervalle, l’un suit les derniers jours d’Hattie et l’autre les investigations de Jordan pour trouver l’assassin dans les archives, mémoires, journaux de l’époque ainsi que sa volonté de trouver l’assassin de son mari. L’intrigue est plutôt sympathique, sans grande originalité dans la résolution des crimes. Disons que parmi les potentiels assassins d’Hattie, on finit par tomber sur le bon au tiers du livre à peu près, c’est plus corsé du côté de Jordan.
Le petit plus amusant c’est cette ville où personne ne s’étonne de la présence de fantômes parmi les vivants, même si la plupart des gens ne peuvent les voir ou interagir avec eux, ils reconnaissent leurs existences. Car Hattie et Charlotte ne sont pas les seuls revenants de la ville, loin de là. Du coup, on se doute que la série va tourner autour d’autres résolutions d’énigmes initiées par Jordan avec comme personnages principaux ces fantômes qui errent dans la ville.
Un petit roman policier mâtiné de fantastique léger et plutôt bien vu, qui se lit bien et dont les personnages sont plutôt attachants dans l’ensemble même le chien.
Pour un avis sur La planète aux vents de folie
Entre La planète aux vents de folie qui décrit l’origine de la civilisation ténébrane (ambiance SF) et Reine des orages, dont l’histoire se déroule pendant Les âges du chaos, une période plutôt trouble et violente de l’histoire de Ténébreuse (ambiance fantasy), il existe un énorme décalage. On a même l’impression que ces deux livres n’ont rien à voir ensemble. Visiblement, il s’est écoulé beaucoup de temps entre les deux, puisque les habitants de la planète ont tout oublié de leurs origines.
Il est dommage que l’auteur n’ait pas approfondi cette époque de son cycle car certaines idées développées dans ce roman sont fascinantes. L’auteur présente une civilisation archaïque et féodale dans ses coutumes et mœurs mais avec des moyens technologiques avancés tels ces planeurs pilotés par télépathie, ou ces manipulations génétiques de haut niveau pas toujours moralement défendables du reste. Ajouté à cela, le fait que les pouvoirs psychiques de la caste dominante atteignent des sommets que l’on ne retrouvera plus dans les périodes suivantes et qu’ils sont utilisés sans vergogne dans les guerres incessantes que se livrent les clans. D’où des conflits avec des armes de destruction massive à faire peur et faisant beaucoup de dégâts.
La relecture fut vraiment très agréable. Parce que ma première lecture datait de xxxx temps (non vous ne saurez pas de combien d’années, bandes de vilains curieux) beaucoup de détails s’étaient effacés dans ma mémoire. J’ai donc pu redécouvrir les personnages et l’histoire quasiment avec un œil neuf. Je ne me souvenais pas de ce sentiment d’amertume du personnage d’Allard à la toute fin et sa résignation face à ses nouvelles responsabilités qu’il endosse à contre cœur. C’est dans ce tome que commence à se construire les sept domaines et l’ébauche de ce que seront les structures politiques et sociales de la planète.
Wisconsin, 1907 : Ralph Truitt attend sur le quai de la gare Catherine Land, la femme qui a répondu à son annonce matrimoniale par ces mots : Je suis une femme simple et honnête. Mais les choses ne sont jamais simples et encore moins honnêtes car tout le monde a des secrets plus ou moins inavouables.
Le titre m’avait plu. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’ai lu ce livre d’une traite sans pouvoir m’arrêter, je voulais savoir comment cela allait se finir. Tous les ingrédients du drame étaient bien réunis mais la recette n’était pas celle à laquelle je m’attendais. Le plat final fut disons inattendu. Une écriture qui sait capter le lecteur, des personnages dont celui de Catherine très fouillés, complexes et avec des secrets bien enfouis. Au fond, il suffit de peu de choses pour faire une bonne histoire. Toute cette histoire ci tourne autour de trois personnages à la façon d’un triangle amoureux malsain : le mari, la femme, le fils et amant…plus l’arsenic. Mais, l’auteur parvient à instiller une grande tension dans le récit au point que je n’ai pas voulu lâcher l’affaire avant la fin. C'est prenant et bien ficelé.